Neurologie - Crise d'épilepsie généralisée

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CRISE D’EPILESPIE GENERALISEE

A.DIAGNOSTIC

La crise d’épilepsie généralisée, le plus souvent tonicoclonique, réalise une perte de connaissance prolongée de quelques minutes à quelques dizaines de minutes, suivie d’une confusion mentale, de sorte que le malade « reprend connaissance » au plus tôt dans le camion du SAMU, plus souvent encore aux urgences. C’est l’argument diagnostique majeur (car constant) en l’absence de témoin.

Parfois, le malade se souvient du début de sa crise, quand il s’agit d’une crise partielle secondairement généralisée (cf. ch 11 Epilespies de l’enfant et de l’adulte). Mais généralement, le début est soudain, sans aucun prodrome. Le contenu de la crise généralisée ne peut être connu qu’en interrogeant un éventuel témoin. Les meilleurs arguments du diagnostic sont la séquence en trois phases, tonique (avec cyanose), clonique et résolutive (avec hypotonie et respiration bruyante) et les symptômes postcritiques : confusion (dominante), parfois céphalées et courbatures. La perte d’urines et la chute traumatisante sont inconstantes et non spécifiques (cf. syncopes). La morsure du bord latéral de la langue est inconstante, mais de très grande valeur diagnostique (pathognomonique).

L’EEG n’est pas nécessaire lorsque le diagnostic ne fait pas de doute. L’apport diagnostique de l’EEG (ondes lentes résiduelles) est d’autant plus grand qu’il est réalisé dans les heures ou 24 heures suivant la crise. Un EEG normal n’exclut rien le diagnostic.

B.TRAITEMENT

Au décours d’une CGTC unique, aucun traitement urgent ne s’impose. Si une deuxième crise survient, il faut procéder à une injection de 10 mg de diazépam (Valium) IM ou IV.

Si le malade est épileptique connu, il faut rechercher un facteur déclenchant (manque de sommeil, alcoolisation, fièvre), une mauvaise observance thérapeutique et, si besoin, réévaluer le traitement.

Une première CGTC, isolée ou non, doit faire réaliser une IRM cérébrale ou, à défaut, un scanner cérébral, habituellement en urgence (sauf quand il s’agit d’une crise « circonstancielle », notamment une alcoolisation).

Pour plus de précisions sur le traitement, cf. le chapitre 11 consacré à l’épilepsie.

 

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