Diabète - Doctissimo

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Mieux vaut prévenir...

Longtemps silencieux, le diabète est la première cause de cécité avant 50 ans et est responsable de 10 000 amputations par an. Pourtant, moins d'un patient sur deux fait régulièrement surveiller ses yeux et moins d'un sur cinq ses pieds...Avec Doctissimo, découvrez les gestes quotidiens pour éviter le pire !

SOMMAIRE

1. Gare aux complications !

Maladie longtemps silencieuse, le diabète peut être à l’origine de graves complications : infarctus, cécité, amputations… En France, le dépistage et la prévention de ces troubles sont encore largement insuffisants. Doctissimo fait le point en compagnie de Gérard Raymond et du Pr. Patrick Vexiau de l’Association française des diabétiques.

2. Peut-on prévenir les complications ?

Plus que jamais, tout diabétique peut avoir une vie active, autonome et épanouie à condition que sa maladie soit diagnostiquée tôt et traitée correctement. Il peut alors éviter l’évolution vers le stade dramatique des complications (cécité, amputation, insuffisance rénale...).

3. Les mesures anti-complications

Diététique, exercice physique, médicaments… la prise en charge repose également sur le dépistage des complications. Mais trop souvent, ces dépistages réguliers sont insuffisants. Afin de mobiliser professionnels et patients, les autorités sanitaires se mobilisent.

4. A1c, alliée indispensable du diabète

Face à l'augmentation du nombre de diabétiques, les experts s'inquiètent des nombreuses complications que peut entraîner cette maladie. Cécité, amputation, infarctus. Pour les prévenir, une nouvelle campagne d'information a été lancée.

5. Les diabétiques sous-estiment les risques

Face au diabète, les patients sont trop souvent négligents. Pourtant, seul un bon contrôle de la glycémie permet de prévenir de graves complications. Une enquête européenne révèle que trop peu de malades sont informés de l'importance d'une telle démarche.

6. Trop de patient ignorent encore leur maladie 

Le diabète de type 2 représente près de 90 % des cas de diabète dans le monde. Surpoids, sédentarité… cette maladie avance en silence dans nos sociétés modernes. Comment savoir si l'on est à risque ? Quels sont les dangers ? Toutes les réponses pour éviter de graves complications.

          

          

1. Gare aux complications !

Maladie longtemps silencieuse, le diabète peut être à l’origine de graves complications : infarctus, cécité, amputations… En France, le dépistage et la prévention de ces troubles sont encore largement insuffisants. Doctissimo fait le point en compagnie de Gérard Raymond et du Pr. Patrick Vexiau de l’Association française des diabétiques. 

Le coeur, les yeux, les pieds… peuvent indifféremment être touchés par le diabète. En mars 2005, les nouveaux résultats de l’enquête nationale Entred1 dresse un bilan de la prévention et du dépistage2 de ces complications.

Un diabétique sur cinq atteint de complications cardiovasculaires

Le risque de développer une maladie cardiovasculaire est doublé chez les personnes diabétiques et près d’un malade sur deux décède d’un accident cardiovasculaire3. En France, l’ampleur de ces complications est pour le moins inquiétante2 !

Entre 17 % et 20 % des diabétiques français ont déclaré avoir souffert d’un infarctus, d’une angine de poitrine ou d’un accident vasculaire cérébral. L’apparition de telles complications augmente avec l’âge et la durée du diabète. Autre fait inquiétant : 93 % des diabétiques interrogés déclarent au moins un facteur de risque vasculaire autre que le diabète : tabagisme actuel, surpoids (40 %) ou obésité (34 %), hypertension artérielle (76 %), hypercholestérolémie. Pire, 69 % en déclaraient au moins deux et 31 % au moins trois.

"Ces résultats laissent apparaître la nécessité d’une prévention globale des maladies cardiovasculaires dans la population générale, et en particulier chez les diabétiques. Tous ces paramètres (résistance à l’insuline, diabète, cholestérol, excès de triglycérides, hypertension…) sont intimement liés, c’est ce que l’on appelle le syndrome X ou syndrome métabolique" nous précise le Pr. Vexiau, chef de service de diabétologie de l’hôpital Saint-Louis et secrétaire général de l'Association française des diabétiques (AFD).

Pour garder un coeur en pleine forme, la meilleure solution reste la prévention. Mais il n’est pas toujours facile de faire prendre conscience de la nécessité d’examens réguliers à un malade dépourvu de symptôme… "La prévention ainsi que le bon suivi du traitement se heurtent au caractère sournois du diabète (et des autres troubles comme l’hypertension ou l’hypercholestérolémie…). La plupart des troubles restent invisibles jusqu’à la survenue de complications" nous confient de concert le Pr. Vexiau et Gérard Raymond, Président de l’Association française des diabétiques.

Des dépistages insuffisants

Parmi les autres organes touchés par ces excès de glycémie : les yeux et les pieds. Le programme national d’action diabète prévoit de faire bénéficier 80 % des diabétiques d’une surveillance de ces risques4.

Mais les résultats de l’enquête Entred laissent apparaître une réalité bien moins satisfaisante2

  • La rétinopathie diabétique constitue la première cause de cécité dans les pays industrialisés avant l’âge de 65 ans5. Détectés précocement par un examen de fond d’oeil, ces troubles peuvent être bien traités par laser. Une fois les complications survenues, il est souvent trop tard, d’où la nécessité d’un dépistage annuel. Selon l’enquête Entred, moins d’un patient sur deux a bénéficié d’un examen ophtalmologique en 2001 ! En plus de la nécessaire sensibilisation des patients et des professionnels de santé, un tel dépistage se heurte à la pénurie d’ophtalmologues. "Nous plaçons beaucoup d’espoir dans la généralisation des rétinographes, des appareils de dépistage très simple et utilisables par des paramédicaux (orthoptistes, infirmiers…). Actuellement, trois régions en sont équipées et nous espérons une couverture nationale d’ici 2006" nous précise Jean Mérel, président de l’AFD, confirmé par le Pr. Vexiau. 
  • La neuropathie périphérique diabétique constitue la première cause d’amputation non traumatique, car elle prédispose aux plaies des pieds en provoquant une perte de sensibilité6. Selon les déclarations des diabétiques, seulement un patient sur cinq a bénéficié d’un dépistage adéquat des lésions des pieds2. "Beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine. Aujourd’hui, les soins podologiques sont pris en charge dans le cadre des réseaux de soins diabète. Cela ne représente pour le moment que 18 à 20 000 diabétiques, mais c’est un bon début. Par ailleurs, de plus en plus de pédicures-podologues se forment à de tels dépistages (1 000 sur les 9 000 en France). Autant d’ indices qui nous permettent d’être raisonnablement optimistes" estime Jean Mérel. 
  • La néphropathie diabétique, l'atteinte des reins liée au diabète, devient dramatique. C'est la seule cause d'insuffisance rénale terminale conduisant au rein artificiel (dialyse) qui augmente en fréquence actuellement dans tous les pays industrialisés. "Le diagnostic de l'atteinte des reins par le dosage de la créatinine sanguine et plus encore par la recherche précoce d'albumine dans les urines est très largement sous évaluée (moins de 20 % pour la microalbuminurie)" précise le Pr. Vexiau.

Seuls des dépistages réguliers et un bon suivi du traitement peuvent permettre d’éviter les complications du diabète.

Améliorer le suivi des patients

Face à ce bilan, il apparaît donc urgent d’améliorer la prise en charge des complications du diabète. Selon les experts, l’accent doit surtout être mis sur la médecine générale. En effet, 92 % des diabétiques sont suivis par leur généraliste7. "Chaque médecin généraliste soigne en moyenne dit-on 10 à 15 diabétiques, en fait probablement plus de 20, compte-tenu du nombre de médecins généralistes en activité et du nombre de diabétiques (plus de 2 millions !). Il est le pivot central du suivi, du traitement et de la prévention des complications du diabète. Pourtant, certains examens capitaux sont encore insuffisamment prescrits. C’est particulièrement le cas de l'hémoglobine glycolysée (ou HbA1C ou A1c).

Alors que cet examen devrait être effectué tous les trois mois, les deux tiers des diabétiques n’y ont pas régulièrement recours !" s’emporte Jean Mérel. L'Association française des diabétiques (AFD), l'Association de langue française pour l'étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam) et l'Institut Aventis ont lancé différentes campagnes de sensibilisation autour de cette "boîte noire de la glycémie". L’HbA1c permet d'évaluer le taux de glucose sur une période de trois mois. Sa valeur doit être inférieure à 7 % afin de réduire au mieux les risques de complications.

"Mais le généraliste n’est pas le seul recours, le patient est le premier acteur de sa propre santé. Grâce à la mobilisation de tous (professionnels de santé et diabétiques), il sera demain possible de mieux prévenir les complications ou de mieux les maîtriser. Au sein de l’AFD, nous travaillons chaque jour à cette prise de conscience" conclut Jean Mérel.

Par ailleurs, de nouvelles recommandations concernant le traitement du diabète devraient paraître être publiées en juin prochain par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

David Bême

1 - Afin d’avoir une image représentative des diabétiques, l’étude Entred (Echantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) a inclus 10 000 diabétiques tirés au sort. Les premières analyses portant sur les complications concernent 3 648 patients et leurs 1 718 médecins. 
2 - BEH 2005 ; 12-13 : 45-52
3 - JAMA 2004;24;292(20):2495-9
4 - Recommandations de l’Agence nationale d’accréditation en santé
     (mars 2000)
5 - Diabetes Care 2004;27:2540-53
6 - JAMA 2005;293:217-228
7 - BEH 2003;49-50:238-9

Site pour aller plus loin : L'association française des diabétiques

       

       

2. Peut-on prévenir la survenue du diabète et de ses complications ?

La surmortalité et la réduction de l'espérance de vie des diabétiques sont surtout dues aux complications au niveau du coeur et des vaisseaux. Plus que jamais, tout diabétique peut avoir une vie active, autonome et épanouie à condition que sa maladie soit diagnostiquée tôt et traitée correctement. Il peut alors éviter l’évolution vers le stade dramatique des complications (cécité, amputation, insuffisance rénale...).

Lorsqu'un régime alimentaire et la pratique d'un exercice physique régulier ne suffit pas à contrôler la glycémie, des traitements à base d'insuline sont indiqués. En attendant la mise au point de nouvelles armes thérapeutiques, cette hormone est la clé d'un équilibre de la glycémie.

Protéger les personnes prédisposées

La phase de "pré-diabète" du type 1 pourrait dans l’avenir être identifiée par des marqueurs de l’activation du système immunitaire, permettant donc de repérer à l’avance les sujets à risque. On pourrait tenter alors d’enrayer le processus d’autodestruction de leur pancréas en leur administrant un traitement non toxique qui reste à inventer ,"gelant" l’agressivité du système immunitaire.

Pour le diabète de type 2, maladie sans douleur qui se développe " à bas bruit ", le retard du diagnostic peut être important, ce qui favorise la survenue des complications invalidantes. L’absence de symptômes gênants n’incite malheureusement pas le patient à se soigner. La prévention demeure donc difficile. L’individu qui a un excès de sucre dans le sang est invité par son médecin à modifier ses habitudes alimentaires et à pratiquer une activité physique régulière. Ceci est parfois vécu comme une privation et une contrainte, sans bénéfice évident. Bien qu’il soit en partie familial, il n’y a pas de "fatalité" : le risque génétique de diabète peut être gommé par des parents responsables qui donnent le goût du sport à leurs enfants dès leur plus jeune âge et veillent à ce qu’ils n’aient pas de surpoids en les sensibilisant à une alimentation équilibrée. Dans l’avenir, la recherche des gènes de prédisposition dans les familles de diabétiques de type 2 pourra indiquer les sujets à risques.

La clé de la réussite

En 1993, une étude américaine a apporté la preuve irréfutable de l’importance de l’équilibre de la glycémie dans le traitement du diabète de type 1 . Elle a démontré que des patients qui contrôlent leur glycémie 4 fois par jour et qui s’injectent 3 fois par jour des doses adaptées d’insuline ont beaucoup moins de risques de lésions rétiniennes, de maladie du rein ou de lésions au niveau des nerfs des jambes que des patients qui suivent un traitement conventionnel avec seulement 1 à 2 injections et 1 seul contrôle de la glycémie par jour. De grandes études ont également été réalisées pour le diabète de type 2, démontrant que l’amélioration de la glycémie, mais aussi du cholestérol et de la tension, permettent d’éviter les complications.

Gérer les inévitables hypoglycémies

Un diabétique traité par l’insuline (et parfois certains comprimés) doit savoir composer avec ses hypoglycémies, qui en cas de crise extrême peuvent conduire au coma. L’insuffisance de glucose dans le sang peut résulter d’un mauvais dosage de l’insuline, d’un effort physique non prévu, d’un repas sauté, etc.

Aux premiers signes ("creux" à l'estomac, fringale, fatigue, sueurs, palpitations, vomissements, vertiges, crampes, troubles de l’équilibre, fourmillements à l’extrémité des membres), le diabétique doit si possible mesurer sa glycémie et ingérer du sucre.

Le traitement est surtout préventif : le diabétique doit savoir adapter ses doses d’insuline en fonction de son alimentation, de son activité physique et des dosages quotidiens de sa glycémie au bout du doigt.

Ces fiches ont été réalisées par l'Association Française des Diabétiques (AFD) dont l'objectif est de tout mettre en oeuvre pour aider, défendre et informer les personnes diabétiques.

                      

            

3. Diabète : halte aux complications !

Longtemps silencieux, le diabète est la première cause de cécité avant 50 ans et est responsable de 10 000 amputations par an. Pourtant, moins d’un patient sur deux fait régulièrement surveiller ses yeux et moins d’un sur cinq ses pieds… La grande majorité de ces problèmes pourrait être pourtant évitée grâce à un dépistage régulier.

"On compte en France plus de deux millions de diabétique, dont 90 % sont de type 2. Et ce chiffre augmente de 3 % par an1,2" précise le Pr. Didier Houssin, directeur général de la santé. 90 % des diabétiques sont traités par des médicaments. Mais la prise en charge repose également sur le dépistage des complications. Afin de mobiliser professionnels et patients, les autorités sanitaires lancent une nouvelle campagne d’information.

Mobilisation contre les complications

Cette maladie est loin d’être anodine. Le diabète est ainsi responsable de près de 10 000 décès. "Silencieuse pendant 10 à 15 ans, cette maladie ne fait pas souffrir mais attaque les yeux, les nerfs, les reins, les coronaires et les artères des membres inférieurs" précise le Pr. Slama, président de l’Association de langue française pour l’étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam). L’atteinte des gros vaisseaux sanguins augmente le risque de maladies cardiovasculaires, responsables d’un décès sur deux parmi les diabétiques. L’atteinte des petits vaisseaux sanguins entraîne des dommages sur des organes aussi variés que la rétine, le rein et les nerfs périphériques.

Des dizaines de milliers de malades sont chaque année victimes de ces troubles. Pourtant, ces dommages ne sont pas une fatalité et la grande majorité pourrait être évitée grâce à un dépistage régulier. Pour le rappeler, les autorités sanitaires et les associations se sont mobilisées. Une nouvelle campagne de prévention et d’information repose sur un guide d’aide à l’action en éducation du patient diabétique de type 2 sous forme de CD-rom destiné aux professionnels de santé3, des affichettes et des brochures d’information destinées aux cabinets médicaux et aux pharmacies.

La première cause de cécité des moins de 50 ans

Les lésions de la rétine causées par le diabète peuvent rendre les patients aveugle. Le diabète est ainsi la première cause de cécité chez les personnes de moins 50 ans. La prévention des rétinopathies diabétiques fait partie des priorités de santé publique. Elle repose sur la réalisation une fois par an d’un fond d’oeil (examen qui nécessite la dilatation de la pupille grâce à des gouttes). Problème : selon l’enquête nationale Entred3, un patient sur deux est passé à côté de cet examen ophtalmologique en 2001. Dans un contexte de pénurie croissante des ophtalmologistes, les experts placent beaucoup d’espoirs dans l’utilisation de rétinographes qui peuvent être utilisés par les paramédicaux (orthoptistes, infirmiers…). En pratique, la rétine du patient est prise en photo. Il peut repartir sans les contraintes du fond d’oeil (dilatation de la rétine, interdisant momentanément la conduite d’un véhicule). Les clichés sont transmis à un centre de lecture dans lequel des ophtalmologistes formés et expérimentés interprètent les images et rédigent un compte-rendu, adressé au patient et à son médecin. En cas d’anomalie, un ophtalmologiste s’engage à recevoir le patient dans les plus brefs délais et à la traiter si besoin, par photocoagulation au laser (qui a pour but de détruire les microvaisseaux lésés avant qu’ils ne menacent la vue).

Actuellement, trois expérimentations de rétinographes sont en cours en France : en Ile-de-France (Ophdiat), dans le Nord-Pas-de-Calais (Prevart) et en Bourgogne. L’année 2005 sera consacrée à l’étude de ces programmes en vue d’une possible généralisation au territoire national en 2006 par l’Assurance maladie. De tels programmes existent déjà dans plusieurs pays anglo-saxons et d’Europe du Nord. 

10 000 amputations par an

Mais les yeux ne sont pas les seuls menacés. L’atteinte des petits vaisseaux (artérites) et des petits nerfs des pieds et des jambes est un important sujet de préoccupation. Mal équilibré, le diabète atténue la sensibilité du pied. Le patient ne perçoit plus les agressions des chaussures, les durillons et les infections peuvent se compliquer et gangrener. Ce qui entraîne alors des amputations. On en dénombre 10 000 chez les diabétiques chaque année en France. Pour éviter ces drames, un seul mot d’ordre : la prévention. Mais seulement un patient sur cinq bénéficie d’un dépistage adéquat des lésions du pieds4.

"Il est ainsi important de pratiquer annuellement un tel dépistage avant la survenue de complications. Pour ce faire, pas besoin d’un appareillage complexe : un simple filament de nylon appuyé sur la plante des pieds exerce une pression de 10 g et le patient doit préciser s’il la ressent ou non" précise le Dr Michel Varroud-Vial, président de l’association de coordination des réseaux diabète (Ancred).

Pas moins de 10 % des patients devraient bénéficier d’une prise en charge spécifique. Dans le cas de lésions importantes (grade 2 et 3), le suivi doit être effectué tous les deux mois par un podologue formé. Des soins ne sont pas remboursés sauf au sein des réseaux de soins. Actuellement, les 73 réseaux prennent en charge quelques 30 000 patients (sur les 200 000 qui le nécessiteraient). Ces expérimentations devront là-encore faire l’objet d’une évaluation jusqu’au 31 juillet 2006 avant d’être généralisée au sein des réseaux.

Evaluation fin 2005 pour la généralisation des rétinographes, jusqu’à mi-2006 pour la prise en charge en réseau des lésions du pied… Comment justifier de tels délais alors que la loi relative à la santé publique prévoit de faire bénéficier 80 % des diabétiques d’une surveillance de ces risques d’ici 2008 ? Besoin scientifique d’identifier les meilleures prises en charge pour les uns, raisons principalement budgétaires pour les autres… En attendant ces échéances, de nouvelles recommandations concernant le traitement du diabète devraient paraître dans les mois qui viennent.

David Bême

1 - Conférence de presse de la Direction générale de la santé du 6 juillet 2005
2 - De plus, il y aurait en France entre 200 000 et 500 000 diabétiques qui s’ignorent…
3 - Ce guide baptisé EdDiaS est disponible gratuitement pour les professionnels de santé auprès de l’Institut national de prévention et d’éducation en santé (Inpes)
4 - Afin d’avoir une image représentative des diabétiques, l’étude Entred (Echantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) a inclus 10 000 diabétiques tirés au sort. Les premières analyses portant sur les complications concernent 3 648 patients et leurs 1 718 médecins. 
5 - BEH 2005 ; 12-13 : 45-52
6 - BEH 2003;49-50:238-9

Des sites pour aller plus loin :

L'association Française des diabétiques (AFD)

L'association de langue française pour l'étude du diabète et des maladies métaboliques (Afediam)

L'association de coordination des réseaux diabète (Ancred)

                                

                      

4. A1c : l'alliée indispensable du diabétique

Face à l'augmentation du nombre de diabétiques, les experts s'inquiètent des nombreuses complications que peut entraîner cette maladie. Cécité, amputation, infarctus. Pour les prévenir, une nouvelle campagne d'information a été lancée.

Sédentarité, obésité, vieillissement de la population… on assiste aujourd’hui à une véritable épidémie de diabète. En France, cette pathologie touche 2,2 millions de personnes, 600 000 d’entre elles ignorant être malade. Le diabète est pourtant loin d'être anodin : c'est la première cause de cécité et d'amputation chez les adultes occidentaux notamment. Mais un bon équilibre du diabète permet de prévenir de telles complications.

De nombreux risques de complications

Quel que soit le type de diabète, l'augmentation du taux de sucre dans le sang s'accompagne de lésions diverses. L'hyperglycémie peut ainsi entraîner des complications qui peuvent être très graves :

  • Affections cardiovasculaires : les personnes atteintes de diabète présentent les mêmes risques cardiovasculaires que les non-diabétiques ayant déjà eu une crise cardiaque et les accidents vasculaires cérébraux frappent deux fois plus les diabétiques hypertendus que les hypertendus ;
  • Au niveau de la rétine : observe des hémorragies et la prolifération de nouveaux vaisseaux avec un risque majeur de cécité ;
  • Au niveau des reins : l'hyperglycémie entraîne une perturbation de leurs capacités de filtration et une atteinte rénale pouvant entraîner la nécessité de dialyse (rein artificiel) ou de greffe ;
  • Des lésions nerveuses peuvent diminuer la sensibilité au niveau des pieds, favorisant les plaies et les infections. Le diabète est la première cause d'amputation, non consécutive à un accident.

Equilibrer son diabète permet d'éviter la survenue de ces complications redoutables. Pour contrôler la bonne gestion de sa maladie, le patient dispose de deux indicateurs : la mesure de la glycémie et surtout le taux d'hémoglobine glycosylée ou HbA1c ou A1c. Pourtant en France, un diabétique sur trois seulement bénéficie d’un bon contrôle glycémique.

L'A1c corrélée au risque de complications

En laboratoire ou à l'aide d'un lecteur portatif dans le cadre d’une auto-surveillance, la mesure de la glycémie peut se faire à jeun ou avant les repas dans la journée. Elle doit être comprise entre 0,80 et 1g/l. On peut aussi la mesurer 1h30 après le début du repas (glycémie postprandiale) et sa valeur normale est inférieure à 1,40 g/l. Mais cette lecture donne une image instantanée du taux de sucre dans le sang, ce qui est inadapté pour "mesurer le bon contrôle du diabète" dans le temps.
La mesure du taux d'hémoglobine glycosylée ou A1c est le dosage le plus adapté à l'évaluation de l'équilibre glycémique total. Il permet d'évaluer le taux de glucose sur une période de trois mois. Sa valeur doit être inférieure à 7 % afin de réduire au mieux les risques de complications. Selon l'étude menée au Royaume-Uni baptisée UKPDS, chaque réduction d'1 % de l'hémoglobine A1c réduisait le risque d'apparition des complications de 35 %.

Pour comprendre comment l'A1c peut traduire trois mois de contrôle glycémique, découvrez le mécanisme en jeu :

  • Le glucose peut adhérer aux protéines si le temps de contact entre le glucose et la protéine est suffisamment long ;
  • Si toutes les protéines ont cette particularité, l'hémoglobine A1c des globules rouges permet de mieux traduire le taux de sucre dans le sang ;
  • La durée de vie d'un globule rouge étant de 120 jours, la mesure de l'A1c est le témoin du niveau moyen du taux de sucre dans le sang pendant cette période ;
  • Sa valeur est exprimée en pourcentage de l'hémoglobine totale. La valeur normale est comprise habituellement entre 4 et 6 %. Au-delà de 8 % relevés avec deux contrôles successifs, le traitement doit être revu et adapté.

Un taux d'hémoglobine A1c situé en dessous de 7 % permet de prévenir les complications liées au diabète.

Retenez 7 et soyez en dessous... pour mieux vivre aujourd'hui et demain

L'Association française des diabétiques (AFD), l'Association de langue française pour l'étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam) et Sanofi-Aventis ont donc lancé une vaste campagne nationale d'information du public autour du thème "Vous avez du diabète ? Comme moi, vivez pleinement vos passions sous le 7". Au-delà de la volonté d'informer et de sensibiliser les patients à un meilleur suivi de leurs traitements, une vaste enquête est également lancée dans le cadre de cette campagne. Cette enquête appelée "Diabète, équilibre et perceptions" a pour objectif de mieux appréhender le vécu du diabétique et les répercussions de la maladie sur sa qualité de vie. La parole est donnée aux diabétiques à travers une trentaine de questions, chacun pourra exprimer son anxiété, sa fatigue, sa difficulté ou non à suivre son traitement. toutes ces données étant mises en perspective avec le taux d'hémoglobine A1c. Les résultats de cette enquête lancée en 2005 ont permis de mieux comprendre le vécu de cette maladie :
En 2005, 64 % des patients diabétiques interrogés connaissaient ainsi la limite du taux d'hémoglobine glyquée HbA1c à ne pas dépasser, signe de l'équilibre de leur diabète, ce qui n'était pas le cas en 2003 (seulement 21 %). Il reste cependant des progrès à accomplir, puisque la même enquête a révélé que parmi les 76 % des patients connaissant bien leur taux d'hémoglobine glyquée HbA1c, plus de la moitié d'entres-eux demeuraient au-delà du seuil des 7 %. Quoi qu'il en soit, dans plus de 8 cas sur 10, les patients diabétiques interrogés ont jugé la campagne d'information 2005 "intéressante". Respectivement, 7 et 8 % des patients diabétiques ont déclaré avoir parlé de la campagne d'information 2005 avec leur diabétologue ou leur médecin généraliste ; 20 et 30 % avec d'autres patients diabétiques ou leur entourage.

Un numéro de téléphone Allo Diabète 3260 est mis à disposition des diabétiques et des professionnels de santé pour répondre à toutes les questions sur le diabète. Un site http://www.sousle7.com/ permet également d'en savoir plus.

Luc Blanchot

 

 

5. Les diabétiques sous-estiment les risques

Face au diabète, les patients sont trop souvent négligents. Pourtant, seul un bon contrôle de la glycémie permet de prévenir de graves complications. Une enquête européenne révèle que trop peu de malades sont informés de l'importance d'une telle démarche1.

Le diabète de type 2 prend des allures épidémiques dans les pays occidentaux. Face à l'ampleur de ce fléau, il faut prévenir la survenue de la maladie mais également ses complications lorsqu'elle est diagnostiquée. Seul un contrôle régulier de la glycémie permet d'éviter des conséquences graves : maladies cardiovasculaires, problèmes oculaires, nerveux, rénaux, amputation.

Des complications graves à éviter

Le contrôle de la glycémie, les traitements antidiabétiques et la modification de l'hygiène de vie (nutrition et activité physique principalement) permettent de contrôler la maladie et de prévenir la survenue de complications sévères. Mais entre la théorie et la pratique, il y a un écart qui inquiète de très nombreux spécialistes. Aujourd'hui, le diabète de type 2 traité par antidiabétiques oraux est loin d'être toujours bien contrôlé : en France, 34 à 46 % des malades traités par des antidiabétiques oraux ont un taux d'hémoglobine glyquée (HbA1C) supérieur à 8 %. Un chiffre bien supérieur à la recommandation de la Haute Autorité de Santé qui est de ne pas dépasser 6,5 %. "La mesure de l'HbA1C2 donne une idée du contrôle du diabète sur les trois derniers mois, contrairement à la glycémie qui donne une mesure instantanée du taux de sucre dans le sang. Un dosage trimestriel permet ainsi de suivre avec précision le contrôle du diabète, l'efficacité des traitements et l'évolution de la maladie" déclare le Pr. Jean-François Gautier de l'hôpital Saint Louis.

Pour mieux comprendre les raisons de ce mauvais contrôle du diabète, une enquête baptisée Choose Control a été conduite dans cinq pays européens, en partenariat avec l'International Diabetes Federation (IDF) Europe et l'Association Française des diabtéiques(AFD) avec le soutien des laboratoires Lilly. Elle donne une image du vécu et de la perception de leur maladie par les diabétiques.

Mieux informer le patient diabétique

Mauvaise mémoire, manque d'information appropriée ou mal interprétée ? L'hémoglobine glyquée est largement méconnue. Un patient diabétique sur trois n'en a pas entendu parler et un sur quatre ne se souvient pas d'avoir fait pratiquer ce dosage au cours de l'année passée. Deux sur trois, parmi ceux qui l'ont fait, ne se souviennent pas du résultat obtenu. D'ailleurs, le seuil à ne pas dépasser n'est pas connu des patients.

"Rien d'étonnant à ce que trois patients sur quatre se croient bien contrôlés. Un sur deux minimise le risque de complications et la gravité de la maladie" regrette Pierre-Albert Lefebvre de l'Association française des diabétiques. De plus, le lien entre l'équilibre glycémique et le risque de survenue de complications est loin d'être compris : quatre patients sur dix ne s'en soucient pas ! Mauvaise volonté ? Non, car 7 diabétiques sur 10 sont demandeurs d'un meilleur contrôle mais 9 sur 10 n'ont pu obtenir un objectif personnel de contrôle. Enfin, les patients interrogés se montrent inquiets de devoir être traités prochainement par l'insuline. Alors qu'ils surestiment ses inconvénients (comme la nécessité de l'injection), ils ont une idée étonnamment faible de ses avantages comme l'amélioration du contrôle de la glycémie, de l'espérance de vie et de la qualité de vie.

Au quotidien, c'est l'impossibilité de manger et de boire ce qu'on veut qui est le principal handicap cité par 9 diabétiques sur 10. Le lien entre obésité et diabète est bien connu même s'il leur est difficile de perdre du poids (seuls 4 sur 10 ont maigri). Oscillant entre frustration et inquiétude, la prise de poids les inquiète. mais la perte de poids agit à l'inverse comme stimulant sur les autres aspects du mode de vie.

Favoriser l'éducation thérapeutique

En révélant les faiblesses de la prise en charge des diabétiques de type 2 traités par les médicaments courants, cette enquête souligne une fois de plus l'importance de l'information et de l'éducation des patients. Elle met en relief l'intérêt d'un dialogue constant médecin/patient pour rendre compatibles les objectifs du premier et les attentes du second. Seul un projet de traitement raisonné et personnalisé, discuté périodiquement en commun, peut à l'évidence entraîner l'adhésion du malade et le pousser à se prendre en charge pour aboutir à un meilleur contrôle de son diabète, de son poids, de son mode de vie et de son passage aux autres options thérapeutiques.

Face à la bombe à retardement d'une épidémie silencieuse aux conséquences graves, l'International Diabetes Federation (IDF) Europe recommande que les patients bénéficient rapidement d'une éducation accrue pour comprendre et contrôler leur diabète, l'intérêt de la mesure de l'HbA1C et le seuil à ne pas dépasser et que les médecins s'impliquent plus dans cette nécessaire éducation thérapeutique3.

David Bême

1 - "Comment bien comprendre le diabète de type 2 pour mieux le contrôler ?" - conférence du 16 mars 2007 dans le cadre du MEDEC 2007
2 - Pour comprendre comment l'HbA1c peut traduire trois mois de contrôle glycémique, découvrez le mécanisme en jeu :

  • Le glucose peut adhérer aux protéines si le temps de contact entre le glucose et la protéine est suffisamment long ;
  • Si toutes les protéines ont cette particularité, l'hémoglobine A1c des globules rouges permet de mieux traduire le taux de sucre dans le sang ;
  • La durée de vie d'un globule rouge étant de 120 jours, la mesure de l'HbA1c est le témoin du niveau moyen du taux de sucre dans le sang pendant cette période ;
  • Sa valeur est exprimée en pourcentage de l'hémoglobine totale. La valeur normale est comprise habituellement entre 4 et 6 %. Au-delà de 8 % relevés avec deux contrôles successifs, le traitement doit être revu et adapté.

Un taux d'hémoglobine A1c situé en dessous de 6,5 % permet de prévenir les complications liées au diabète.
3 - Recommandations dévoilées en avant-première lors de la conférence du 16 mars 2007

                          

                      

6. Diabète de type 2 : trop de patients ignorent encore leur maladie

Le diabète de type 2 représente près de 90 % des cas de diabète dans le monde. Surpoids, sédentarité… cette maladie avance en silence dans nos sociétés modernes. Comment savoir si l'on est à risque ? Quels sont les dangers ? Toutes les réponses pour éviter de graves complications.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que si des mesures urgentes ne sont pas prises, le nombre de décès dus au diabète dans le monde doublera d’ici dix ans. A l'origine de ces complications, on trouve encore trop de diagnostics tardifs.

Le diabète : une maladie à ne pas négliger

Trop souvent c’est une complication du diabète qui permet de le détecter. Parmi ces trouble associés, on trouve la rétinopathie diabétique (une cause majeure de cécité), des neuropathies qui associées à une mauvaise circulation sont à l'origine d'ulcères du pied qui peut parfois se compliquer au point de nécessiter une amputation. Plus d’un million d’amputations dues au diabète ont lieu chaque année, dont 10 000 en France.

Et ces dangers ne sont pas les seuls : le diabète augmente ainsi les risques d'insuffisance rénale, de malaises cardiovasculaires et d'accident vasculaire cérébral. Un diabète non dépisté et non traité double ainsi le risque global de décès. Alors comment réagir ? Quels premiers symptômes peuvent évoquer un diabète ?

Le diabète se développe en silence

Dans nos sociétés occidentales, le surpoids et l’absence d’activité physique sont très fréquents. Ces changements d'habitude de vie peuvent faire le lit des maladies cardiovasculaires, mais également celui du diabète. La maladie peut ainsi évoluer silencieusement pendant 10 ans avant de se faire connaître via ses terribles complications. Résultat : trop de gens ignorent qu’ils sont atteints de diabète de type 2. Plus grave encore, alors qu’autrefois seuls les adultes développaient des diabètes de type 2, cette maladie il touche de plus en plus les enfants.

Les symptômes du diabète de type 2 sont généralement une soif importante (polydipsie) et une sécrétion d’urine plus importante que la normale (polyurie). Parfois, on observe également une faim permanente, une altération de la vision, une fatigue… Ces premiers signes sont peu caractéristiques, le diagnostic ne peut donc s'appuyer que sur ces indices. C’est pourquoi en présence de facteurs de risques, il est très important de se faire dépister à l’aide de tests sanguins du taux de sucre dans le sang : la mesure de la glycémie.

Diabète : pensez au dépistage !

Que vous soyez concerné personnellement ou que ce soit vos parents, amis, grands-parents… il faut encourager chaque personne à risque à contrôler sa glycémie. Mais qui sont les personnes susceptibles de souffrir de diabète ? La Haute Autorité de Santé recommande dans son rapport* de 2003 de faire effectuer le test aux personnes de plus de 45 ans qui ont également l’un de ces facteurs de risques :

  • Origine non caucasienne ou migrant ;
  • Marqueurs du syndrome métabolique (obésité, prise de poids…) ;
  • Excès de poids avec un indice de masse corporelle ou IMC supérieur à 28 ;
  • Hypertension artérielle : plus de 14 pour la pression systolique ou plus de 9 pour la pression diastolique si la personne n’est pas traitée ;
  • Troubles du cholestérol (HDL-cholestérol ou bon cholestérol inférieur à 0,35g/L et/ ou triglycérides supérieur à 2g/L si la personne n’est pas traitée pour sa dyslipidémie) ;
  • Antécédents de diabète dans la famille (au premier degré) ;
  • Antécédents de diabète gestationnel durant une grossesse ou naissance d’un enfant de plus de 4 kg.

Le dépistage du diabète s’effectue par le biais d’un examen très peu coûteux : la mesure de la glycémie à jeun (le taux de sucre dans le sang). Répété deux fois à quelques semaines d’intervalle, cet examen – lorsqu’il est positif –  permet d’affirmer la présence du diabète et de prendre les mesures de traitement et de prévention des complications qui s’imposent.

Si le test est négatif, la Haute Autorité de Santé recommande de renouveler ce test tous les 3 ans chez les personnes à risque, et tous les ans s’il y’a plus d’un facteur de risque.

Il existe par ailleurs désormais des tests vendus en pharmacie qui permettent d’effectuer un auto-contrôle de la glycémie sur une goutte de sang au bout du doigt. Si ce test est positif, il devra être confirmé par une prise de sang et dans tous les cas, un rendez-vous chez le médecin sera nécessaire pour faire un bilan.

Les bonnes résolutions anti-diabète

Mais il est possible d'agir avant l'apparition du diabète : veillez à conserver un poids raisonnable et faites de l’exercice au moins 30 minutes par jour de façon soutenue. Et ces règles de vie restent valables pour les diabétiques, c'est même la première étape de la prise en charge. C’est seulement dans le cas où le régime et l’activité physique sont insuffisants que votre médecin vous proposera un traitement médicamenteux.

Anne-Aurélie Epis de Fleurian

* - Principes de dépistage du diabète de type 2 - février 2003 – Haute Autorité de Santé

 

 

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