Urgence - Délire

Publié le par ***

URGENCES VITALES

 

P 202

 

DELIRE

 

DIAGNOSTIC POSITIF

 

Contexte

-           ATCD : alcoolisme, toxicomanie, trouble délirant ou schizophrénie, trouble bipolaire (maniaco-dépressif), démence

-           Traitement habituel : psychotropes, corticoides

Signes fonctionnels

-           Troubles du discours

-           Troubles du comportement

-           Hallucinations

-           Excitation

-           Angoisse

Examen clinique

-           Auscultation cardio-pulmonaire

-           PA, FC

-           Examen neurologique complet

Monitoring

-           Glycémie capillaire

-          

 

L’association de signes dans ces 4 rubriques fait hautement suspecter le diagnostic positif. Il faut rechercher une étiologie.

 

--> 

DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE

 

1.

- Absence d’ATCD

- Début sur quelques jours ou semaines

- Troubles variables dans le temps

- Humeur variable (alternance d’euphorie et d’abattement)

- Délire sans thème fixe, non systématisé, avec hallucinations

- Perplexité variable

 

-->

Bouffée délirante

 

2.

- ATCD de schizophrénie

- Début sur plusieurs semaines ou mois

- Incohérence de la pensée, bizarrerie

- Affectivité inappropriée, froideur

- Délire plus ou moins systématisé, avec hallucinations (attitude d’écoute)

- Conviction du patient

 

-->

Episode aigu d’une schizophrénie

 

3.

- ATCD de trouble bipolaire

- Euphorie

- Excitation

- Logorrhée

- Propos décousus

- Délire possible, avec thèmes mégalomaniaques persécutifs ou d’influence

 

-->

Accès maniaque

 

TRAITEMENT

 

-           Si le transport n’est pas possible sans sédation :

  • o    Neuroleptiques d’action rapide en IM (Loxapac 3 à 5 amp à 50 mg, Tercian 1 à 2 amp à 50 mg)
  • o    Tranquillisants (clorazépate dipotassique 1 amp à 50 mg, Valium 1 amp à 10 mg)

-           Prévoir une hospitalisation sans consentement : faire remplir par l’entourage une demande d’hospitalisation  (voir ch. Techniques – Modalités d’hospitalisation en psychiatrie).

 

IMPORTANT

La prise en charge d’un sujet délirant n’implique pas toujours de recourir à la sédation ou à la contention. Le dialogue, adapté aux capacités de compréhension du patient, permet souvent de convaincre celui-ci d’aller consulter en milieu spécialisé.

   

Publié dans URGENCE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article