DEA 9
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3.2.7. MALAISE
MALADIE, MALAISE ? OUI POSITION D’ATTENTE INTERROGATOIRE BILAN
CIRCONSTANCES TRAUMATIQUES ? OUI Réaliser le bilan traumatique
(réelles ou supposées)
NON
Douleurs thoraciques ? Douleurs abdominales ? Zone douloureuse ?
OUI OUI OUI
Mise au repos strict Allonger, jambes fléchies Allonger
Recherche d’une détresse vitale (constantes et signes de détresse)------------------------------------------------------------------------------------------------
Pas de signe de détresse vitale ? Détresse neurologique ? Détresse respiratoire ? Détresse circulatoire ?
! Allonger ou PLS Assis ou demi assis Allonger
! Inhalation d’oxygène------------------------------------------------------------------------------------------------
Interrogatoire---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Douleurs et plaintes Contexte médical
Origine ? (est-ce consécutif à votre maladie ?) Maladies (en rapport ?)
Provoquée par ? (effort, agent extérieur ?) Hospitalisation (récente, en lien ?)
Qualité ? (douleur irradiante, constrictive … ?) Traitement (spécifique ? pris ?)
Région ? (thorax, abdomen, tête…) Allegies
Sévérité ? (intense, lancinante ?)
Temps ? (durée en minutes)
Assister le patient dans la prise de son traitement----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
(sucre, spray, seringue d’auto-injection…)
! ! ! !
Couvrir ou rafraîchir (selon le bilan et le climat)
Surveiller les fonctions vitales
BILAN
Un malaise est une sensation pénible « mal à l’aise » ressentie par le patient (et/ou son entourage) constituant une modification de son état antérieur et traduisant un trouble du fonctionnement de l’organism sans qu’il puisse en identifier obligatoirement l’origine. Un malaise peut être d’intensité et de gravité variables, de bénin jusqu’à engendrer une détresse vitale. Il peut être soulagé par un traitement.
Le malaise peut être consécutif à 3 situations :
- En rapport avec une maladie connue (chronique ou aigue) (cf. module 2)
- En rapport avec une détresse vitale
- Survenir brutalement sans origine médicale et sans antécédents.
Face à toutes situations d’urgences médicales, l’ambulancier doit contacter le centre 15 pour définir une prise en charge avec le médecin régulateur.
1.17.LA PRISE EN CHARGE D’UN MALAISE, UNE MALADIE ET/OU UNE EVENTUELLE DETRESSE VITALE
Pré-requis
- Avoir identifié l’environnement, l’âge et le sexe…
- Avoir pris en charge les urgences vitales (hémorragies, PLS…).
ACTIONS COMMENTAIRES
Installer au repos en position d’attente Souvent, le patient se place spontanément dans une position de confort.
et de confort
Rechercher plaintes et doléances Poser les questions « Qu’est-ce qui ne va pas ? », « Que vous est-il arrivé ? ». Face à une maladie connue, il faut faire (cf. plus bas) préciser les signes nouveaux qui pourraient traduire une aggravation.
L’ambulancier doit prendre le temps d’écouter et ne pas chercher à interpréter les signes.
Effectuer le bilan La recherche des signes cliniques d’une détresse vitale ne doit pas être retardée par le contexte et les antécédents médicaux.
(cf. module 2) Les deux axes parallèles du bilan sont :
. - la recherche d’une détresse vitale
. - l’interrogatoire de la personne avec recherche des plaintes, des doléances et du contexte médical.
RECHERCHE D’UNE DETRESSE VITALE
Neurologique
- Etat de conscience/trouble de la conscience
- Convulsions
- Orientation spatio-temporelle
- Motricité/sensibilité
- Réflexes pupillaires
- Anomalies de la parole
- Paralysie faciale
Respiratoire
- Respiration (fréquence, amplitude, régularité)
- Saturation en oxygène
- Sueurs et/ou cyanose
- Difficultés à parler
- Bruits respiratoires
- Tirage sus-claviculaire, sus-sternal, intercostal
- Battements des ailes du nez
- Balancement thoraco-abdominal
Circulatoire
- Pouls (fréquence, perception, régularité)
- Pression artérielle
- Temps de recoloration cutanée
- Pâleur
- Sueurs
- Marbrures (des genoux)
- Extrémités froides
- Soif, angoisse
AUTRES SIGNES
Recherche par l’ambulancier : convulsions, émission d’urine ou de selles, température, nausées vomissements et tout autre signe anormal.
Transmis par la victime ou son entourage : glycémie capillaire, débit expiratoire de pointe (peak flow)…
INTERROGATOIRE
Description des plaintes et doléances
O origine Le déclenchement / description
« Est-ce la première fois que vous ressentez ce trouble ? »
« Est-ce consécutif à votre maladie ? »
P provoqué Le facteur déclenchant
« Comment est-ce arrivé ? »
« Avez-vous absorbé quelque chose ? »
Q qualité La description (souvent utile pour les douleurs)
« Décrivez la douleur ressentie ? »
« Est-ce comme un coup de poignard ? comme si vous étiez serré dans un étau ? comme une brûlure ? »
« Est-ce lancinant, irradiant ? »
R région La localisation de la douleur (thorax, abdomen, tête…)
« Montrez-moi où vous avez mal. Avez-vous mal ailleurs ? »
S sévérité L’intensité du trouble : quantifier la douleur, utiliser les techniques d’évaluation de la douleur (cf. 2.1.)
« Est-ce que la douleur que vous ressentez est nulle, faible, moyenne, forte ou insupportable ? »
« Est-ce plus fort que d’habitude ? »
T temps La durée depuis combien de temps
« Quand avez-vous eu mal pour la première fois ? », « Avez-vous encore mal ? », « Depuis combien de temps cela dure (ou a duré) ? »
Contexte médical fourni par la victime ou son entourage
M maladies « Avez-vous déjà été malade ou présenté des malaises ? ». La victime peut avoir par exemple une maladie cardiaque, un asthme, un diabète ou une autre maladie qui pourrait s’aggraver et être à l’origine des troubles actuels. Demander le dossier médical éventuel.
H hôpital « Avez-vos été hospitalisé ? »
« Si oui, où ? », « Que vous a-t-on dit ? »
T traitement « Suivez-vous actuellement un traitement prescrit par un médecin ? »
« L’avez-vous pris ? Avez-vous pris d’autres médicaments ? »
« Avez-vous un traitement de fond ? » ; « En cas de crise prenez-vous un traitement ? »
A allergies « Etes-vous allergique ? A quoi ? »
« Faites vous une réaction allergique ? »
« Comment se traduit cette allergie ? »
1.18. L’ADMINISTRATION D’UN TRAITEMENT EN URGENCE (A)
ACTIONS COMMENTAIRES
Aider le patient à prendre son traitement Dans certaines situations de crise, un traitement particulier doit être pris. Le traitement et les doses sont prescrits par un médecin et généralement connus par la victime.
La décision d’administrer est prise sur demande du malade ou sur ordre du médecin du centre 15 préalablement alerté (en cas de doute demander un avis médical).
Exemples de situations nécessitant un traitement de crise :
. - détresse respiratoire chez l’asthmatique : spray
. - réaction allergique grave : seringue d’auto-injection, ou comprimé sublingual
. - douleur thoracique : spray.
Donner du sucre Si une victime demande spontanément du sucre, lui en donner (notamment chez un diabétique). En cas de doute demander un avis médical.
1.19. L’ATTITUDE FACE A UNE DETRESSE VITALE (A)
ACTIONS PRESENCE DE SIGNES DE DETRESSE
NEUROLOGIQUE RESPIRATOIRE CIRCULATOIRE
Installer au repos en -plat dos -installer en position assise -Allonger (il peut être
position d’attente et de -sur le côté (PLS) si le ou demi assise décidé de surélever
confort patient présente des troubles -desserrer tous les vêtements les jambes après
de la conscience des nausées qui peuvent gêner la l’avis médical)
et/ou des vomissements. Respiration
Aspirer si nécessaire Si signes d’encombrement Si signes d’encombrement
des VAS, réaliser une aspiration des VAS, réaliser une aspiration
après la mise en PLS après la mise en demi assis
Inhalation d’oxygène ¨lacer sous oxygène au masque d’inhalation à haute concentration (débit de départ 9 l/min chez l’adulte),
Dans l’attente d’un avis médical. L’ambulancier devance la prescription médicale.
Couvrir Car la victime va rapidement se refroidir
Transmettre le bilan Avis médical : transmettre les informations recueillies pour obtenir un renfort médical.
Surveiller les fonctions vitales Conscience, respiration, pouls radial, saturation, pression artérielle,
Ainsi que les signes d’aggravation de chaque appareil (cf. module 2).
En cas de détresse vitale, il faut limiter les mobilisations (risque d’aggravation).
1.23. LES POSITIONS D’ATTENTE ET DE CONFORT (T)
POSITION JUSTIFICATION TECHNIQUE
Position de confort Un patient va naturellement se mettre dans Le patient s’installe dans la position dans laquelle il se sent le mieux.
une position qui va lui permettre d’avoir de préférence au sol ou sur un canapé pour éviter une éventuelle
moins mal (antalgique) ou de se sentir mieux. chute et donc un traumatisme.
C’est sa position de confort : elle doit être respectée.
Position à plat dos Position de repos par excellence, Le patient est allongé à plat dos, sur une couverture ou sur de la
(décubitus dorsal) elle permet entre autre un meilleur retour veineux moquette (éviter un sol froid qui risquerait de le refroidir).
Position sur le côté (PLS) Position adaptée pour les malades présentant La mise sur le côté n’a pas les mêmes exigences que la PLS.
des troubles de la conscience, des nausées et/ou des Il suffit souvent de demander au malade (conscient) de se
vomissements. tourner sur le côté.
Position demi assise Toutes détresses respiratoires (crise d’asthme…). Le patient en demi assis sera appuyé sur l’ambulancier ou sur un tas de
Permet de faciliter la respiration. Pour l’OAP, afin de couvertures. Pour certains patients en détresse respiratoire, la position
faire égresser l’œdème, il faut mettre le patient assis, assise peut même être préférable.
jambes pendantes.
Position cuisses et genoux fléchis En cas de douleur abdominale. Le patient est allongé sur une couverture ou sur de la moquette
Allonger sur le dos ou sur le côté, cuisses fléchies. (éviter un sol froid qui risquerait de refroidir le patient),
Cette position réduit la douleur en décontractant la les jambes sont fléchies sur elles-mêmes.
paroi abdominale.
Autres positions d’attente Surélévation des jambes : en cas d’hémorragie permet Surélévation de la tête de 30 ° : limite la pression intracrânienne.
sur avis médical de maintenir le sang dans la partie supérieure du corps.