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CONCOURS IFSI

 

PARTIE 1 GRANDS THEMES SANITAIRES

 

1.SANTE ET SANTE PUBLIQUE

CE QU’IL FAUT SAVOIR

La santé, étudiée à l’échelle de l’individu, apparaît comme la préoccupation essentielle de tous les Français, loin devant le chômage, l’insécurité ou la drogue.

Analysée à l’échelle de toute la population, elle devient santé publique.

I.LA NOTION DE SANTE

1.DEFINITION DU CONCEPT DE SANTE

Souvent définie en négatif comme l’absence de maladie physique ou psychique ou d’infirmité, la santé inclut de plus en plus une perception positive et revêt une importance bien plus importante pour la plupart des individus. C’est ainsi que l’on retient aujourd’hui la formule de l’OMS qui définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social ».

Cette définition pousse l’exigence jusqu’à l’utopie et pourrait amener à confondre santé et bonheur.

2.LA RELATIVITE DE LA NOTION DE SANTE

L’idée que l’on se fait de l’état de bonne santé est très subjective. En effet, elle a varié au cours des siècles et diffère d’un pays à l’autre.

3.LE DROIT A LA SANTE

Le droit à la santé recouvre le droit pour toute personne sans discrimination d’être soignée, mais aussi d’accéder à la prévention, à l’éducation sanitaire et à un environnement physique et psychique favorable à sa santé.

En France l’affirmation de ce droit figure dans la constitution.

Dans de nombreux pays en développement il n’en est pas de même.

II.LA NOTION DE SANTE PUBLIQUE

1.DEFINITION

C’est la discipline qui s’occupe de la santé globale d’une population.

2.ORGANISATION

a.LA LOI DE SANTE PUBLIQUE DU 9 AOUT 2004

Elle a confié à l’Etat la responsabilité de la santé publique.

Plans nationaux de santé publique (cancer, violence, addictions, maladies chroniques).

Programmes nationaux de santé publique (nutrition).

b.LES PRINCIPALES STRUCTURES DE SANTE PUBLIQUE

-le haut conseil de santé publique analyse les problèmes de santé de la population, propose des objectifs prioritaires de santé publique et publie un rapport annuel sur « la santé en France » destiné à la conférence nationale de santé.

-le dispositif de santé sanitaire comprend :

*l’institut de veille sanitaire (InVS) chargé d’actualiser les connaissances sur les risques sanitaires et d’alerter les pouvoirs publics afin qu’ils puissent réagir à une situation sanitaire d’urgence. Il s’appuie sur le réseau de médecins généralistes sentinelles ;

*l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l‘environnement et du travail (Anses) qui est chargée de la surveillance et de la prévention des impacts de l’alimentation ;

*l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) qui a pour rôle d’évaluer les bénéfices et les risques liés à l’utilisation des produits de santé, des médicaments et des dispositifs médicaux ;

*l’agence de biomédecine qui contrôle l’activité de greffe ;

*la haute autorité de santé (HAS) qui apprécie l’efficacité des médicaments, des dispositifs et des actes médicaux ;

*l’établissement français du sang qui contrôle la qualité des transfusions sanguines ;

*l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) chargé des risques radiologiques et nucléaires.

-l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) exerce une mission d’expertise en matière d’éducation et de promotion pour la santé.

-les agences régionales de santé (ARS) concourent à la mise en œuvre de la politique de santé publique (prévention en matière de santé)

c.LES OUTILS DE LA SANTE PUBLIQUE

LES PRINCIPAUX INDICATEURS DE SANTE

Les indicateurs de santé sont des instruments statistiques objectifs qui permettent de mesurer l’état de santé d’une population :

-l’espérance de vie ;

-la mortalité infantile comptabilise le nombre d’enfants décédés avant l’âge de 1 an ;

-la morbidité c’est-à-dire le nombre de personnes malades est mesurée par l’incidence (nombre de nouveaux cas) ou la prévalence (nombre de personnes atteintes par une pathologie) au cours d’une année.

L’EPIDEMIOLOGIE

C’est la science qui étudie la fréquence et la répartition dans le temps et l’espace des problèmes de santé des populations, dans le but de déterminer leurs causes.

3.PRIORITES ACTUELLES DE SANTE PUBLIQUE

Certains problèmes de santé publique sont importants et urgents :

-inégalités de santé et d’accès aux soins

-réduction de la mortalité prématurée

-amélioration de la qualité de vie des malades et des handicapés.

4.CRISES SANITAIRES RECENTES

Une crise sanitaire peut se définir comme une menace, réelle ou supposée pour la santé de la population, associée à un risque de déstabilisation des pouvoirs publics chargés de la sécurité sanitaire. Elle combine urgence et caractère inédit du risque.

a.HISTORIQUE

-la contamination par le virus du sida

-l’épizootie de la maladie de la vache folle

-le dossier explosif de l’amiante

-canicule 2003

-l’épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) qui s’est développé à partir de l’Asie entre février et mai 2003, dont on a dénombré 5 cas en France dont aucun mortel

-l’épidémie de Chikungunya (maladie virale transmise par un moustique) sur l’île de la Réunion (décès, formes méningées, transmissions mère-enfant)

-l’épizootie de grippe aviaire (virus H5N1) sévissant depuis 2003 et l’épidémie de grippe A (virus H1N1)

-le scandale du Mediator médicament prescrit aux diabétiques en surpoids et utilisé aussi comme coupe-faim, soupçonné d’avoir provoqué en France au moins 500 décès par atteinte des valves cardiaques entre sa commercialisation en 1976 et son retrait du marché en 2009.

b.LES CAUSES

-des risques émergents :

*des maladies infectieuses : on craint en particulier la survenue d’une pandémie grippale, mais aussi l’extension du paludisme, de la dengue, du virus Ebola, du virus du Nil et des maladies bactériennes résistantes aux antibiotiques (tuberculose, infections nosocomiales) ;

*des maladies chroniques : obésité, cancers plus nombreux, augmentation de la stérilité masculine ;

*des accidents plus fréquents : accidents de transports, catastrophes industrielles ou climatiques ;

*des maladies ou accidents iatrogènes : effets indésirables des médicaments, infections nosocomiales, résistances bactériennes ;

*des risques liés à l’utilisation de certains médicaments, des téléphones portables, du wifi, des OGM dans notre alimentation.

-leurs origines :

*l’industrialisation : maladies ou catastrophes naturelles causées par la pollution ou le réchauffement climatique, accidents industriels chimiques ou radioactifs ;

*le développement des transports et des voyages internationaux propageant les maladies infectieuses ;

*l’utilisation de nouveaux produits (cancérogènes, perturbateurs endocriniens) ;

-l’évolution de nos modes de vie : alimentation (alimentation de type fast-food, sédentarité), climatisation (légionellose), toxicomanie intraveineuse et liberté sexuelle (IST) ;

*une médecine plus interventionniste : actes invasifs, utilisation des médicaments surtout antibiotiques.

c.LES CONSEQUENCES POSITIVES

-une vigilance de l’opinion publique qui demande aux gouvernants de privilégier la santé publique plutôt que les intérêts économiques ;

-la mise en place d’un dispositif de veille et de sécurité sanitaire : plans d’alerte et de gestion des urgences sanitaires (Pagus), plans Orsec, plan blanc ;

-l’application du principe de précaution qui privilégie l’anticipation sur la prévention ;

-la rénovation prochaine du système d’autorisation et de surveillance du médicament : limitation de l’influence de l’industrie pharmaceutique sur les autorités sanitaires et les médecins (réforme de l’Afssaps, suppression des possibilités de rencontres en tête à tête des visiteurs médicaux et des médecins hospitaliers), non-remboursement des médicaments à service médical rendu jugé insuffisant, meilleure information des professionnels de santé et du grand public sur les effets secondaires des médicaments et publication d’une liste de produits « sous surveillance ».

d.LES CONSEQUENCES NEGATIVES

-le principe de précaution est accusé de contribuer à justifier « une politique parapluie » ;

-la surréaction des autorités sanitaires ;

-une défiance accrue vis-à-vis des médecins et des médicaments.

III.LA PREVENTION GENERALE

1.DEFINITIONS

-La prévention recouvre l’ensemble des actions visant à éviter l’apparition, le développement et l’aggravation des maladies ou des accidents.

-La promotion de la santé englobe :

*l’éducation sanitaire (campagnes d’information)

*l’amélioration de l’environnement physique (pollution), psychique (sécurité) et social (logement, emploi).

2.SES NIVEAUX

-la prévention primaire

-la prévention secondaire

-la prévention tertiaire.

3.SES ACTEURS

-L’Etat est responsable de la mise en œuvre de la politique de santé publique et de l’organisation égalitaire des systèmes de santé et de protection sociale.

-Les collectivités locales sont responsables de l’hygiène publique.

-La médecine préventive est davantage orientée vers le dépistage précoce des maladies et du handicap.

-Les caisses d’assurance-maladie réalisent des actions locales d’éducation pour la santé.

-Suivi médical régulier.

4.LA POLITIQUE DE PREVENTION

Elle comporte des mesures de politique générale, des mesures incitatives et des mesures coercitives.

Trop peu développée en France, elle est présentée comme permettant de réduire les inégalités de santé.

EPREUVE ORALE

EX 1

SANTE PUBLIQUE ET LOI

Les responsables de santé publique ont pour objectif de « donner le maximum de santé » au plus grand nombre de personnes possibles. Dans ce but ils mettent parfois en place des mesures coercitives.

Une loi peut-elle à elle seule permettre une prise de conscience de chacun en matière de santé publique ?

Le vote d’une loi entraîne une certaine prise de conscience.

Des mesures coercitives seules ne suffisent pas :

-en matière de lutte contre le tabagisme : le tabagisme français reste plus élevé que la moyenne européenne. La cirse économique multiplie le nombres de chômeurs et d’exclus pour qui le tabac représente un exutoire.

-en matière de lutte contre l’alcoolisme : la législation est peu appliquée.

-en matière de lutte contre la toxicomanie

-en matière de sécurité routière : on utilise son portable en conduisant.

Il convient d’associer mesures coercitives et incitatives.

La loi contre le tabagisme n’est pas respectée car elle est vécue comme une atteinte aux libertés individuelles.

Il faut sensibiliser la population aux lois de santé publique :

-campagnes de prévention (images chocs)

-actions d’éducation dans les établissements scolaires

-stages de sensibilisation aux dangers causés par l’alcoolisme au volant ou la consommation de stupéfiants.

EX 2

Santé et médias.

Les médias (presse, radio, télévision, internet) peuvent avoir des incidences positives ou négatives sur notre santé.

 

8.LES CANCERS

Le cancer est un des grands maux du siècle dans les pays industrialisés, en raison du vieillissement de la population mais aussi de l’augmentation de certains facteurs de risque.

I.DEFINITION

Un cancer correspond à la multiplication de cellules anormales au sein d’un organe (cancer primitif) qui, en l’absence de traitement, vont envahir les tissus voisins et se localiser à distance en formant des métastases au niveau du cerveau, des os (cancer généralisé).

II.DONNEES STATISTIQUES (ESTIMATIONS 2010)

-Dans les pays en développement, la progression du tabagisme et de l’urbanisation devraient entraîner une hausse spectaculaire de cette maladie dans les 20 prochaines années.

-En France, on peut estimer le nombre de décès par cancer à 146800.

III.DESCRIPTIF

1.LES CANCERS LES PLUS FREQUENTS EN FRANCE

Tableau. Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en 2010

Localisation du cancer Décès hommes Décès femmes

Côlon-rectum 9200 8200

Poumon 21000 7700

Prostate 8790

Sein 11500

Endomètre 1900

Col de l’utérus 940

Bouche, pharynx, lèvres 2650 720

Larynx 890 140

Œsophage 2770 70

Vessie 3510 1160

Mélanome de la peau 870 700

Total 84800 62000

Chez la femme le cancer du sein est le plus meurtrier alors que chez l’homme c’est le cancer du poumon.

2.LES FACTEURS DE RISQUE

-habitudes alimentaires néfastes

-tabagisme

-alcool

-exposition professionnelle à des produits cancérigènes

-pollution de l’air

-exposition excessive au soleil

-prédispositions génétiques

-diminution des défenses immunitaires (vieillissement, sida, traitement immunosuppresseur).

IV.LES PROBLEMES

1.UN COUT HUMAIN IMPORTANT

a.DES DECES

Le cancer est depuis 2004 la 1ère cause de mortalité en France en raison des progrès réalisés en matière de dépistage et de traitement (chimio, radio).

Le taux de survie est encore insuffisant.

b.DES INEGALITES

Des inégalités persistent puisque le taux de mortalité est plus élevé :

-chez les hommes

-dans les populations défavorisées

-dans le Nord.

c.UNE INCIDENCE QUI PROGRESSE

Entre 1980 et 2005 le nombre de nouveaux cas a augmenté de 93% chez les hommes et de 85% chez les femmes.

Certains cancers voient leur incidence progresser.

D’autres reculent comme les cancers du col de l’utérus.

2.UN COUT ECONOMIQUE ELEVE

La sécurité sociale prend en charge à 100% les frais médicaux liés au cancer. Le coût annuel du cancer atteindrait 30 milliards d’euros.

3.DES MALADES CONFRONTES A DES DIFFICULTES

-des délais pour obtenir un rendez-vous

-la souffrance physique

-la souffrance psychologique

-des difficultés économiques

-des difficultés familiales

-un retour difficile à la vie normale.

V.LES REMEDES

Les plans cancer (2003-07 et 2009-13) ont permis de réaliser de gros progrès.

1.REORGANISATION DE LA RECHERCHE

Massivement financée par l’Etat, la recherche était jusque-là menée parallèlement par des centres de lutte contre le cancer (CLCC), des instituts de recherche (Inserm, CNRS), des hôpitaux et des laboratoires universitaires.

-La création de l’Institut national du cancer (Inca) a permis de fédérer l’ensemble des acteurs et a pour missions la recherche, la santé publique et les soins.

-L’émergence de 5 cancéropôles régionaux a permis de développer des projets interdisciplinaires.

2.RENFORCEMENT DE LA PREVENTION PRIMAIRE

-lutte contre le tabac

-modification de nos habitudes alimentaires

-campagnes de prévention du mélanome pour les tout-petits.

3.EFFORTS EN MATIERE DE DEPISTAGE

Les objectifs actuels : ciblage des personnes les plus à risque et augmentation du taux de participation au dépistage :

-généralisation à tout le territoire des dépistages organisés du cancer du sein et du cancer colorectal

-renforcement du dépistage individuel

-multiplication progressive du nombre des Tep, scanners et IRM.

4.REORGANISATION DES SOINS AUX MALADES

Ses buts : garantir la qualité et l’équité des soins sur tout le territoire et soigner les malades.

a.AMELIORATION DE L’ANNONCE DU DIAGNOSTIC

Chaque patient doit pouvoir bénéficier d’un dispositif d’annonce.

b.MEILLEURE QUALITE DES SOINS

-Un programme personnalisé de soins est élaboré de manière pluridisciplinaire.

-Les traitements doivent être mis en œuvre dans des établissements agréés par l’INCa.

-Chaque établissement doit participer à un réseau de soins en cancérologie.

-Des groupements de coopération sanitaire en cancérologie associent dans chaque région les CHU et les CLCC.

-Le matériel de radiothérapie est modernisé.

c.ACCOMPAGNEMENT SOCIAL ET HUMAIN DU PATIENT

-création de postes de psycho-oncologues

-allocation de présence parentale permettant aux parents de rester auprès de leur enfant.

d.AIDES AU « VIVRE APRES LE CANCER »

-soutien psychologique

-meilleure application de la convention Aeras (« Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé »)

-amélioration de la prise en charge de certaines prothèses (perruques).

e.ACTIONS POUR AMELIORER L’ENVIRONNEMENT

EPREUVE ECRITE

1.Avec 350000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque année en France, le cancer est devenu en 2004 la première cause de mortalité.

On constate encore des inégalités inacceptables : le risque de mourir entre 30 et 65 ans est deux fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres.

Le plan cancer II (2009-13) inspiré du rapport du professeur J-P. Grunfeld vise à consolider les acquis du premier plan (2003-07) en particulier dans le domaine du dépistage et de la qualité des soins. Ce dernier plan fait de la vie après la maladie un axe à part entière de la lutte contre la maladie.

Concrètement ce plan poursuit trois objectifs clairs :

-construire l’excellence des soins de demain.

Avec 5000 chercheurs, la France dispose aujourd’hui d’un potentiel de recherche important en cancérologie. Pour en tirer le meilleur parti, le président de la République souhaite donner aux meilleures structures les moyens d’une recherche d’excellence et allouer un budget d’analyse des nouveaux risques.

15% du budget de la recherche prévu par le plan cancer seront consacrés à l’analyse des risques environnementaux et comportementaux.

Le gouvernement prévoit de répondre aux défis démographiques de certaines professions impliquées dans la prise en charge des cancers tels que oncologues, radiothérapeutes et hématologues. Le nombre de ces spécialistes augmentera de 20%.

Le gouvernement se doit d’agir en permettant au plus grand nombre de bénéficier des meilleurs soins possibles.

Les dernières données connues sur le cancer datent de 2005 et les données ultérieures ne sont que des estimations.

Concrètement d’ici à 2013 la participation aux dépistages organisés du cancer du sein et du côlon doit augmenter de 50% dans les départements où on observe les plus grandes difficultés d’accès au dépistage.

Les inégalités face au cancer prennent aussi leurs racines dans la consommation de tabac et d’alcool.

Pour combattre le tabagisme, le plan prévoit :

-avertissements visuels sur les paquets

-interdiction de la vente de tabac sur internet

-moyens consacrés à l’aide au sevrage tabagique.

Pour combattre la consommation excessive d’alcool :

-indication de la quantité d’alcool sur chaque bouteille

-renforcement des moyens pour les centres venant en aide aux alcooliques

-vigilance accrue sur le strict respect de l’interdiction de vente d’alcool et de tabac aux mineurs.

Un programme personnalisé de l’après-cancer sera proposé aux patients.

La convention « s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé » sera renouvelée avec tous les partenaires impliqués dont les assureurs et les établissements de crédit.

L’après-cancer, c’est aussi le retour à l’emploi. Un échange doit s’instaurer entre les médecins spécialistes qui ont pris en charge la personne et le médecin du travail.

2.On a dénombré en France en 2005 146000 décès par le cancer soit la première cause de mortalité.

Le cancer du poumon est le premier cancer pour les hommes et le troisième pour les femmes. Il faut donc améliorer le dépistage et la thérapeutique pour ce cancer. On peut également améliorer la prévention (lutte contre le tabagisme). Le cancer du côlon est le deuxième cancer pour les hommes et les femmes. Il faut donc développer la nutrition. Le cancer du sein est le premier cancer chez la femme. Il faut améliorer la prévention (risque génétique, tabac et alcool).

On dénombre 800000 malades en 2005. Il faut donc qu’il existe des structures adaptées pour assurer le meilleur suivi des malades.

3.Afin d’éviter certains cancers par une meilleure prise de conscience des facteurs de risque, il faut éduquer la population et modifier certains comportements des professionnels de santé.

L’éducation au plan individuel concerne les changements de comportements :

-alimentaire (meilleur dépistage de l’obésité par le médecin traitant, guérison de l’obésité)

-en ce qui concerne le tabac et l’alcool (développement des méthodes de sevrage).

L’éducation au plan collectif concerne les campagnes de prévention :

-en ce qui concerne l’alimentation (cinq fruits et légumes par jour, moins de viande, de lait et de beurre)

-images-chocs sur les paquets de cigarettes ; quantité d’alcool sur les bouteilles.

Il faut limiter le recours aux radiographies au strict nécessaire (prescription).

EPREUVE ORALE

Le soutien psychologique aux malades atteints du cancer

Lors des états généraux des malades du cancer, qui s’étaient déroulés en 2000, les participants avaient exprimé une très forte demande de soutien psychologique pour les malades atteints du cancer et leurs proches.

Quels peuvent être les rôles des bénévoles et des professionnels dans ce domaine ?

Leurs rôles auprès du malade

-L’accueillir, avant tout, pour lui permettre, au travers d’une écoute individuelle ou d’un groupe de parole, d’exprimer ses sentiments (peur, injustice, révolte, culpabilité), sa souffrance, sa solitude – autant de choses difficiles à dire aux médecins et aux soignants surchargés, et aux proches.

-Répondre à ses interrogations sur la maladie, les effets indésirables des traitements, les possibilités de reconstruction mammaire.

-Le dynamiser, l’aider à accepter la maladie et à la combattre ; ceci est primordial quand on connaît l’importance du psychisme dans la guérison, et que l’on sait que 20% des malades abandonnent leur chimiothérapie.

-Le rassurer, sans lui mentir, sur l’issue de sa maladie et son retour dans la vie sociale et professionnelle.

Leurs rôles auprès des familles

-Aider les parents à trouver les mots pour annoncer à leur enfant son cancer.

-Apprendre aux proches à entourer le malade sans l’étouffer.

-Les soutenir psychologiquement lors de la maladie ou après un deuil.

 

9.LES MALADIES CARDIO-VASCULAIRES

Les maladies du cœur et des vaisseaux (MCV), qui étaient il y a encore 30 ans un problème de pays riches et de classes aisées, touchent aujourd’hui les plus défavorisés des pays développés et les populations des pays en développement.

I.DESCRIPTIF

1.LES MCV DUES A L’ATHEROSCLEROSE (LES PLUS FREQUENTES)

a.LES MANIFESTATIONS PRINCIPALES

Elles sont provoquées par l’obstruction par les plaques de cholestérol de certaines artères :

-cérébrales (AVC)

-coronaires (angine de poitrine, infarctus du myocarde)

-des membres inférieurs (artérite).

b.LES FACTEURS DE RISQUE

-des facteurs non accessibles aux traitements (âge élevé, sexe masculin)

-HTA

-tabagisme

-désordres métaboliques (obésité, diabète) et alimentation :

*trop abondante avec alcool

*trop riche en graisses (acides gras saturés (charcuteries, viandes grasses, produits laitiers), cholestérol (beurre, œufs, chocolat), sucres d’assimilation rapide (soda, patisseries, confiseries))

*trop pauvre en acides gras insaturés (poissons gras, huile d’olive ou de colza)

-sédentarité et manque d’exercice physique

-HTA (alimentation trop riche en sel) (insuffisance cardiaque, hémorragie cérébrale).

c.DES MALADIES MOINS COURANTES

-malformations cardiaques congénitales (maladie bleue)

-atteintes des valvules cardiaques par un germe infectieux (rhumatisme articulaire aigu).

II.DONNEES STATISTIQUES

-Les MCV sont la première cause de décès.

-En France elles causent 147000 décès annuels. 14 millions de Français sont hypertendus.

III.LES PROBLEMES

1.LE COUT HUMAIN

-Les MCV sont moins meurtrières mais représentent encore la 2ème cause de décès et restent la première cause de mortalité après 65 ans. Développement de la cardiologie interventionnelle.

-Les AVC restent la première cause de handicap moteur, la deuxième de démence et la troisième de mortalité. En France il faut développer les IRM (lésions vasculaires) et la thrombolyse (risque de décès et de handicap).

2.LE COUT ECONOMIQUE

IV.LES REMEDES

1.UNE POURSUITE DE LA RECHERCHE

Des progrès sont attendus dans les domaines :

-de la thérapie cellulaire.

2.L’AMELIORATION DE LA PREVENTION

-diffusion à tous les médecins de recommandations dans le but d’améliorer le repérage des patients à risque important d’athérosclérose

-lutte contre le tabagisme

-programme national nutrition santé (PNNS) associant :

*campagne médiatique visant à modifier nos habitudes alimentaires. Il est recommandé de consommer :

**5 fruits et légumes par jour

**produits à base de graines (pâtes, riz, céréales)

**poisson 2 fois par semaine

**viande (volaille ou agneau) pas plus de 3 fois par semaine

**huile d’olive ou de colza

**peu de sel et de plats cuisinés

*guides alimentaires à destination des parents

*éducation dans les écoles

-loi de santé publique août 2004 :

*interdisant les distributeurs de boissons et produits alimentaires dans les écoles

*obligeant les annonceurs à accompagner les publicités d’un message sanitaire.

3.LA FORMATION AUX GESTES DE PREMIERS SECOURS

Il s’agit de rendre les citoyens adultes capables de sauver une personne qui fait un arrêt cardiaque (massage cardiaque, DSA).

4.UNE AMELIORATION DE LA PRISE EN CHARGE DES AVC

Augmentation du nombre des IRM et des centres de soins spécialisés.

 

20.LA FAMILLE

I.DEFINITIONS

-Pour le sociologue

-Pour le statisticien

II.DONNEES STATISTIQUES (2009)

III.DESCRIPTIFS

1.LES FONCTIONS DE LA FAMILLE

a.UNE FONCTION DE REPRODUCTION

b.UNE FONCTION DE PROTECTION

c.UNE FONCTION DE SOCIALISATION

d.UNE FONCTION ECONOMIQUE

2.LE NOUVEAU VISAGE DE LA FAMILLE

a.LES MUTATIONS

-On se marie de moins en moins

-On se marie de plus en plus tard

-La natalité a repris de façon significative

-Les naissances hors mariage sont devenues majoritaires

-La famille est devenue nucléaire

-Les relations familiales se modifient :

*la mère travaille

*l’homme participe un peu plus aux soins et à l’éducation des enfants

*l’éducation est plus permissive

-Les unions sont plus fragiles

b.LES CONSEQUENCES

SCHEMA

-La famille traditionnelle

-Les familles monoparentales

-Les familles recomposées

-Les couples vivant en union libre

-La vie de famille se vit de plus en plus souvent par séquences.

IV.LES PROBLEMES

1.UNE MONTEE DE LA SOLITUDE

-L’accroissement de la solitude

-Cette solitude peut être vécue de façon négative

-Le marché grandissant des célibataires

2.UNE PROGRESSION DU DIVORCE

a.LES DIVORCES POUR FAUTE SONT ENCORE NOMBREUX

b.LES PRESTATIONS COMPENSATOIRES SONT PENALISANTES

c.LES ENFANTS SOUFFRENT

-La garde des enfants est confiée à l’un des parents

-La plupart des enfants souffrent du divorce de leurs parents

d.LES FAMILLES MONOPARENTALES SONT SOUVENT EN DIFFICULTE

-Monoparentalité est souvent synonyme de précarité

-Le système d’aides publiques sous-estime les effets de la dimension culturelle

-Ces familles sont souvent montrées du doigt

3.DES FAMILLES QUI N’ASSUMENT PAS LEUR ROLE EDUCATIF

a.LES CAUSES

-Des familles déstabilisées par un divorce ou un remariage

-L(absence ou la démission de trop de pères

-Des parents surchargés par leur travail ou des difficultés financières

-Les difficultés que rencontrent certaines familles étrangères

-Un surinvestissement dans l’enfant

b.LES CONSEQUENCES

Mal être d’un nombre croissant d’adolescents

4.L’HOMOPARENTALITE EN QUESTION

Les familles homoparentales ne sont toujours pas reconnues.

-Un seul parent existe pour la loi

-L’AMP comme adoption

-Le mariage entre deux personnes du même sexe est interdit

5.UNE AUGMENTATION DU « COUT » DE L’ENFANT

L’enfant est une richesse mais il « coûte » cher :

-à ses parents

-à l’Etat

V.LES REMEDES : LA POLITIQUE FAMILIALE

1.SES ACTEURS

La politique familiale dépend du secrétariat d’Etat à la famille.

Depuis juin 2009 le haut conseil de la famille

2.SES OBJECTIFS

-La promotion de la famille

-L’encouragement de la natalité

-L’aide aux familles les plus modestes

-Le soutien à la famille et à la parentalité

3.UNE EVOLUTION DU DROIT A LA FAMILLE

a.L’INSTAURATION DU PACS

b.UNE REFORME DU DIVORCE

c.DES MESURES VISANT A FAVORISER LE LIEN DE FILIATION ET LA COPARENTALITE

4.LES ACTIONS DES CAISSES D’ALLOCATIONS FAMILIALES

a.LE VERSEMENT DE PRESTATIONS FAMILIALES

LES PRESTATIONS

Tableau. Les différentes prestations familiales au 1er janvier 2011

LES LIMITES

5.UNE ACTION SOCIALE EN FAVEUR DES FAMILLES

-Des aides financières

-Des travailleurs sociaux orientent les familles dans leurs démarches de la vie quotidienne

-Les caf subventionnent des crèches et gèrent des centres de vacances

6.D’AUTRES MESURES

a.POUR MIEUX CONCILIER VIE FAMILIALE ET PROFESSIONNELLE

LES AIDES

-Des modes de garde

-Le congé parental

LEURS LIMITES

-L’insuffisance de l’offre de garde

-Le congé parental

b.POUR AIDER ET RESPONSABILISER LES PARENTS

-Création de « points info familles »

-Développement de la médiation familiale

-Instauration d’un contrat de responsabilité parentale et mise en place de modules de soutien à la fonction parentale

c.POUR AIDER LES FAMILLES NOMBREUSES

Carte « enfant-famille »

d.EN FAVEUR DE l’HOMOPARENTALITE

-Un partage de l’exercice de l’autorité parentale

-Deux propositions bien qu’évoquées récemment semblent aujourd’hui abandonnées :

*la mise en place d’un statut du beau-parent

*l’instauration d’un contrat d’union civile pour les couples de même sexe.

 

23.L’ADOPTION

Lorsque les méthodes d’assistance médicale à la procréation AMP ont échoué, un certain nombre de couples stériles se tournent vers l’adoption d’un enfant français ou étranger. Mais certains d’entre eux se voient refuser un agrément par le service d’aide sociale à l’enfance de leur département et les autres doivent souvent attendre de longues années avant de voir leur espérance comblée.

I.DEFINITION

L’adoption est l’établissement par suite d’un jugement prononcé par un tribunal de grande instance d’une filiation juridique alors qu’il n’y a aucune filiation biologique. Elle permet avant tout de donner des parents à un enfant.

II.DONNEES STATISTIQUES

-4000 enfants adoptés (3000 internationales)

-29000 familles disposant d’un agrément

-23000 enfants placés en famille d’accueil ou en foyer et 2300 enfants pupilles de l’Etat

-600 accouchements sous X

III.LEGISLATION

1.SUR L’ADOPTION

-La loi du 11 juillet 1966 distingue l’adoption simple de l’adoption plénière.

-En 1998 la France a ratifié la convention de La Haye.

-La réforme de l’adoption de 2005 a harmonisé les procédures d’agrément et créé l’Agence française de l’adoption (AFA).

2.SUR L’ACCOUCHEMENT SOUS X ET L’ACCES AUX ORIGINES

-La loi de 1993 a donné la possibilité à une mère d’accoucher secrètement et de remettre son enfant à l’Ase.

-Depuis 1996 les mères accouchant sous X peuvent choisir le prénom de leur enfant et lui laisser des renseignements non identifiants.

-La loi de 2002 a mis en place le Conseil national pour l’accès aux origines personnelles (CNAOP) chargé d’inciter une femme accouchant sous X à laisser son nom.

IV.DESCRIPTIF

1.LES DEUX FORMES D’ADOPTION

-L’adoption plénière n’est possible que pour les enfants accueillis dans la famille d’adoption. Elle donne à l’adopté qui prend le nom de l’adoptant une situation identique à l’enfant légitime puisqu’il cesse d’appartenir à sa famille d’origine.

-L’adoption simple.

2.LA PROCEDURE D’ADOPTION

a.QUI PEUT ADOPTER ?

-L’adoptant doit prouver ses capacités éducatives.

-L’adoption peut être demandée par un couple marié ou une personne célibataire.

-Dans le cas d’une adoption internationale la famille adoptante doit passer par un OAA. Celui-là vérifie que l’enfant aura le droit d’entrer et de séjourner en France et offre à ces derniers un accompagnement lors de leur séjour dans le pays d’adoption.

b.QUI PEUT ETRE ADOPTE ?

-Un enfant pupille de l’Etat dont la garde est assurée par l’Ase, c’est-à-dire le plus souvent un enfant né sous X ou déclaré judiciairement abandonné (désintérêt manifeste des parents depuis un an), ou plus rarement un enfant orphelin de père et de mère.

-L’enfant du conjoint (filiation non établie, décès de l’autre parent).

V.LES PROBLEMES

1.L’ADOPTION EST RENDUE DIFFICILE

a.LES CONSTATS

-Le nombre des demandes d’adoption a presque doublé en 15 ans.

-Il faut environ 9 mois pour obtenir un agrément.

-Le nombre des adoptions internationales stagne après avoir rapidement augmenté dans les années 1980 et 1990.

b.LES CAUSES

-augmentation des candidats à l’adoption

-rareté des déclarations judiciaires d’abandon

-en ce qui concerne l’adoption internationale, moralisation des procédures.

c.LES CONSEQUENCES

-Les trafics d’enfants engendrent des tensions avec les pays d’origine.

2.UN ACCOMPAGNEMENT INSUFFISANT DES FAMILLES

-Certains parents qui n’ont pas fait le deuil de l’enfant biologique ne sont pas capables d’accueillir l’enfant adopté tel qu’il est et non tel qu’il avait été rêvé.

-Les adoptions internationales sont plus risquées : l’enfant, imprégné d’habitudes de vie différentes, peut avoir des difficultés pour s’adapter ; il peut souffrir de troubles de l’attachement liés à sa première histoire affective douloureuse, ou de problèmes de santé.

3.UNE DOULOUREUSE QUETE DES ORGINES

Depuis 2002 plus de 4000 personnes se sont adressées au CNAOP pour connaître leur filiation biologique afin de pouvoir se construire psychologiquement.

-s’il s’agit d’un enfant né d’un don de gamète, la loi interdit la levée de l’anonymat du donneur

-s’il s’agit d’un enfant né sous X, l’enfant peut accéder à ses origines.

VI.LES REMEDES

1.UNE REFORME DE L’ADOPTION INTERNATIONALE EN 2008

-Création d’une autorité centrale de l’adoption internationale chargée de relancer l’adoption.

2.UNE REFORME DE L’ADOPTION PRESENTEE EN AVRIL 2009

Elle prévoit :

-l’obligation pour les familles ayant un agrément de confirmer chaque année leur projet d’adoption.

3.LA LOI DE BIOETHIQUE DU 7 JUILLET 2011

4.L’AMELIORATION DE L’ACCOMPAGNEMENT DES PARENTS

Il leur est conseillé de révéler très tôt à l’enfant son adoption.

 

26.PERSONNES AGEES, VIEILLISSEMENT

Le vieillissement de la population française est une donnée inéluctable et lourde de conséquence.

I.DEFINITION

-Le vieillissement individuel correspond à l’ensemble des manifestations de l’organisme apparaissant avec l’âge.

-Le vieillissement démographique est l’augmentation de la population des personnes âgées dans une population.

-On distingue les personnes du 3è âge 60-75 et du 4è âge + 75.

II.DONNEES STATISTIQUES 2010

H 78,1 et F 84,8

15 millions de 60 et +, dont plus d’un million en perte d’autonomie moyenne ou sévère.

860 000 touchés par Alzheimer

Taux de suicide 44 pour 100 000 pour les 85-94

Départ retraite moyen 58,9

III.DESCRIPTIF

1.THEORIES DU VIEILLISSEMENT BIOLOGIQUE

-Pour certains, le mécanisme du vieillissement est contrôlé par les gènes. Les cellules portent en elles leur mort programmée.

-D’autres invoquent le rôle néfaste des radicaux libres qui attaquent les cellules quand l’organisme ne fabrique plus assez de radicaux libres.

-Enfin le vieillissement serait dû à une accumulation d’erreurs volontaires.

2.LES CONSEQUENCES DU VIEILLISSEMENT

a.LA SURVENUE DE MALADIES

-L’incidence de certaines maladies augmente avec l’âge : cardiovasculaires (AVC infarctus), ostéo-articulaires (rhumatismes ostéoporose col fémur), cancers. Diminution vue ouie, incontinence, dérèglement nutritionnel. Faire le deuil du corps.

-Inégalités. Parmi les 20 000 centenaires sont surreprésentés : les femmes, les citadins, les intellectuels, les personnes ayant un bon mode de vie.

-Les personnes âgées sont également une population à hauts risques d’accidents thérapeutiques pour plusieurs raisons : mauvaise observance des traitements, automédication fréquente.

b.LE DECLIN DES FACULTES INTELLECTUELLES

Plus ou moins rapide selon origine (AVC, maladie neurodégénérative Alzheimer) :

-troubles de la mémoire

-anxiété excessive, troubles du comportement

-désorientation espace temps

-perte d’attention somnolence

-troubles du langage (vocabulaire incohérences)

-diminution capacités de jugement crédulité excessive.

Loi pour protéger les biens contre d’éventuels spoliateurs.

c.LA PERTE DE L’AUTONOMIE ET LA DEPENDANCE

Accumulation des incapacités, d’où l’empêchement de l’accomplissement autonome des actes de la vie. Aide pour 17% des plus de 80.

d.LES CONSEQUENCES AFFECTIVES

-Pour beaucoup la vie garde un sens : projets, présence des petits-enfants.

-D’autres s’ennuient et sont désespérés.

e.LES CONSEQUENCES FAMILIALES

Vieillesse signifie souvent solitude et perte du rôle familial.

Parfois le conjoint décède.

Soutiens intergénérationnels : cohabitations avec un parent âgé.

Domestique.

f.LES CONSEQUENCES PROFESSIONNELLES

Depuis 1982 retraite à 60 ans.

-mort sociale exclusion.

-liberté temps libre

g.LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES

Prestations d’assurance vieillesse de la sécurité sociale

-les personnes ayant exercé une activité professionnelle perçoivent une pension de retraite

-les personnes n’ayant jamais ou pas assez cotisé bénéficient de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA 708 € mensuels RSA 400 €)

-le conjoint d’un assuré social décédé a droit à une pension de réversion 54%.

IV.LES PROBLEMES

1.UN DENI DU VIEILLISSEMENT ET DE LA MORT

a.NOTRE SOCIETE OCCULTE LE VIEILLISSEMENT

-Les personnes âgées vivent dans des maisons de retraite ou sont maintenues à domicile. Elles sont exclues.

-La publicité mise sur le mythe de la maturité heureuse.

-On redoute la « vieillesse déchéance » et on court après l’éternelle jeunesse (chirurgie esthétique).

b.NOTRE SOCIETE OCCULTE LA MORT

-on n’en parle pas

-on meurt à l’hôpital

-on réduit les rites funéraires

-on se moque de la mort.

2.LE VIEILLISSEMENT DEMOGRAPHIQUE ET SES CONSEQUENCES

En raison de l’augmentation continue de l’espérance de vie, la proportion des 65 ans ou plus augmente alors que celle des moins de 20 ans diminue.

La France doit se préparer au vieillissement de sa population.

a.DES DIFFICULTES ECONOMIQUES ET BUDGETAIRES

-Une perte du dynamisme économique

*Les capacités d’innovation, l’esprit de concurrence s’atténuent quand on vieillit.

*La consommation a tendance à diminuer car les personnes âgées consomment peu.

-Une augmentation des déficits publics

Le déficit de la sécurité sociale se creuse du fait de :

-la diminution des recettes (faible nombre d’actifs)

*l’augmentation des dépenses : soins hospitaliers, établissements médico-sociaux, personnes âgées (médicaments, médecins à domicile, infirmiers à domicile), prothèses dentaires, kinésithérapie.

*l’augmentation des dépenses de retraite (allongement de la durée de la vie, retraite de plus en plus précoce).

b.UN SYSTEME DE SOINS DEBORDE ET INADAPTE

-Les médecins traitants restent le pivot des soins aux personnes âgées, mais trop peu ont suivi une formation en gériatrie.

-Les structures d’hospitalisation sont en nombre insuffisant.

-Les services de soins infirmiers à domicile SSIAD ont leur capacité d’intervention saturée.

-Les maladies neurodégénératives Alzheimer.

La maladie d’Alzheimer

-La maladie d’Alzheimer apparaît dans la majorité des cas après 65 ans, et se manifeste par l’apparition et l’aggravation progressive :

*de troubles de la mémoire (difficultés à s’orienter dans un espace familier, oubli d’événements récents)

*de difficultés à identifier les objets ou les personnes ou à trouver le mot exact

-de troubles affectifs (anxiété, perte de conscience de soi).

-La perte d’autonomie est progressive et inéluctable, mais peut être retardée par la prise précoce d’un traitement médical adapté, et surtout par des efforts pour soutenir et stimuler l’activité de la personne.

Un défi de santé publique

En raison du vieillissement de la population, cette maladie touche un nombre croissant de personnes, et coûte de plus en plus cher à l’assurance maladie, ce qui en fait un défi majeur pour la politique de santé publique.

Il convient de :

-créer des centres locaux d’information et des réseaux gérontologiques de soins afin de mieux informer familles et médecins de ville

-multiplier les consultations « mémoire » de proximité, afin de faire plus rapidement le diagnostic et donc de traiter plus vite la maladie

-mettre en place des structures d’accueil temporaire permettant de donner aux familles un peu de répit, quelques jours par semaine, et de mieux stimuler les patients

-créer des unités de soins Alzheimer, mieux adaptées que l’hôpital ou la maison de retraite à ce type de malades, car on y tient compte de la spécificité de la maladie :

*activités stimulant les capacités cognitives (lectures, exercices de mémorisation, musique, sorties)

*projets privilégiant la qualité de vie (respect de la dignité des patients et implication des familles)

*traitement des troubles du comportement

-soutenir davantage la recherche clinique sur les maladies neurodégénératives.

c.LE POIDS CROISSANT DE LA DEPENDANCE

-Pour la collectivité

-Pour les familles

d.DAVANTAGE DE PERSONNES SEULES

3.LE FAIBLE TAUX D’EMPLOI DES SENIORS

4.UNE PRECARISATION CROISSANTE DES PLUS AGES

5.DES PERSONNES AGEES MALTRAITEES

V.LES REMEDES

1.UNE REFORME DES RETRAITES

2.DES REPONSES A LA DEPENDANCE

a.DES EFFORTS EN FAVEUR DU MAINTIEN A DOMICILE

-Développement des services d’aide et d’accompagnement à domicile

-Création de places de services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et d’hospitalisation à domicile (HAD)

-Augmentation de l’offre en services complémentaires

b.L’AMELIORATION ET LE DEVELOPPEMENT DE L’HEBERGEMENT COLLECTIF

-Ouverture et modernisation des maisons de retraites

-Création de foyers logements

-Développement d’autres alternatives

c.DES AIDES FINANCIERES AUX PERSONNES

-L’allocation personnalisée d’autonomie APA

-L’aide sociale aux personnes âgées

d.DE NOUVELLES SOURCES POUR FINANCER CE RISQUE

3.LES REPONSES A LA MALADIE

a.L’AMELIORATION DE LA FILIERE DES SOINS GERIATRIQUES

b.L’ACCOMPAGNEMENT DE LA FIN DE VIE

-Amélioration de la prise en charge de la douleur

-Développement des soins palliatifs

-Loi sur la fin de vie du 22 avril 2005

c.LES PLANS ALZHEIMER 2004-07 ET 2008-12

4.LE DEVELOPPEMENT DE LA VIE SOCIALE DES PERSONNES AGEES

5.UNE RELANCE DE L’EMPLOI DES SENIORS

6.LA LUTTE CONTRE LA MALTRAITANCE DES PLUS AGES

EPREUVE ECRITE

IDF 2010

EXERCICE

Avoir à la fois les seniors et les jeunes dans l’entreprise, c’est un atout

SUJET TYPE

Une assurance obligatoire pour financer la dépendance

L’aide aux personnes dépendantes représente une mine d’emplois importante et encore peu attractive

EPREUVE ORALE

EXERCICE 1

Les maisons de retraites accueillent de plus en plus souvent des enfants pour des activités intergénérationnelles.

 

Publié dans I.F.S.I.

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