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CH 33. LE TABAGISME

« Les gens s’arrêtent de manger du bœuf pour quelques cas d’encéphalopathie spongiforme, mais continuent de fumer tout en connaissant parfaitement les effets mortels du tabac » Pr Lagrue (Hôpital Henri Mondor Créteil)

DEFINITIONS

- Tabagisme actif : dependance physique et psychologique avec syndrome de manque au sevrage (anxiété, dépression, irritabilité)

- Tabagisme passif : exposition d’un non fumeur à la fumée

DESCRIPTIF : LA TOXICITE DU TABAC

La classification des drogues, proposée par le Pr Roques en 1998, a rappelé la dangerosité du tabac, en classant ce produit après alcool, heroine et cocaine, mais en deuxième position, au même niveau que amphétamines et psychotiques, et devant le cannabis.

TAB 19 Les substances toxiques contenues ds le tabac et leurs effets

Nicotine -dépendance physique et psychique

-maladies cardiovasculaires

-ulcère de l’estomac

Monoxyde de carbone Diminution de l’oxygénation des tissus par formation des carboxyhémoglobine

Goudrons cancers des bronches, de la bouche, du larynx, de la vessie, du col uterin

Agents irritants (papier) -Bronchite chronique

-Infections respiratoires

DONNEES STATS 2010

EN FRANCE

- Les fumeurs quotidiens représentent 28 % des 15 – 75 ans, 40 % des 26-34 ans, et 18 % des 55-64 ans

- 31 % des H fument contre 25 % des F

- 68 % des fumeurs consomment plus de 10 cigarettes par jour

- Pendant leur grossesse, 24 % des F fument

DANS LE MONDE

5 millions de décès prématurés annuels sont dus au tabac, 70 % de ces décès ds les pays pauvres

LES PROBLEMES

EN FRANCE

UNE CONSOMMATION QUI REPART A LA HAUSSE DEPUIS 2005

LES CONSTATS

- Le nb de fumeurs quotidiens réaugmente depuis 2005

- Les F st les plus touchées par ce rebond

- Les inégalités sociales et culturelles se creusent : le tabagisme progresse fortement chez les chômeurs, les agriculteurs et les sans diplômes

LES CAUSES

- Les crises éco et fi qui accroissent le nb des personnes en situation de précarité et l’inquiétude (effet anxiolytique du tabac)

- Multiplication des espaces fumeurs

- Campagnes de prevention trop culpabilisantes

- Interdiction de la vente de cigarettes aux mineurs trop peu appliquée

- Sevrage difficile et substituts nicotiniques chers et mal pris en charge par la secu

- Puissance des buralistes et des fabricants de tabac : design des produits (paquets roses), marketing (marques evoquant minceur ou glamour), versions light ou aromatisées

DE TRES NOMBREUX DECES PREMATURES

66 000 décès chaque année par cancer 42 %, maladie de l’appareil cardio vasculaire 20 % ou respiratoire 13 % et risque de mort prématurée plus élevé, même chez les petits fumeurs (1 à 4 quotidiennes)

UNE PROGRESSION INQUIETANTE DU TABAGISME FEMININ

- en 30 ans, alors que le tabagisme masculin reculait de 16 points, le tabagisme feminin progressait de 5 points. Les risques encourus par les F sont plus élevés :

o cancer du poumon plus precoce, risque accru de cancer et de dysplasie sévère du col de l’uterus

o risque d’infarctus multiplié par 4 à 10 chez les fumeuses utilisant la pilule

o diminution de la fertilité, survenue plus precoce de la menopause

o augmentation de la decalcification (fractures du col du femur)

o sevrage plus difficile (dépression, peur de prendre du poids)

- chez la F enceinte, le tabagisme multiplie les risques de naissance prematurée (avec retard de croissance et faible poids de naissance), de grossesse extra-uterine, de fausse-couche, et de mort subite du nourrisson

LE TABAGISME CHEZ LES JEUNES

LES CONSTATS

- l’usage quotidien de cigarettes reste largement repandu chez les jeunes

- l’âge precoce de la première cigarette (13,4 ans pour les garçons, et 13,7 ans pour les filles) rend la dépendance plus importante et plus rapide

LES FACTEURS FAVORISANT CE COMPORTEMENT

- des facteurs psychologiques

o besoin de transgresser l’interdit, de faire comme les autres, de se donner une contenance, de séduire

o recours au tabac pour lutter contre l’anxiété ou contre une tendance dépressive

o cigarette utilisée comme coupe-faim par les filles

- des facteurs familiaux

o attitude permissive des parents vis-à-vis de la cigarette

o événements particuliers pendant l’enfance : violence intrafamiliale, troubles mentaux, consommation de substances illicites

- des facteurs socio culturels

o le tabagisme est particulièrement répandu chez les personnes en situation précaire

o il reste encore, pour les ados, synonyme d’accès au monde adulte, d’indépendance, de liberté

o agriculteurs, negociants, buralistes vivent du tabac et l’Etat perçoit des taxes sur celui-ci

DES NON FUMEURS QUI SOUFFRENT DU TABAGISME PASSIF

Le tabagisme passif tue 3 000 à 5 000 personnes par an.

- le nouveau né : risque accru de mort subite

- l’enfant : asthme, otite, bronchite, rhinopharyngite récidivante

- l’adulte : cancer du poumon, maladie cardio vasculaire.

UN COUT SOCIAL ELEVE

Le tabagisme coute cher à la société : frais de prevention, de tt des malades, indemnites d’arret de travail, pensions d’invalidite, pertes de journées de travail pour les entreprises, incendies accidentels

DANS LE MONDE

LES CONSTATS

Confrontés à une baisse de la conso ds les pays riches, les industriels du tabac se tournent vers les PED.

LES CONSEQUENCES

L’absence de contraintes reglementaires et de prevention, conjuguée au mauvais etat de sante de ces pop, y est lourde de consequences :

- sanitaires : augmentation des cancers, maladies cardio vasculaires, malnutrition

- économiques : diminution du pouvoir d’achat des ménages et hausse des dépenses de santé de la collectivité

- environnementales : dégradation de l’environnement par les cultures de tabac

LES REMEDES

La Mission interministerielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) est chargée de veiller à l’application de la politique de lutte contre les drogues.

LA LEGISLATION

LA LOI EVIN DU 10 JAN 1991

- interdit toute pub directe ou indirecte en faveur du tabac

- rendu obligatoire l’affichage de la teneur en nicotine et en goudron, ainsi que la presence d’un message à caractère sanitaire (provoque le cancer) sur les paquets

- interdit de fumer sur les lieux publics : protection contre le tabagisme passif

LA LOI DU 31 JUILLET 2003

Avait prohibé la vente de cigarettes aux moins de 16 ans, et également interdit de vendre des paquets de moins de 19 cigarettes, attractifs pour les jeunes du fait de leur prix

LE DECRET DU 15 NOV 2006

Depuis 2008 il est interdit de fumer ds les lieux publics, amende de 68 eur pour le fumeur

- ses effets positifs : les professionnels autrefois exposés au tabagisme passif se plaignent moins de troubles oculaires ou respiratoires, et une baisse du nb des infarctus et des AVC aurait même été constatée deux mois après le décret

- ses limites :

o en raison de la crise éco, la consommation de cigarettes n’a pas diminué

o on reproche aux accros de la cigarette de polluer la ville par leurs mégots.

LA LOI “HOPITAL, PATIENTS, SANTE, TERRITOIRES” DE 2009

A instauré plusieurs mesures :

- élargissement de l’interdiction de la vente des produits du tabac aux moins de 18 ans

- interdiction de commercialiser des cigarettes aromatisées très prisées des plus jeunes

- interdiction d’implanter des débits de tabac ds des zones dites protégées

- renforcement des pouvoirs des agents de contrôle

L’INFORMATION

Elle évolue :

- campagnes nationales de sensibilisation moins frileuses, plus attractives, orientées vers les F, les F enceintes, les jeunes et les pop défavorisées

- messages sanitaires forts sur les paquets, images choc

- réactivation des actions de prevention auprès des collegiens

- information d’une durée de 40 minutes donnée à toutes les F enceintes lors de la consulation prenatale du 3èmois grâce à une double consultation

L’AUGMENTATION DU PRIX DU TABAC

Plusieurs hausses du prix du tabac depuis 2003 ont porté le prix moyen du paquet à 6 eur

Ces hausses ont été trop mesurées, l’Etat semblant plus préoccupé par la preservation de ses recettes que par la santé publique

L’AIDE AU SEVRAGE TABAGIQUE

Le sevrage tabagique est difficile. Il nécessite, outre une réelle motivation, l’arrêt total du tabac, une aide médicale grâce à des substituts nicotiniques, voire de médicaments donnés à doses modérées pour lutter contre les symptômes de sevrage (anxiété, insomnie ou dépression), et parfois un soutien psychothérapique (individuel ou de groupe). Les rechutes sont fréquentes.

LES MESURES D’AIDE AU SEVRAGE

- substituts nicotiniques (patchs, pastilles). Les médecins en préconisent la gratuité totale.

- Commercialisation de nouveaux médicaments d’aide au sevrage

- Optimisation du dispositif de prise en charge sanitaire et sociale des consommateurs de tabac, par la mise en place de structures de lutte contre les addictions en général :

o Ds les hôpitaux : consultations d’addictologie

o Centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA)

o Médecins de ville sensibilisés au repérage de la dépendance

 

EPREUVE ORALE

Depuis 2001, plusieurs hausses du prix du tabac ont porté le prix moyen du paquet de cigarettes à près de 6 euros

Que savez-vous ? de l’efficacité d’une telle mesure ds la lutte contre le tabagisme ?

 

CH 34. LA POLLUTION

Pollution de l’air que nous respirons ; pollution de l’eau et des aliments que nous ingérons, catastrophes industrielles ou nucléaires : il est urgent de protéger la nature et l’homme.

LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE

DEFINITION

Elle se définit comme la présence dans l’air d’un ou plusieurs produits en quantité suffisante pour être à l’origine d’effets mesurables sur la santé des individus.

DESCRIPTIF

Les polluants proviennent essentiellement des rejets des industries, des autos, des chauffages et de l’agriculture.

DES GAZ

- Trois polluants principaux sont contrôlés par les capteurs

- L’ozone (O3) issu de la réaction, sous l’effet du soleil, des gaz d’échappement avec des composés dégagés par les camions.

- Le dioxyde d’azote (NO2) dû aux deux tiers à la circulation routière, quand la température est élevée.

- Le dioxyde de soufre (SO2) produit d’origine industrielle, l’hiver

- Les autres gaz polluants :

o Le dioxyde de carbone (CO2) provenant de la combustion du bois

o Les hydrocarbures rejetés par les moteurs diésels

o Le méthane (CH4) dégagé par les décharges

o Les chlorofluorocarbones (CFC) ds aérosols, extincteurs

DES PARTICULES

Les plus nocives, car pénétrant profondément dans les poumons et contenant des métaux lourds, sont les particules fines qui proviennent des véhicules diésels.

DES RADIATIONS IONISANTES

Peuvent correspondre à la radioactivité naturelle, ou avoir été déversées ds l’atmosphère lors des accidents nucléaires.

DES PRODUITS CHIMIQUES

- La dioxine est rejetée ds l’air par les incinérateurs de déchets ménagers ou l’incinération des mauvaises herbes.

- La France est le premier utilisateur de pesticides et produits ménagers qui polluent l’atmosphère des habitations.

LES PROBLEMES

UNE DEGRADATION DE LA QUALITE DE L’AIR

- Des pics de pollution se produisent de plus en plus fréquemment autour des grandes villes, ce qui provoque forte concentration d’ozone.

Leurs impacts sur la santé sont aujourd’hui reconnus :

o Accroissement de la mortalité concernant les insuffisants cardiaques ou respiratoires

o Augmentation des hospitalisations de fumeurs souffrant de bronchite chronique, d’enfants atteints de mucoviscidose et de nourrissons souffrant de bronchiolite

o Accentuation de la fréquence et de la gravité des crises d’asthme chez l’enfant

o Picotement aux yeux ou à la gorge chez les personnes en bonne santé

- A long terme, une exposition permanente à un faible niveau de pollution atmosphérique précipite le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire (surtout chez le fumeur) et cancer du poumon, à l’origine de 6 500 à 9 000 décès annuels.

LA DESTRUCTION DE L ACOUCHE D’OZONE STRATOSPHERIQUE

Depuis 1985 les scientifiques observent au-dessus du pôle Sud une diminution de l’épaisseur de la couche d’ozone. Ses conséquences :

- Une plus grande fréquence des cancers de la peau

- Une participation à l’augmentation de l’effet de serre à l’origine d’un réchauffement climatique

- L’atteinte de certaines espèces végétales et animales.

LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

CONSTAT

Le réchauffement moyen de 0,6 °C, constaté depuis le début de l’ère industrielle, devrait s’amplifier en raison de l’industrialisation de pays fortement peuplés comme l’Inde, la Chine et la Russie.

CAUSES

En cause, l’augmentation de l’effet de serre liée aux rejets massifs de gaz à effet de serre du fait de :

- L’utilisation croissante de combustibles fossiles comme sources d’énergie

- La déforestation (forêt amazonienne) pour des cultures (soja, canne à sucre), l’élevage, la construction de routes…

CONSEQUENCES

Multiples :

- Fonte de la banquise et des glaciers et dilatation des océans :

o Elévation du niveau des océans immersion des régions les plus basses

o Diminution du débit des rivières alimentées par les glaciers, avec risque de pénurie d’eau

- Multiplication des événements météorologiques graves :

o Périodes de sécheresse

o Episodes de canicule : pics de pollution, incendies de forêt

o Fortes chutes de pluie à l’origine d’inondations graves

o Tempêtes et cyclones

- Perturbation du Gulf Stream

- Raréfaction de l’eau et désertification des terres

- Conséquences sanitaires :

o Davantage de décès liés à la malnutrition et aux famines

o Extension vers le nord de certaines maladies infectieuses : paludisme, dengue, fièvre du Nil occidental

- Erosion de la biodiversité, source de nourriture, de médicaments et de beauté (70 % des plantes seraient menacées)

- Migrations environnementales

Ces conséquences ne seront pas uniformes sur tout le globe. Les pays les moins à risque sont tous situés en Europe du Nord.

LES RISQUES SANITAIRES LIES AUX AUTRES POLLUANTS

- La dioxine contamine l’air et les aliments.

- La pollution chimique de l’air des villes serait à l’origine de la fréquence des allergies, cancers (lymphomes) et stérilités.

- Les radiations ionisantes causent leucémies, cancers de la thyroide et malformations congénitales.

LES REMEDES

LA CREATION DE STRUCTURES RESPONSABLES

- Le ministère de l’Ecologie a en charge la protection de l’environnement. La loi de santé publique de 2004 a prévu une charte de l’environnement, dont le noyau est le principe de précaution, a été adossée à la Constitution.

- L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses est chargée de la surveillance et de la prévention des impacts de la pollution sur la santé.

- L’Office de protection contre les rayonnements ionisants

DES MESURES DE LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET LA DESTRUCTION DE LA COUCHE D’OZONE

Les pays en développement, premières victimes du changement climatique, réclament une aide massive des pays riches.

LES ACCORDS DE MONTREAL

La France s’est engagée à supprimer les CFC ds les aérosols et les circuits de réfrigération.

LE PROTOCOLE DE KYOTO

- Tous les 5 ans depuis 1992, a lieu un sommet mondial durant lequel les participants tentent de mettre en œuvre un développement durable.

- Le protocole de Kyoto, signé en 1997 a engagé 191 pays signataires à réduire leurs émissions de GES :

o Instauration d’un marché des émissions de GES qui prévoit l’allocation aux entreprises fortes consommatrices d’énergies d’un quota d’émission de CO2 à ne pas dépasser sous peine de sanctions

o Développement du nucléaire, moyen le moins cher de produire de l’électricité

o Développement des énergies renouvelables : hydroélectricité, éolien, solaire

o Ecofiscalité

o Economies d’énergie en matière de chauffage, de consommation d’électricité

o Crédits affectés à la recherche de nouvelles énergies

o Opérations de reboisement

- Ses limites :

o Non ratification de ce traité par les USA

o Manque de réel engagement politique des pays riches

o Refus des pays émergents d’être soumis à des objectifs contraignants de réduction de leurs émissions de GES.

- Des espoirs :

o En sept 2009 lors du sommet de l’ONU, les pays émergents se sont dits prêts à s’engager, et la Chine et le Japon ont promis de réduire leurs émissions de CO2 d’ici à 2020

o Lors de la conférence de Copenhague de 2009, un accord a été négocié entre les USA et la Chine, les deux principaux pollueurs de la planète

o En 2010 la Conférence de Cancun a prévu la création d’un Fonds vert à destination des pays en développement

LA PREVENTION DES RISQUES EN DECOULANT

- Lutte contre les inondations

- Lutte contre les épisodes de canicule : salles climatisées dans les maisons de retraite

- Lutte contre le déclin de la biodiversité : réparation des écosystèmes dégradés par l’homme.

DES MESURES DE LUTTE CONTRE LA POLLUTION INDUSTRIELLE

- Réglementation de l’implantation et des rejets industriels des établissements considérés comme dangereux ou insalubres.

- Directive européenne « Seveso », relative aux risques d’accidents industriels majeurs.

- Fixation de normes européennes d’émissions pour les rejets des usines

- Fermeture ou mise aux normes des incinérateurs d’ordures ménagères

DES MESURES DE LUTTE CONTRE LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE DANS LES GRANDES VILLES

La loi sur l’air, adoptée en 1996, a proclamé un droit pour tous à respirer un air non nocif.

LES MESURES DE FOND

- Obligation pour les maires d’élaborer un plan de déplacement urbain visant à réduire la circulation automobile :

o Développement des transports en commun

o Multiplication des pistes cyclables et zones piétonnes

- Obligation pour les automobilistes de faire contrôler régulièrement le niveau d’émission des gaz toxiques de leur voiture

- Ecofiscalite

- Plan pour le développement des véhicules électriques

- Extension de ferroutage

- Ds d’autres pays européens : péages urbains (Londres), redevance sur les poids lourds (Allemagne)

LES MESURES D’URGENCE

Elles peuvent être prises de manière anticipée si un pic de pollution est prévu.

- Niveau d’information (180 µg/m3) : les services d’urgence et les médecins sont prévenus et des panneaux et messages télévisés doivent :

o Informer la pop de l’alerte

o Appeler la pop au civisme

o Diffuser un numéro de tel auquel peuvent s’adresser les personnes les plus sensibles à la pollution pour avoir des conseils

- Niveau d’alerte (240 µg/m3) conforme au seuil européen

- Niveau d’alerte maximum (360 µg/m3) trop élevé pour être souvent mis en œuvre : instauration de la circulation alternée pour les véhicules ayant la pastille verte et circulation interdite pour les autres.

LA POLLUTION PAR LE BRUIT

DEFINITION

Le bruit devient source de gêne quand il dépasse 65 décibels, fatigant à partir de 80 décibels, voire dangereux.

DONNEES STATISTIQUES

- Plus de 50 % des habitants citent le bruit comme principale source de nuisances

- Les nuisances de voisinage sont le premier objet de plaintes

- 500 000 logements situés en zones urbaines sensibles, sont soumis à plus de 70 db par jour, et 65 db la nuit.

- 13 % des salariés sont exposés à plus de 85 db

DESCRIPTIF

Le bruit est surtout causé par le trafic routier, ferroviaire, aérien ; il est partout :

- Dans la rue

- Dans les logements

- Dans les lieux collectifs

- Lors des loisirs

- Lors de certaines activités professionnelles

LES PROBLEMES

DES EFFETS SUR LA SANTE

- Effets sur l’audition : bourdonnements d’oreille, baisse de l’ouie, voire surdité

- Effets sur l’ensemble de l’organisme : insomnie, hypertension artérielle, maux de tête, vertiges, stress, fatigue excessive, troubles anxio-dépressifs, irritabilité

DES INEGALITES SOCIALES

Les ménages à revenus modestes souffrent quatre fois plus du bruit que les ménages aisés.

LES MESURES

LA LEGISLATION

- Le plan de lutte contre le bruit 2003 :

o Carte du bruit pour les grandes agglomérations

o Etude obligatoire de l’impact sonore avant de construire une route, une voie ferrée ou un aéroport

o Normes d’insonorisation pour les logements neufs

o Utilisation d’une partie de la taxe au décollage ou à l’atterrissage des avions versées par les compagnies pour fi l’isolation des logements proches des aéroports

o Sévérité accrue contre les vendeurs et utilisateurs de pots d’échappement non conformes et les auteurs de tapage nocturne

- Le code du travail fixe les normes de bruit

- Des arrêtés municipaux réglementent les horaires d’utilisation des appareils bruyants et le passage de nuit des camions

- Une loi de 1996 limite la puissance sonore des balladeurs vendus en France à 100 db

L’INFORMATION

- Des travailleurs, afin de les sensibiliser au port du casque

- Des jeunes pour leur rappeler le risque de surdité

- Du public afin que chacun participe à la lutte contre le bruit : respect du repos de tous après 22 heures

LA POLLUTION DE L’EAU ET SA RAREFACTION

LA POLLUTION DE L’EAU

DEFINITION

Pollution de nos rivières et des nappes phréatiques par des produits d’origine agricole surtout, mais aussi industrielle et domestique

DESCRIPTIF

- La pollution chimique correspond principalement à :

o Des nitrates essentiellement d’origine agricole

o Des pesticides utilisés par collectivités locales, producteurs de céréales et particuliers

o Des phosphates, d’origine domestique (lessive)

o Des métaux lourds : plomb, mercure

- La pollution organique due aux déchets plastiques

- La pollution thermique : élévation de température de certaines rivières par les rejets des centrales thermiques ou nucléaires

- La pollution bactériologique : rejet sans traitement des déchets ou des eaux usées dans les rivières.

LA RAREFACTION DE L’EAU

LE CONSTAT

L’eau devient de plus en plus rare et la situation risque de devenir catastrophique d’ici 2020

LES CAUSES

- La croissance de la pop mondiale

- Le réchauffement climatique

LES PROBLEMES

DES CONSEQUENCES SANITAIRES

- Les pesticides sont cancérigènes, et responsables de la baisse de la fertilité masculine

- Les nitrates peuvent provoquer une méthémoglobinémie (maladie bleue) chez le nourrisson

- Les métaux lourds sont à l’origine d’intoxications (saturnisme)

- 10 ù 20 % des gastro-entérites sont imputables à l’eau.

DES CONSEQUENCES ECOLOGIQUES

- La prolifération d’algues ds certaines rivières et sur les plages de la Manche

- Certaines espèces animales ou végétales disparaissent

DES CONSEQUENCES ECONOMIQUES

- Le coût croissant de l’exploitation et du traitement de l’eau potable

- Le ralentissement du développement économique et social de certains pays

DES CONSEQUENCES POLITIQUES

Un risque de conflits entre pays.

LES REMEDES

LA LUTTE CONTRE LA POLLUTION DE L’EAU

DES STRUCTURES RESPONSABLES

- Les ministères de l’Agriculture, de l’Ecologie, de l’Aménagement du territoire, de la Santé sont responsables de la lutte contre la pollution de l’eau.

- Six agences de bassin perçoivent les redevances de consommation et de pollution des utilisateurs, et financent la réalisation de stations d’épuration

- Des laboratoires agréés par le ministère de la Santé contrôlent régulièrement les eaux de boisson

LA LOI SUR L’EAU DE 2006

Elle a revu le fi et l’efficacité de notre pol de l’eau afin d’atteindre en 2015 le bon état des eaux souterraines.

Ses objectifs : droit à l’accès à l’eau potable ds des conditions économiquement acceptables.

LA LUTTE CONTRE LA POLLUTION AGRICOLE

- Aménagement de l’espace rural pour lutter contre le ruissellement

- Réduction du nb des élevages intensifs de volailles et de porcs

- Taxe sur les pollutions diffuses (principe de pollueur payeur)

LA LUTTE CONTRE LA POLLUTION INDUSTRIELLE

Taxation des industries polluantes et dépollution de certaines usines.

LA LUTTE CONTRE LA POLLUTION DOMESTIQUE

- Installation de collecteurs d’eaux usées raccordés aux stations d’épuration.

- Incitation des particuliers à l’usage de produits biodégradables, à la remise aux pharmacies des médicaments périmés.

UN USAGE PLUS ECONOME DE L’EAU

EN France

- Par les agriculteurs :

o Stockage des eaux de pluie

o Abandon de la technique d’irrigation par inondation des sols au profit de la distribution au goutte à goutte

o Amélioration du travail des sols

o Abandon des cultures (mais) et des élevages (bovins) consommatrices d’eau

o Recyclage des eaux usées pour irriguer les terres

- Par les particuliers :

o Moindre arrosage des jardins ou recueil de l’eau de pluie

o Lavage moins fréquent des voitures

o Fermeture du robinet lors du lavage des dents

- Par les collectivités locales et l’Etat :

o Suppression des fuites d’eau ds les réseaux urbains

o Prise de mesures coercitives notamment en période de sécheresse : coupures d’eau potable, interdiction d’arroser, de laver sa voiture…

DANS LE MONDE

En 2000, la communauté internationale s’est fixé comme Objectif du millénaire pour le développement de réduire de moitié le nb de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable d’ici 2015.

LA POLLUTION PAR LES DECHETS

DEFINITION

Toute substance que le propriétaire abandonne, destine à l’abandon ou se trouve dans l’obligation de se débarrasser.

DESCRIPTIF

LES DECHETS MENAGERS

CONSTITUTION

- déchets solides

- déchets liquides

- déchets toxiques

- déchets provenant des voitures

GESTION

21 millions de tonnes d’ordures ménagères sont collectées annuellement par les services communaux.

DES DECHETS INDUSTRIELS

CONSTITUTION

- déchets banals

- déchets toxiques

- déchets radioactifs

GESTION

- depuis 1994, les industriels sont tenus de traiter leurs déchets par réemploi, recyclage ou valorisation énergétique.

- Les déchets très faiblement radioactifs et à vie courte provenant du Centre à l’énergie atomique, des hopitaux ou des centrales nucléaires.

- Les combustibles radioactifs usés provenant des centrales nucléaires sont gérés ainsi :

o L’uranium appauvri et le plutonium sont retraités à La Hague, puis recyclés et transformés en combustible

o Les déchets à faible radioactivité et à vie courte (90 %) sont stockés en surface, dans des cases de béton. Quand le site d’enfouissement est complet, il est imperméabilisé par une membrane plastique et une couche d’argile, et les déchets sont stockés sous surveillance pendant 300 ans

o Les déchets très radioactifs et/ou à vie longue sont incorporés dans des matrices en verre puis entreposés dans des conteneurs en acier dans des puits à La Hague ou Marcoule, en attendant une autre solution.

DES DECHETS AGRICOLES

- Des engrais riches en nitrates, phosphates, potassium

- Des peticides

- Du lisier

LES PROBLEMES

- La hausse du niveau de vie s’accompagne d’une production en quantité croissante de résidus qui doivent être éliminés parce qu’ils sont dangereux

- La plupart des déchets font l’objet d’un transport routier depuis les centres de regroupement jusqu’aux centres de retraitement

- La quantité d’ordures ménagères a doublé en 40 ans et les capacités de stockage et de traitement sont au bord de la saturation dans la moitié des départements

- Le volume des déchets nucléaires devrait doubler d’ici 2020 et le problème de la gestion des déchets hautement radioactifs n’est pas encore résolu alors que la loi de 1991 avait donné à la France 15 ans pour choisir une solution

LES REMEDES

LA GESTION DES DECHETS MENAGERS

- Une réduction des déchets :

o Promotion auprès des Français des 3 R (réduire, réparer, recycler)

o Augmentation de la taxe sur les emballages payée par les industriels

o Engagement de la grande distribution à supprimer les sacs en plastique

- Une généralisation du tri sélectif, et le recyclage des déchets.

LA GESTION DES DECHETS HAUTEMENT RADIOACTIFS

Un projet de loi adopté par l’Assemblée en 2006 prolonge jusqu’en 2015 les recherches sur la gestion des déchets hautement radioactifs avant leur éventuel enfouissement en profondeur en 2025 puis leur transmutation industrielle en 2040.

 

CONCOURS IFSI NANCY LIONNOIS 2010

 

EPREUVE ECRITE

Déroute de la taxe carbone : faisons place aux vraies solutions

 

EPREUVE ORALE

1. L’accident de Fukushima au Japon a fortement contribué au développement du sentiment antinucléaire. Présentez les avantages et les inconvénients de l’énergie nucléaires.

2. L’érosion de la biodiversité : une urgence mondiale.

CH 35. LA BANLIEUE

La République est au chevet de ses banlieues depuis 30 ans. Lutte contre la ségrégation urbaine. Pb des quartiers ghettos.

DEFINITION

- Géographiquement, la banlieue est la périphérie immédiate (entre villes-centres et le périurbain)

- Ce terme est souvent aussi employé pour désigner les grands ensembles d’HLM nés de l’urbanisation massive des années 1960-1970 désignés sous le terme de quartiers en difficultés : confusion entre quartier difficile et banlieue

DONNEES STATS

- 1 300 quartiers en difficulté

- Zones urbaines sensibles (ZUS) : grands ensembles et quartiers d’habitat dégradé

- IDF région la plus concernée : 148 ZUS, puis le Nord

- Près de 5 millions de personnes vivent dans ces cités

LE PROBLEME DES QUARTIERS DIFFICILES

Malaise ou crise des banlieues

LES MANIFESTATIONS

DES VIOLENCES URBAINES

UNE INSECURITE PERMANENTE POUR LES HABITANTS

- Peur diffuse en raison de la multiplication de la violence et des délits souvent minimes et quotidiens de jeunes de 10-14 ans en bandes.

- Violences contre les résidents de ces quartiers mais surtout contre la personne étrangère à la cité et contre la société et ses représentants

- 27 % des habitants disent se sentir en sécurité. Agressions plus fréquentes que vols et cambriolages

- Violences se multiplient ds les collèges et les lycées

DES FLAMBEES DE VIOLENCE

Banlieues sous tension permanente régulièrement secouées par des émeutes de plus en plus violentes. Ados de plus en plus jeunes affrontent les forces de l’ordre.

LA TOXICOMANIE

Alcoolisme, usage et trafic de drogue (cannabis, heroine, cocaine) se dev ds les banlieues

LA MONTEE DU COMMUNAUTARISME

Depuis 1990 naissent des regroupements culturels et communautaires fortement religieux.

LES CAUSES

DES ERREURS ARCHITECTURALES ET URBANISTIQUES

- Les grands ensembles ont été conçus comme des lieux d’exil

- Ils n’assurent pas l’ensemble des fonctions urbaines (logement, emploi, éducation, loisirs) et sont réduits à n’être que des cités dortoirs

- L’architecture monotone entraîne anonymat, isolement, ennui, et surconcentration de pop

- La mauvaise qualité des logements, outre la promiscuité, a favorisé leur dégradation.

LA SEGREGATION SOCIALE ET ETHNIQUE

fossé de plus en plus profond entre communes riches et quartiers déshérités

- Afin d’éviter déclassement, les classes moyennes sont parties, tandis que les familles les plus pauvres s’y concentraient.

- Les jeunes y sont souvent en échec scolaire

- Le taux de chomage (18 %) y est plus élevé

- 29 % des salariés sont des travailleurs pauvres

UNE PERTE D’AUTORITE

De la part :

- De certaines familles en difficultés qui n’assument pas leur devoir éducatif

- De l’école qui joue moins son rôle d’éducation et d’intégration

- De la justice et de la police, qui manquent de moyens pour effectuer leurs missions

- De l’Etat (pol de la ville mouvante) et des responsables pol (préoccupés par leur carrière)

LES REMEDES : LA POL DE LA VILLE

Malaise des banlieues a commencé ds les 1970. Dispositifs contre la ségrégation urbaine

LES ACTEURS

Fort partenariat entre l’Etat et les collectivités locales. Contrats urbains de cohésion sociale signés pour 3 ans : projet de devt pour un quartier

LES OBJECTIFS ET PRIORITES

- La pol de la ville vise à :

o Réinsérer durablement les quartiers en difficulté dans la ville

o Favoriser la cohésion sociale en réduisant les inégalités sociales

- Ses priorités actuelles sont contenues ds le « plan espoir banlieues » 2008

L’EDUCATION

Corriger les inégalités de chances débouchant sur inégalités sociales

RENOVATION URBAINE ET DESENCLAVEMENT

- Opérations de demolition-reconstructions

- Amélioration de la desserte de ces quartiers

- Mesures pour dev la mixité sociale :

o Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (dite SRU)

o Respect de cet objectif par les commissions d’attribution des logements locatifs sociaux.

L’EMPLOI ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE

- Encouragement à la création d’emplois de proximité : de nouvelles zones franches urbaines (ZFU) sont créées

- Devt des contrats aidés

- Accompagnement social facilitant l’emploi des personnes en grande difficulté

LA SECURITE

- Des contrats locaux de sécurité (CLS) associent partenaires concernés par la lutte contre la délinquance

- La présence policière est renforcée

- Des unités de forces mobiles pr ces quartiers

- La sécurité ds les transports (police ferroviaire) et la sécurité ds les établissements scolaires (videosurveillance) sont améliorées

- Videosurveillance ds les lieux publics

- Ds les clubs de prévention, des éducateurs de rue tentent de socialiser les jeunes.

- Un contrat de responsabilité parentale (loi sur l’égalité des chances)

LA POLITIQUE SOCIALE

Restaurer du lien social :

- Subventions aux associations : aide aux devoirs, actions de médiation

- Adultes-relais chargés d’un rôle de médiation

- Lutte contre les discriminations

- Meilleure présence des services publics

 

EPREUVE ECRITE SUJET TYPE

Banlieues : le modèle communautaire américain tente les sociologues français

 

Publié dans I.F.S.I.

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