Incendies et brûlures

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- POMPIERS

- BRULURES (3 extraits cours DEA + 1 extrait cours IFSI)

- S.D.I.S.

- RISQUE D'INCENDIES

         

 

 

 

 

POMPIERS ou 18

                 

Ils sont spécialisés dans la lutte contre l'incendie. Ils sont bien implantés en France, pratiquement dans chaque commune. Ils sont en partie constitués de volontaires possédant les notions de base de secourisme. On peut faire appel à eux par le 18. Ils interviennent non seulement contre le feu mais aussi lors des accidents pour dégager les victimes, et traiter les asphyxies. En théorie, ils n'interviennent pas à domicile (sauf urgence grave). Certaines casernes possèdent une ambulance de réanimation travaillant en collaboration avec le personnel médical de l'Hôpital (donc véritable SMUR).

 

 

 

           

BRULURES

 

         

3 EXTRAITS COURS D.E.A.

                             

BRULURES

               

C’est la destruction d’une partie ou de la totalité de la peau.

 

◊ Circonstances

- Chaleur par une flamme, un liquide chaud, les ultra violets (soleil)

- Produits chimiques (acides, nettoyants ménagers) qui restent en place et qu’il faut donc immédiatement laver à l’eau courante pour empêcher que la brûlure ne continue. 

- Electricité par haut voltage (ligne à haute tension par ex.) ou la foudre.

- Radiation (énergie nucléaire)

 

◊ Conséquences

- Infection. La disparition de la peau est le chemin d’entrée des microbes.

- Choc. Une brûlure importante entraîne une fuite de plasma. Dans les heures qui suivent, il y a risque d’apparition d’un état de choc. C’est pourquoi il est important d’apprécier l’étendue et la profondeur de la brûlure. Elle nécessitera alors le transport par le SAMU vers un centre spécialisé de grands brûlés, parfois sur de grandes distances.

 

◊ Premiers secours

- Soustraire. Il faut immédiatement éloigner la victime de l’agent causal:

étouffer le feu avec des couvertures ou rouler le blessé au sol, l’éloigner de l’incendie...

- Limiter la brûlure. Pendant quelques minutes la température extrême persiste au niveau de la peau. Il est donc utile de refroidir le brûlé avec une source d’eau pendant une quinzaine de mn. Néanmoins il faut se méfier du risque d'hypothermie chez le jeune enfant et la personne âgée. Mais attention cette technique n’est valable qu’immédiatement après l’accident. Si la peau est encore en contact avec des vêtements brûlant, notamment en synthétiques, ou imprégnés de liquide caustique, il est indispensable de les enlever

. Les bagues et alliances sont retirés, en cas de brulure au bras, avant que l'œdème se développe.

- Emballer avec drap stérile

 

 

◊ Bilan

Il n’est pas exceptionnel d’avoir à faire à plusieurs brûlés (incendie, explosion..).

Il faut rapidement estimer la gravité. C’est à dire de savoir si un transport médicalisé est nécessaire.

- Etendue : C’est l’élément le plus important du bilan. Elle est calculée en pourcentage par la règle des 9. Pour chaque face on compte 4,5 % pour la tête et le membre supérieur, 9 % pour le membre inférieur et 18 % pour le tronc ou l’abdomen.

La brûlure est grave au dessus de: 15 % chez l’adulte, 5-10 % chez l’enfant.

- Profondeur. Elle est très difficile à estimer et peut varier d’une zone à l’autre. Il y a trois degré de profondeur :

- 1er degré : La brûlure n’intéresse que la couche superficielle de la peau . Elle se reconnait par une rougeur de type “ coup de soleil” avec une douleur lancinante.

- 2ème degré : Elle intéresse la couche en dessous, et peut en détruire une petite partie (2ème degré superficiel) ou une grande partie (2ème degré profond). Elle se reconnait par des cloques (phlyctène) avec des zones de rougeurs.

- 3 ème degré : Toute la profondeur est détruite. L’aspect est cartonnée noir, insensible à la douleur.

- Localisation : Des zones ont une gravité plus importante, comme la face avec les orifices, les plis de flexion, les mains.

La brûlure des voies aériennes (nez, gorge, trachée) est grave car elle empêche la respiration.

- Détresse vitale : Le  collapsus n'est pas visible au début. Mais dans les cas sérieux, le SMUR perfuse pour anticiper ce choc latent. Lors d’un incendie, Il y a risque de détresse respiratoire, et de dégagement d’oxyde de carbone ou d’autres produits encore plus toxiques (matières plastiques). Lors d’une explosion il y a une onde de choc, source de polytraumatisé et de détresse respiratoire

- Agent causal

- Facteurs de risque. Ils sont nombreux, comme l’âge, le terrain, c’est à dire les maladies antérieures du blessé....ou " tares " style diabète.

„Exercice

Quelles sont les critères de gravité d’une brûlure ? 

- Etendue > 10 %

- Brûlures de la face, anus, mains, plis flexion

- Brûlure circulaire, électrique

- 2 et 3 ème degré

- Lésions associés

- Terrain : âge, tares

Quelles sont les risques encourus par le patient ?

- Choc, Infection, Hypothermie

 

 

◊ Gestes

- Alerter les secours spécialisés: service d’incendie et SAMU

- Premiers gestes : soustraction, aspersion et emballage stérile sont déjà pratiqués

- Oxygénation par inhalation

- Couvrir pour éviter l’hypothermie

- Lutte contre l’infection. Elle est primordiale. Le brûlé ne sera pas manipulé, et on ne touchera pas avec les mains les zones brûlées. Un emballage par un drap stérile sera obligatoire, puis avec un drap métallique .L’environnement doit être propre : brancard, blouse à usage unique si possible, chapeau, bavette.

- pas de soins inutiles voire dangereux: pansements par coton...nettoyage des brûlures, badigeonnage par un produit coloré, gras ou autre...

 

„Exercice

Que faites vous devant une brulure grave ? :

- Arroser,  Allonger, Appel SAMU

- Protection stérile

- O2 inhalation

 

 

◊ Transport

Un brûlé léger sera transporté par ambulance vers un hôpital pour effectuer les pansements d’usage.

Si le brulé est confié, par le SAMU à l’ambulancier, il surveillera les grandes fonctions vitales. La perfusion posée par le médecin sera surveillée en respectant le débit-minute prescrit. L’oxygénothérapie sera correctement appliquée. La stérilité sera toujours respectée.

Il est indispensable de transporter par un SMUR un brûlé grave. Même si les délais d’intervention sont longs, l’avantage est certain car le brûlé sera immédiatement déchoqué par perfusion, et calmé voire endormi avant un transport parfois par hélicoptère beaucoup plus souple. Surtout au lieu d’aller vers le service d’urgence de l’hôpital le plus proche, il sera immédiatement dirigé vers un centre de grands brulés parfois très éloigné.

 

„Exercice

Un enfant de 6 ans se renverse une casserole d'eau bouillante sur la cuisse et la jambe droite. Vous êtes présent. Quelle est votre attitude immédiate:

- Refroidir à l'eau froide,15 minute maximum

- déshabiller et couvrir, centre 15

- Bilan vital,  lésionnel et localisation

Décrivez les précautions de transport

- Emballage champ stérile , O2

 

 

„Exercice

 

 

 

1. Quelles sont les 3 règles de base de l’alerte ?

2. Quelles sont les détresses à rechercher ?

13. Quelles sont les conséquences d’une brûlure ?

14. Facteurs de gravité d’une brûlure ?

15 Etendue d’une brulure totale du mb sup ? 

„Réponse

 

 

 

1. Protéger, Alerter, Secourir

2. Cardiaque, circulatoire, respiratoire, coma

13. Infection, état de choc

14. Etendue, profondeur, localisation, trauma associé, âge, antécédents

15. 4,5 *2 : 9 %

 

 

 

 

 

EXTRAIT COURS IFSI

 

gravite des brulures

 

Les brûlures font peur: de surface limitée, elles forment des plaies dont on redoute les douleurs pénibles et l’évolution traînante et capricieuse ; lorsqu’elles sont étendues, la survie est en jeu et les séquelles dégradantes sont lourdes. On sait qu’il existe des centres spécialisés à qui confier les plus graves. Mais, à quoi reconnaître la gravité ? Dans quels délais évacuer ? Comment soigner les moins sévères ?

 

EXEMPLE 1. Les brûlures des mains sont fréquentes. L’évolution spontanée conduit à une cicatrisation en 3 à 4 semaines, d’aspect rassurant et rose clair, mais fragile et prurigineuse. Cependant, au deuxième mois, la main est rétractée, immobilisée dans une gangue fibreuse invalidante. La chirurgie réparatrice fonctionnelle est décevante. Ce « petit » blessé est un grand invalide à vie. En ce sens, une brûlure de la main est grave. C’est pourquoi elle doit être confiée à un centre de brûlés ; dès les premiers jours, une chirurgie spécialisée d’excision-greffe précoce permet une cicatrisation en deux semaines et une récupération fonctionnelle intégrale et non douloureuse.

 

EXEMPLE 2. Les brûlures de la face sont presque aussi fréquentes que celles des mains. Le risque évolutif à moyen terme est identique et la chirurgie d’excision-greffe précoce est également salvatrice. Mais un danger vital précède cette évolution : une atteinte du cou ou du pharynx, même superficielle, peut être la cause d’un œdème bucco-pharyngé, maximal entre la sixième et la dixième heures et capable d’obstruer complètement les voies aériennes supérieures. L’asphyxie et la mort sont possibles, le plus souvent très brutalement. La seule prévention est l’intubation trachéale au moindre doute.

 

LES BRULURES SONT DONC TRES SOUVENT L’AFFAIRE DU SPECIALISTE. Un centre de traitement des brûlés doit être consulté, au moins par téléphone, pour toute brûlure suspecte.

 

histoire naturelle d’une brulure

 

LA PEAU EST UN ORGANE

 

Ses fonctions sont régulatrices (la température), protectrices (la douleur), défensives (l’infection) et stabilisatrices (le milieu intérieur).

Cet organe est très vascularisé, donc riche d’un vaste endothélium, capable de produire, en cas d’agression étendue, des produits inflammatoires, des thrombogènes, des inhibiteurs de la formation sanguine et des molécules altérant l’immunité.

Ces désordres expliquent la fuite initiale du plasma hors des vaisseaux, formant des oedèmes qui peuvent comprimer les voies aériennes ou les vaisseaux des membres. Dès le huitième jour, la plaie s’infecte : l’organisme est incapable de réagir et le blessé peut mourir de septicémie. Lorsqu’il survit, après des mois d’évolution douloureuse, l’inflammation favorise une cicatrisation fibreuse, non fonctionnelle, laissant des séquelles invalidantes et inesthétiques ainsi que de graves perturbations psychiques.

 

POUR EVITER CETTE EVOLUTION CATASTROPHIQUE, le traitement comporte :

-          Une réanimation hydro-électrique immédiate, pendant 48 heures, prévenant le choc.

-          Une chirurgie précoce d’éxérèse des brûlures les plus profondes, suivie de greffe (avec la propre peau restant du blessé). En retirant la cause des désordres inflammatoires et immunitaires, et en fermant rapidement la plaie, cette attitude évite l’infection et les séquelles fonctionnelles, et raccourcit l’évolution à deux semaines (brûlure localisée) ou à huit semaines (brûlure étendue).

 

MISE EN CULTURE DE PEAU ?

 

La greffe de peau provenant du blessé est la seule guérison possible et valable des brûlures profondes. Quand l’étendue de la brûlure ne laisse plus assez de peau disponible, la greffe n’est plus réalisable. Mais un procédé complexe et coûteux permet de cultiver de l’épithélium en laboratoire, à partir de quelques cm 2 de peau saine seulement. Trois semaines plus tard, de fragiles étendues d’épithélium cultivé sont greffées. La plaie est préalablement préparée par excision précoce puis couverte de peau de cadavre constituant un excellent pansement transitoire.

 

facteurs de gravite d’une brulure

 

profondeur

 

SUPERFICIELLE

-          1er degré : très douloureux, peau rose mais solide et sèche.

-          2ème degré : très douloureux, phlyctènes facilement déchirés, qui laissent apparaître une peau humide et rose, saignant au grattage.

Ces lésions sont bénignes et guérissent spontanément.

 

PROFONDE. Peu ou pas douloureux, d’aspect rouge sombre à blanc gris, ne saignant plus au grattage. Au maximum aspect carbonisé.

Ces lésions ne guérissent jamais spontanément ou forment des cicatrices fragiles et rétractiles (séquelles esthétiques et fonctionnelles).

 

surface

-          Adulte à plus de 20 %

-          Enfant à plus de 10 %

Voir figure 9.1.

 

Schéma :  ADULTE

Tête 4,5 %

Bras 4,5 %

Corps 18 %

Jambe 9 %

 

Main 1 %

 

ENFANT

Tête 9,5 %

Bras 4,5 %

Corps 16 %

Jambe 7,5 %

 

Commentaire : La main représente à peu près 1 % de la surface cutanée. On peut l’appliquer en pensée sur les diverses zones atteintes pour servir d’étalon de mesure.

Fig. 9.1. Etendue des brûlures chez l’adulte et l’enfant

 

localisation

-          La face et le cou (asphyxie, fonction esthétique)

-          Les mains, les articulations, l’œil (fonction)

-          Les poumons (asphyxie, infection)

-          Circulaires des membres (ischémie)

 

cause

-          Les flammes (brûlures profondes)

-          Les explosions (blast)

-          L’électricité (nécrose musculaire)

-          Les produits chimiques (brûlures évolutives tant qu’il reste une molécule chimique sur la peau)

-          Les fumées denses, la vapeur (brûlures respiratoires).

 

terrain

 

Tares, vieillard, nourrisson, fractures associées.

 

 

DEMARCHE INFIRMIERE

 

PROTOCOLE DE SOINS – LE PANSEMENT DU BRULE

 

Un homme de 30 ans s’est brûlé le dos de la main et de l’avant-bras droit en manipulant de l’essence alors qu’il fumait. La surface atteint 3 % et la brûlure paraît profonde (couleur cireuse, ondolore, ne saignant pas). Une chirurgie d’excision-greffe s’impose. Avant évacuation, le blessé doit être pansé.

OBJECTIF

Nettoyer / panser / emballer pour réduire la douleur.

Matériel nécessaire

-          Serveuse de soins :

Recouverte d’un champ stérile

Plateau à pansements :

  • 20 grandes compresses stériles
  • 1 bac stérile rempli de chlorhexidine
  • 4 sondes d’aspiration trachéale ch. 16
  • Bandes Velpeau de 5 cm de large
  • Filet tubulaire à pansement n° 5
  • 1 paire de ciseaux
  • 1 pince sans griffes

-          Nécessaire d’habillage chirurgical

Calot, masque, blouson, gants.

-          Médicaments

Temgésic 0,15 mg SC.

-          Les pansements de brûlures :

  • 1er pansement avant décision chirurgicale à pas de gras ni colorant
  • Pansement de brûlure superficielle à Flammazine (antalgique + désinfectant)
  • Pansements détersifs à Flammazine + Elaze

ANALGESIE PREALABLE

Malgré l’absence apparente de douleur, il est probable que certaines zones moins profondes seront très douloureuses et vont gêner la réalisation correcte du pansement : ½ ampoule de Temgésic est injectée en SC avant de préparer le matériel. L’effet est obtenu en une demi-heure et dure 4 à 6 heures.

 

TECHNIQUE

-          Nettoyer à la compresse imbibée de chlorhexidine : ne laisser aucun débris, aucune trace de substance étrangère

-          Exciser les phlyctènes et les morceaux de peau qui se détachent

-          Palper le pouls au poignet, examiner la couleur des ongles et vérifier que les tissus restent bien parfusés malgré l’œdème. Sinon, chirurgie en urgence !

-          Tremper les compresses de chlorhexidine et les répartir sur la plaie pour former un matelas épais et continu. Les recouvrir de plusieurs épaisseurs de compresses sèches.

-          Disposer les sondes d’aspiration trachéale sur les compresses et emballer le tout de bandes Velpeau de sorte que les embouts des sondes émergent : on pourra, toutes les trois heures, réhumidifier les pansements à la chlrohexidine jusqu’au lendemain

-          Enserrer solidement les pansements d’un filet tubulaire non serré

-          Placer le membre en surélévation, sur un coussin doux.

 

 

PROTOCOLE DE SOINS – L’ENFANT BRULE

 

Philippe a 2 ans. Il a reçu du café bouillant sur les deux jambes et les deux cuisses, uniquement sur les faces antérieures. L’accident a eu lieu une heure plus tôt. L’enfant crie, pleure et se débat. Il pèse 12 kg.

 

OBJECTIF

Calmer la douleur et l’agitation. Examiner l’enfant. Evaluer la surface. Commencer les perfusions. Prévoir l’évacuation que pourrait décider le médecin.

 

MATERIEL NECESSAIRE

-          Table de soins avec barres antichutes et recouverte d’un champ stérile

-          Nécessaire à perfusion

  • Ringer lactate
  • Lignes de perfusion avec système « métrisette »
  • Cathlons n°22 G
  • Crème anesthésique Emla : 1 tube
  • Garrot, petites compresses, alcool à 70 %, sparadrap, petite bande Velpeau pour « gant de boxe » autour du cathlon et de la main

-          Médicaments sédatifs

  • Dafalgan 150 mg suppositoire : 1
  • Nubain 0,25 mg (à donner par voie IM, dans une seringue identifiée)

 

CALMER L’AGITATION

-          En admettant la mère dans la salle de soins si nécessaire

-          En expliquant que le pansement va faire du bien

-          En mettant en place un suppositoire de Dafalgan 150 mg

-          Si l’enfant n’est pas raisonnable, injecter le Nubain

-          En attendant l’effet des sédatifs, badigeonner de crème Emla les faces dorsales des mains et des deux poignets et couvrir d’une compresse et d’un pansement étanche. Cet anesthésique local permettra dans une heure, l’abord veineux et la perfusion.

 

Apports volémiques chez l’enfant :

-          Le premier jour : 5 000 ml / m2 brûlé + 2 000 ml / m2 cutané (besoins de base) dont la moitié dans les 8 premières heures

-          Le 2ème jour : la moitié environ de la quantité nécessaire la veille.

DIAGNOSTIC

-          De la surface : ici > 10 % donc une perfusion est nécessaire pour prévenir le choc

-          De la profondeur

PERFUSION

-          Peser l’enfant. Calculer la surface corporelle totale :

  • Pour Philippe, la SCT est 0,5 m2. La surface brûlée est de 15 %.
  • Il reçoit dans les 8 premières heures :

(5 000 ml * 9,5 * 15/100) + 2 000 ml * 0,5 = 1 375 / 2 = 687,5 ml

  • Et 687,5 ml les 16 heures suivantes

-          Pansement

*Evacuation vers le centre des brûlés le plus proche :

  • Evitant une température < 36 °C ou > 39 °C
  • En surveillant la diurèse (environ 10 ml / h) grâce à un système autocollant de recueil de la miction.

 

 

PROTOCOLE DE SOINS – PREVENTION DU CHOC ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHEZ LE BRULE

 

La brûlure est la cause d’une plasmorragie dès qu’elle dépasse 10 % chez l’enfant et 20 % chez l’adulte. Non prévenue elle aboutit à un choc avec oligurie et hypotension artérielle. La douleur n’est pas toujours présente. Lorsqu’elle existe, elle est intolérable. L’impérieuse nécessité de surveiller le remplissage vasculaire par la diurèse horaire et l’interférence des analgésiques sur la miction imposent le sondage urinaire.

 

LES MEDICAMENTS NECESSAIRES

Solutés de remplissage

  • Ringer-Lactate, hydroxy-éthyl-amidon (HEA)

Analgésiques

  • Buprénorphine (Temgésic): morphinique, durée d’action 6 h. Effet en 5 minutes par voie IV, en 15 minutes par voie IM, en 30 minutes par voie SC. Puissance = morphine * 20. Effets secondaires : nausées, prévenues par les neuroleptiques.
  • Morphine : voie IM ou SC. Effet à 15 ou 30 minutes, durée 4 heures. Voie IV : effet en 5 minutes, durée 1 à 2 heures. Effets secondaires : nausées (prévenues par les neuroleptiques), dépression respiratoire (seulement par voie IV, prévenue par « titration »).
  • La « titration » de la morphine :
    • Par voie IM ou SC, n adulte a besoin de 1 ampoule de morphine toutes les 4 à 6 heures (soit 40 à 60 mg / jour)
    • Par voie IV : on dilue une ampoule de promhine (10 mg), pour obtenir 10 ml de solution salée (soit 1 mg/ml). On injecte ml par ml kusqu’à obtenir l’analgésie : soit 6 à 12 mg en général ; ensuite, systématiquement, la moitié de cette dose toutes les deux heures (soit 24 à 48 mg/jour)

TECHNIQUE

Prévention du choc

  • Peser le blessé
  • Estimer la surface brûlée
  • Poser 2 veines périphériques
  • Calculer les besoins en Ringer-Lactate :
    • Soit le 1er jour : 4 mg/kg par % brûlé, passer la moitié dans les 8 premières heures (H 0 = instant de l’accident)
    • Soit le 2ème jour : la moitié du volume réellement perfusé le 1er jour.

Si la PA est trop basse au début, la restaurer avec un HEA.

Ajuster quantités et débits aux objectifs :

  • Pression artérielle = 120 mmHg
  • Diurèse = 1 ml / kg / h

Analgésie

D’emblée, dès les perfusions installées. Choisir morphine (ou Temgésic) + un neuroleptique pour prévenir les nausées.

 

 

POINTS CLES

  1. La gravité d’une brûlure dépend essentiellement de sa profondeur, de sa superficie et de sa localisation. Sa prise en charge doit être précoce pour limiter les complications hémodynamiques précoces, le risque infectieux et les séquelles fonctionnelles tardives.

 

 

 

 

S.D.I.S.

 

Service départemental d’incendie et de secours.

1) Tutelle.

 

-          Ministère de l’intérieur en tant qu’organe de Sécurité Civile.

-          Ministère de la Défense, avec un statut de militaire, pour :

  • La Brigade des sapeurs pompiers de Paris.
  • Le Bataillon des marins pompiers de Marseille.

 

2) Compétences.

a) Rôle des SDIS.

 

-          Sont chargés de la prévention, de la protection et de la lutte contre les incendies.

-          Concourent avec les autres services et professionnels concernés :

  • A la protection et à la lutte contre les autres accidents, sinistres et catastrophes.
  • A l’évaluation et à la prévention des risques technologiques au naturels.
  • Aux secours d’urgence.

-           Le SDIS n’est pas tenu de procéder qu’aux seules interventions qui se rattachent directement à ses missions de service public ; s’il a procédé à des interventions ne se rattachant pas directement à l’exercice de ses missions, il peut demander aux personnes bénéficiaires une participation aux frais.

 

b) Missions :

 

-          Prévention et évaluation des risques de sécurité civile.

-          Préparation des mesures de sauvegarde et organisation des moyens de secours.

-          Protection des personnes, des biens et de l’environnement.

-          Secours d’urgences aux personnes victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes ainsi qu’à leur évacuation.

 

3) Prise en charge des patients.

a) Secours d’urgence.

 

-          Aux personnes victimes.

-          D’accidents, de sinistres ou de catastrophes.

-          Et de leur évacuation.

-          Les SDIS (service départemental incendie et de secours) sont doté de VSAV (véhicule de secours aux asphyxiés et aux blessés) et ne justifient pas d’un agrément.

 

b) Carence.

 

-          Interventions effectuées à la demande de la régulation médicale du CRRA, lorsque celle-ci constate le défaut de disponibilité des ambulanciers et ne relevant pas secours d’urgence.

-          Ces interventions font l’objet d’une prise en charge financière par les établissements de santé, siège des SAMU ; les conditions de cette prise en charge sont fixées par convention entre les SDIS et l’hôpital siège du SAMU.

 

c) SMUR.

 

-          Par convention avec le SAMU et un CH siège d’un SMUR, les transports effectués dans le cadre des missions du SMUR.

-          Dans ce cas l’agrément relatif aux TS pour pouvoir effectuer des transports dans le cadre de l’AMU (aide médicale urgente) est nécessaire.

 

 

 

 

DEPLIANT DU GOUVERNEMENT

RISQUE D’INCENDIE

                                  

COMMENT ETRE AVERTI A TEMPS ?

AVEC UN DETECTEUR AVERTISSEUR DE FUMEE

*C’est essentiel pour détecter les débuts d’incendie, surtout la nuit quand tout le monde dort.

*C’est facile à trouver (magasins de bricolage), à installer et à entretenir.

*C’est important qu’il soit conforme  à la norme NF-EN 14 604 et d’en installer à chaque étage, de préférence près des chambres.

-Les incendies provoquent 460 décès par an.

-L’intoxication par la fumée est la première cause de décès chez les victimes d’incendie.

                                   

COMMENT EVITER LES RISQUES ?

AVEC DE LA VIGILANCE ET DES GESTES SIMPLES

*Eteindre complètement les cigarettes et ne pas fumer au lit.

Tenir les allumettes et les briquets hors de portée des enfants (qui ne doivent jamais rester seuls à la maison).

Ne pas laisser de casseroles, de poeles ou de plats sur le feu sans surveillance.

Laisser les produits inflammables loin des radiateurs, ampoules, plaques chauffantes…

Ne pas raviver un feu ou les braises d’un barbecue avec de l’alcool ou de l’essence.

Ne pas laisser les appareils électriques en veille.

Brancher un seul appareil par prise électrique.

Avoir un extincteur chez soi.

-La température d’une pièce en feu atteint 600 ° C en 3 minutes.

-Un incendie domestique a lieu toutes les 2 minutes.

                                  

QUELLES PRECAUTIONS PRENDRE ?
FAIRE CONTROLER SES INSTALLATIONS

Faites régulièrement :

*Vérifier vos installations d’électricité, de gaz et de chauffage (notamment les inserts et les cheminées).

*Ramoner les conduits et les cheminées une fois par an.

*Pour votre sécurité, ces tâches doivent être exécutées par des professionnels.

-Un incendie sur 4 est dû à une installation électrique défectueuse.

70 % des incendies mortels ont lieu la nuit.

                             

QUE FAIRE EN CAS D’INCENDIE ?

A CHAQUE SITUATION LA BONNE REACTION

Quoi qu’il arrive, ne prenez jamais l’ascenseur.

Si l’incendie se déclare chez vous :

*Faites sortir tout le monde et évacuer les lieux pour éviter les risques d’intoxication (par les fumées et gaz) précédant la venue des flammes.

*Fermez la porte de la pièce en feu et la porte d’entrée et n’emportez rien.

*Une fois dehors, appelez les pompiers en composant le 18 ou le 112 (n° unique d’urgence européen).

Si l’incendie est en dessous ou sur votre palier :

*Fermez les portes et mettez des linges mouillés en bas.

*Allez à la fenêtre pour que les secours vous voient.

*En cas de fumée dans la pièce, baissez-vous vers le sol et couvrez-vous le nez et la bouche avec un linge humide (la fumée envahit d’abord les parties hautes).

Si l’incendie est au-dessus :

*Sortez par l’issue la plus proche.

-Appeler les pompiers dans les 2 minutes fait gagner un temps précieux.

Répondre calmement à leurs questions permet de localiser l’incendie plus rapidement.

                              

NUMEROS D’URGENCE GRATUITS

SAPEURS POMPIERS      18

Numéro unique d’urgence européen   112

Samu    15

                    

En partenariat avec :

La Fédération des Sapeurs Pompiers de France

La Commission de la sécurité des consommateurs

Le Centre européen de prévention des risques

Le CNPP

L’Association des Brûlés de France

L’Institut de veille sanitaire.

 

 

Attention: Brûlures et grands brûlés: asepsie +++++

 

 

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