DEA 5
DEA 5
3.2.2.ETOUFFEMENT
ETOUFFEMENT ? à OUI à DESOBSTRUCTIONDES VOIES AERIENNES ALERTER
Est-ce que vous vous étouffez ? OBSTRUCTION TOTALE ? à à
! !
OUI NON
Claques dorsales et à 5 claques dorsales !
compressions abdominales Obstruction totale ? à NON à Inciter la victime à
en alternance jusqu’à OUI tousser
la désobstruction 5 compressions abdominales Position assise
I ß ß OUI ß Obstruction totale ? à NON à ou ½ assise
OUI Inhalation d’oxygène
! si détresse respiratoire
! BILAN
!
Si l’obstruction persiste et entraîne une perte de connaissance,
mettre en place la réanimation des fonctions vitales
ALERTE
L’étouffement est dû à une obstruction des voies aériennes. C’est une urgence vitale qui nécessite des gestes de secours immédiat.
L’obstruction des voies aériennes (VA) est une urgence vitale car elle entraîne un déficit d’apport d’oxygène pouvant mener à la mort.
L’ambulancier doit identifier la nature de l’obstruction et sa gravité afin d’adapter au mieux sa conduite à tenir. Il doit appréhender les circonstances de survenue (repas, petits jouets…) et immédiatement poser la question : « Est-ce que vous vous étouffez ? »
On distingue deux types d’obstructions :
OBSTRUCTION TOTALE OBSTRUCTION PARTIELLE
OBSTRUCTION VA totalement obstruée ou presque. VA partiellement obstruées.
L’objet ou l’aliment bloque presque Passage de l’air gêné par un objet,
complètement le passage de l’air ; un aliment et/ou une inflammation
Le blocage est localisé au niveau (réaction allergique). Difficulté localisée
de la trachée dans l’arrière gorge, la trachée et/ou
éventuellement une bronche.
SIGNES - ne peut pas parler ou crier (chez l’enfant) - peut parler ou crier
LA VICTIME : - garde la bouche ouverte - peut répondre « oui je m’étouffe »
. - ne peut pas tousser - tousse vigoureusement
. - ne parvient pas à respirer ou la respiration - respire efficacement parfois avec une
est presque impossible. gêne et un sifflement léger
DESOBSTRUCTION DES VA SELON LES AGES
Adulte Enfant Nourrisson
Claques dorsales ---------------------Dans le dos entre les omoplates----------------------------------------------
Compressions Abdominales : sous le sternum---- Thoraciques : au milieu du sternum
1.8.L’ATTITUDE FACE A UNE OBSTRUCTION TOTALE DES VOIES AERIENNES (A)
L’ambulancier réalise rapidement les manœuvres de désobstruction.
ACTIONS COMMENTAIRES
- Réaliser 5 claques vigoureuses dans le dos (cf.1.9) Technique augmentant la pression « comme la toux »
- Evaluer la persistance de l’obstruction après Sortie du corps étranger, reprise d’une toux et/ou de
chaque série de claques dorsales de la respiration
- Réaliser 5 compressions abdominales (cf. 1.10) Technique poussant le corps étranger vers le haut
pression sous diaphragmatique.
- Evaluer la persistance de l’obstruction après Sortie du corps étranger, reprise d’une toux et/ou
chaque série de compressions de la respiration.
EVOLUTION DES MANOEUVRES
Inefficace -Alerter le centre 15 et poursuivre La privation en oxygène entraîne une perte de
les techniques en alternance connaissance rendant impossible la poursuite
. -Si la victime perd conscience et des techniques assises ou debout.
. que l’obstruction persiste, débuter Lors de la RCP après chaque série de compressions
. une réanimation cardio-pulmonaire thoraciques, contrôler dans la bouche la remontée
. indépendamment de la prise de pouls. du corps étranger.
Efficace Conduite à tenir identique à l’obstruction partielle (cf. ci-après).
1.9.L’ATTITUDE FACE A UNE OBSTRUCTION PARTIELLE DES VOIES AERIENNES (A)
ACTIONS COMMENTAIRE
- Installer la victime assise ou en ½ assise Position de confort adaptée aux difficultés respiratoires
- Encourager la victime à tousser Afin de faciliter la désobstruction
- Passer un bilan au centre 15 La prise en charge est généralement médicalisée
- Mettre sous inhalation d’oxygène Placer sous oxygène au masque d’inhalation à haute
concentration (débit initial 9 l/mn chez l’adulte).
L’ambulancier devance la prescription médicale si une détresse respiratoire est présente.
- Surveiller attentivement la respiration L’obstruction partielle peut s’aggraver et devenir totale.
1.9.LES CLAQUES DANS LE DOS (A)
Indication
Obstruction totale des voies aériennes
Justification
Provoquer des mouvements de toux afin de débloquer et d’expulser le corps étranger qui obstrue les voies aériennes
Matériel
Pas de matériel nécessaire
Technique
Chez l’adulte (A)
- Se placer sur le côté, d’une main soutenir le thorax et pencher la victime en avant pour faciliter l’expulsion.
- Donner 5 claques vigoureuses dans le dos, entre les deux omoplates avec le plat de la main ouverte
- Arrêter les claques dans le dos dès que la désobstruction est obtenue.
Chez l’enfant (B)
Technique identique à l’adulte. Si l’enfant est agité ou lourd, il est possible de le placer à califourchon sur les genoux de l’ambulancier (selon l’âge et le poids).
Chez le nourrisson (C et D)
- Placer le nourrisson sur l’avant bras à califourchon
- Pencher la tête en avant et la maintenir avec les doigts de part et d’autre de la mâchoire (C). Il est important de placer la tête penchée afin de faciliter la sortie du corps étranger.
- Si le nourrisson est agité ou lourd, s’asseoir et le positionner en appui sur la cuisse
- Donner 5 claques dans le dos, entre les 2 omoplates, avec le plat de la main ouverte (D).
Risques et accidents
Des claques dorsales réalisées par erreur pour une obstruction partielle peuvent déplacer le corps étranger et entrainer une aggravation vers l’obstruction totale ou grave.
Photo A : Adulte : placer une main qui soutient le thorax et l’autre main qui donne les claques dans le dos
Photo B : Enfant : identique
Photo C : Nourrisson : placer les deux doigts de part et d’autre de la mâchoire
Photo D : Nourrisson : donner 5 claques dans le dos, nourrisson à l’horizontale sur l’avant bras
1.10.LES COMPRESSIONS ABDOMINALES DITESMETHODES DE « HEIMLICH » (T)
Indication
La série de 5 claques dorsales n’a pas entraîné de désobstruction
Justification
Cette manœuvre a pour objectif de créer un effet « piston ». Une pression sous-diaphragmatique vient comprimer l’air contenu dans les poumons de la victime afin d’expulser le corps étranger.
NB : si le corps étranger est gros ou s’il est profondément engagé, plusieurs pressions successives peuvent être nécessaires pour l’expulser.
Matériel
Aucun matériel nécessaire
Technique
Les compression abdominales chez l’adulte et l’enfant
- Se placer contre le dos de la victime et passer les bras sous ses aisselles (A). Chez l’enfant, se baisser pour se mettre à niveau (B).
- Pencher la victime en avant pour faciliter l’expulsion du corps étranger.
- Placer le poing au creux de l’estomac (le pouce en avant), entre le nombril et le sternum (C).
- Placer l’autre main sur la première, puis écarter les coudes afin de ne pas comprimer les côtes (D).
- Exercer une pression vers l’arrière et vers le haut.
- Renouveler la manœuvre jusqu’à l’expulsion du corps étranger (maximum 5 fois).
Phot A : Se placer contre le dos de la victime et passer les bras sous ses aisselles
Photo B : Chez l’enfant se baisser pour se mettre à niveau : un genou à terre
Photo C : Placer le poing gauche au creux de l’estomac
Photo D : placer l’autre main sur la première, puis écarter les coudes.
Les compressions chez la femme enceinte (derniers mois) ou la personne obèse (E)
La difficulté pour ces patients est l’impossibilité de faire le tour de l’abdomen et de placer correctement le poing
- Se placer contre le dos de la victime, passer les avants bras sous ses aisselles et encercler la poitrine de la victime
- Placer un poing à l’horizontale au milieu du sternum (le pouce en avant)
- Placer l’autre main sur la première puis écarter les coudes afin de ne pas comprimer les côtes
- Tirer franchement vers l’arrière
- Renouveler la manœuvre jusqu’à l’expulsion du corps étranger (maximum 5 fois).
Compressions thoraciques chez le nourrisson
Cette technique est réalisée en cas d’échec des claques dans le dos, elle nécessite un retournement du nourrisson.
Retournement :
- L’ambulancier place son avant bras contre le dos du nourrisson et sa main sur l’arrière de la tête ; le nourrisson est alors entre ses deux avants bras et ses deux mains (F)
- Pivoter le nourrisson en le maintenant fermement ; l’allonger tête basse sur l’avant bras (G)
Si le nourrisson est agité ou lourd, s’asseoir et le positionner en appui sur la cuisse.
Les compressions thoraciques :
- Placer 2 doigts au milieu de la poitrine sur la moitié inférieure du sternum (cf. 1.22)
- Effectuer 5 compressions lentes et profondes (H)
- Renouveler la manœuvre jusqu’à l’expulsion du corps étranger (maximum 5 fois).
A la fin de chaque série, aller voir dans la bouche l’apparition du corps étranger, et le retirer avec l’auriculaire.
Risques et accidents
Il existe un risque de lésions abdominales ou thoraciques. Ces risques sont réduits par le bon fonctionnement des mains. Pour cette raison, toute victime qui a bénéficié de compressions abdominales ou thoraciques doit être transportée aux urgences après avis médical (centre 15).
Photo E : Compressions chez la femme enceinte ou obèse
Se placer contre le dos de la victime, passer les avants bras sous ses aisselles et encercler la poitrine de la victime.
Photo F : Le nourrisson est à califourchon sur le bras gauche, la main gauche tient ses épaules et sa tête.
L’avant bras gauche est contre le dos du nourrisson, la main droite sur l’arrière de la tête.
Le nourrisson est alors entre les deux avants bras et les deux mains, prêt à être retourné.
Photo G : Faire pivoter le nourrisson : le nourrisson se retrouve à plat dos sur l’avant bras droit ; la main droite tient le dos de la tête du nourrisson.
Photo H : effectuer 5 compressions lentes et profondes : normalement avec 2 doigts et non pas 5 comme sur la photo. C’est ici la main gauche qui effectue les compressions. Mieux vaut en effet faire reposer le nourrisson sur le bras droit plus solide.
3.2.3.LIBERATION DES VOIES AERIENNES (LVA)
CONSCIENCE ? à NON à LIBERATION DES VOIES AERIENNES (LVA)
La victime : CONSCIENCE ? à OUI à Réaliser la suite du bilan
Parle ? !_______ à NON
Ouvre les yeux ? !
Obéit à un ordre simple ? CIRCONSTANCES
NON ß TRAUMATIQUES ? à OUI MAINTIEN de TETE
! !
! Retrait de casque intégral si nécessaire
! !
LVA ---------------------------------------------------------------------------------------------------- LVA
Col cravate ceinture ! Col cravate ceinture
Bascule de la tête en arrière ! Elévation du menton
Ouverture de la bouche ! Ouverture de la bouche
Aspiration si nécessaire ! Aspiration si nécessaire
!
Durant 10 sec : !
Perception d’un souffle et/ou RESPIRATION ? à OUI à Respiration bruyante
de bruits respiratoires et/ou ! (ronflements / sifflements /
de mouvements abdominaux NON gargouillis)
! OUI NON
! ! !
! Améliorer la LVA !
! ! !
Poursuivre le bilan POSITION LATERALE DE SECURITE
des urgences vitales.
Une personne qui ne répond pas aux stimulations verbales et physiques est considérée « inconsciente » (le terme de coma est utilisé en médecine).
Une personne inconsciente à plat dos est exposée à des difficultés respiratoires du fait de :
- La baisse du tonus musculaire qui entraîne une obstruction des voies aériennes supérieures (VAS) par la chute de la langue en arrière.
- L’abolition des réflexes de sécurité (toux et déglutition) qui engendre un encombrement des VAS par des liquides (mucosités, salives, sang…) et/ou des solides (débris de dent, dentier, aliments…).
De ce fait, les techniques de Libération des Voies aériennes supérieures (LVA) permettent le libre passage de l’air jusqu’aux poumons.
La LVA est une étape préliminaire, indispensable, au bilan et le préambule obligatoire à toute technique de réanimation. En effet la respiration naturelle ou artificielle n’est possible que si les voies aériennes permettent le passage de l’air sans encombre.
La LVA évite l’obstruction prolongée des VAS et l’évolution inéluctable vers l’arrêt respiratoire et circulatoire, dans l’attente des secoursmédicalisés. Elle est la seule méthode dont dispose l’ambulancier pour protéger l’arbre respiratoire du risque d’inhalation (passage de liquide dans la trachée). Elle doit être réalisée chez tout patient ou victime inconscient ou présentant des troubles de la conscience.
Libération des VAS selon les âges
Adulte Enfant Nourrisson
Contexte
Pas de contexte traumatique Bascule de tête en arrière et Positionnement de la tête en position neutre et
élévation du menton élévation du menton
Traumatisé (AVP, chute…) Maintien de tête en position neutre
Elévation uniquement de la mâchoire inférieure
Immobilisation avec un collier cervical anti flexion
Matériel
Collier cervical Petite taille Petite taille Modèle spécifique
Moyenne taille Moyenne taille
Grande taille
Aspiration de mucosité Maxi 500 mbar id Maxi 200 mbar
Puissance
Durée Maxi 10 sec Maxi 5 sec Maxi 5 sec
Canule oro-pharyngée Taille 3,4, 5 Taille 2,3 Taille 00, 0, 1
Type Guédel