PSE1 - 4

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PSE 1 - 4

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 1 Janvier 2007

PARTIE 7

L’INCONSCIENCE

1. OBJECTIFS

A la fin de cette partie, vous serez capable de reconnaître une inconscience, de prendre en

charge, seul et sans matériel, ou au côté d’un équipier en utilisant du matériel, une victime

inconsciente qui respire dans l’attente d’un renfort. Plus précisément, il s’agit de :

  • • Définir et préciser le rôle et l’importance du système nerveux.
  • • Indiquer les signes qui permettent de reconnaître une inconscience.
  • • Préciser quelles sont les conséquences de l’inconscience sur la respiration.
  • • Indiquer et justifier le résultat attendu de l’action de secours chez une victime

inconsciente qui respire.

  • • Mettre en oeuvre les gestes de secours nécessaires devant une victime inconsciente

qui respire.

  • • Réaliser les techniques suivantes :

- La libération des voies aériennes ;

- La position latérale de sécurité ;

- L’aspiration ;

- Le maintien de la tête à deux mains ;

- La pose du collier cervical ;

- Le retournement d’une victime ;

- Le retrait du casque de protection.

2. LE RÔLE ET L’IMPORTANCE DU SYSTEME NERVEUX

Le système nerveux (fig. 7.1) dirige le fonctionnement du corps humain. Il est constitué :

  • • Du cerveau ;
  • • De la moelle épinière ;
  • • Des nerfs qui cheminent à travers le corps humain.

Le cerveau est une véritable « unité centrale » d’un ordinateur et contrôle plusieurs fonctions :

  • • La conscience (aptitude à communiquer et à réagir avec d’autres personnes et

l’extérieur) ;

  • • Le tonus des muscles (contraction permanente des muscles, notamment de la

langue) ;

  • • Les mouvements volontaires (actions réalisées consciemment) comme la déglutition

(action d’avaler) ;

 

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Janvier 2007 CI - 7 - 2 L’inconscience

  • • Les mouvements involontaires (actions automatiques) comme les mouvements

respiratoires, les battements du coeur et la digestion.

Une altération du cerveau peut entraîner une perte

de toute capacité relationnelle, des troubles du

comportement et une perte de la conscience, une

disparition du tonus musculaire (obstruction des

voies aériennes) et une perte du pouvoir de

déglutition (encombrement des voies aériennes).

La moelle épinière est un véritable conducteur

vertical constitué d’un réseau complexe de nerfs qui

permet un transit bidirectionnel d’informations entre

le cerveau et le reste de l’organisme.

Les nerfs sortent de la moelle épinière et se dirigent

vers toutes les parties de l’organisme. Certains nerfs

transmettent au cerveau des informations sur ce que

le corps ressent ou reçoit : par exemple, si le corps a

chaud, a froid, a mal ou ressent du plaisir. D’autres

nerfs envoient des signaux aux muscles notamment

ceux qui permettent au corps humain de se mouvoir

en réponse à un signal sensoriel.

Sans système nerveux nous ne pourrions pas

percevoir les sensations et nous ne pourrions pas

contrôler les contractions de nos muscles. Une

atteinte de la moelle épinière et des nerfs entraîne

une perturbation voire une disparition des sensations

et de la contraction des muscles (paralysie).

3. LES SIGNES D’UNE INCONSCIENCE

La victime ne répond pas aux questions, ne réagit pas à un ordre simple (« Serrez-moi la

main ! » ou « Ouvrez les yeux ! »). Elle est immobile.

Les causes des troubles de la conscience sont multiples :

  • • Traumatiques ;
  • • Médicales ;
  • • Toxiques.

4. LES CONSÉQUENCES DE L’INCONSCIENCE SUR LA RESPIRATION

Une personne inconsciente a perdu toute capacité relationnelle. Lorsqu’elle est laissée sur le

dos, la victime est toujours exposée à des difficultés respiratoires du fait :

  • • D’une forte diminution de son tonus musculaire qui peut entraîner une obstruction des

voies aériennes par la chute de la langue en arrière (fig. 7.2) ;

  • • D’une diminution des réflexes, en particulier de déglutition qui entraîne un

encombrement des voies aériennes par l’écoulement des liquides présents dans la

gorge (salive, sang, liquide gastrique), dans les voies respiratoires et les poumons. Cet

encombrement crée de graves dommages aux poumons.

Figure 7.1 : Le système nerveux

 

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L’inconscience CI - 7 - 3 Janvier 2007

En l’absence d’intervention, cette situation peut évoluer

vers l’arrêt respiratoire et circulatoire. Alors qu’elle peut,

soit ne pas s’aggraver, soit régresser si les gestes de

premiers secours adaptés sont faits, dans l’attente des

secours médicalisés.

La respiration naturelle ou artificielle n’est possible que si

les voies aériennes permettent le passage de l’air sans

encombre.

Il est donc nécessaire en priorité d’assurer la liberté des

voies aériennes.

5. ACTION DU SECOURISTE CHEZ UNE VICTIME INCONSCIENTE QUI RESPIRE

Le résultat attendu de l’action de secours est de préserver et d’améliorer la respiration de la

victime en attendant un renfort médical. Le secouriste doit :

  • • Assurer la liberté des voies aériennes de la victime ;
  • • Empêcher la chute de la langue en arrière ;
  • • Empêcher le passage de liquides (sécrétions, vomissements…) dans les voies

aériennes ;

  • • Assurer un apport complémentaire d’oxygène.

Tous les gestes de secours réalisés par le secouriste devront limiter l’aggravation d’une

éventuelle lésion de la colonne cervicale de toute victime suspecte d’un traumatisme.

6. CONDUITE À TENIR FACE À UNE VICTIME INCONSCIENTE QUI RESPIRE

Afin de faciliter la compréhension de la conduite à tenir, 3 situations sont envisagées :

  • • Le secouriste est seul et sans matériel devant une victime inconsciente ;
  • • Le secouriste, accompagné d’un équipier secouriste et de matériel de premiers

secours, est en présence d’un malade inconscient ;

  • • Le secouriste, accompagné d’un équipier secouriste et de matériel de premiers

secours, est en présence d’un blessé inconscient, éventuellement porteur d’un

casque ;

Pour chaque situation, avant d’apprécier l’état de conscience, le ou les secouristes doivent :

  • • Réaliser la protection : C’est un préalable obligatoire à toute action de secours.
  • • Rechercher toute détresse évidente qui peut menacer la vie de la victime à court

terme. S’assurer qu’il n’y a pas d’hémorragie externe visible et importante.

6.1 Conduite à tenir à un secouriste

1- Apprécier l’état de conscience :

La conscience est appréciée au cours de l’examen initial de la victime (fig. 7.3). Elle permet de

renseigner le secouriste sur la présence d’une détresse vitale. La recherche de la conscience

d’une victime est réalisée quelle que soit sa position.

  • • Poser une question simple, par exemple : « Comment ça va ? » ou « Vous

m’entendez ? »…

Figure 7.2

 

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Janvier 2007 CI - 7 - 4 L’inconscience

  • • Prendre sa main et lui demander : « Serrezmoi

la main » ou « Ouvrez les yeux »…

La victime ne répond pas ou ne réagit pas à la

stimulation verbale : elle est inconsciente.

2- Appeler « à l’aide » :

  • • Afin d’obtenir une aide de la part d’un

témoin qui pourra aller alerter les secours.

3- Assurer la liberté des voies aériennes :

Si la victime est allongée sur le ventre, la retourner sur le dos pour assurer la liberté des voies

aériennes (technique 7.7).

La liberté des voies aériennes (technique 7.1) est un geste indispensable pour permettre le libre

passage de l’air chez une victime inconsciente, surtout si elle est allongée sur le dos.

La bascule de la tête en arrière et l’élévation du menton entraînent la langue qui se décolle du

fond de la gorge ce qui permet ainsi le passage de l’air.

4- Apprécier la respiration :

  • • Se pencher sur la victime, l’oreille et la joue du secouriste au-dessus de sa bouche et

de son nez, tout en gardant le menton élevé (fig. 7.4).

  • • Rechercher :

- Avec la joue : le flux d’air expiré par le nez et

la bouche ;

- Avec l’oreille : les bruits normaux (souffle) ou

anormaux de la respiration (sifflement,

ronflement et/ou gargouillement) ;

- Avec les yeux : le soulèvement du ventre

et/ou de la poitrine.

Cette recherche dure 10 secondes

au plus.

La poitrine se soulève, d’éventuels

bruits et le souffle de la victime sont

perçus, la victime respire

5- Placer la victime en position latérale de sécurité :

La PLS (technique 7.2) contribue à maintenir la liberté des voies aériennes de la victime car elle

empêche la chute de la langue en arrière et limite l’encombrement, en permettant aux liquides

de s’écouler à l’extérieur de la bouche maintenue ouverte.

Figure 7.3

Figures 7.4

 

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L’inconscience CI - 7 - 5 Janvier 2007

La technique utilisée pour mettre la victime sur le côté doit respecter les principes suivants (fig.

7.5) :

  • • Le retournement de la victime sur le côté se fait d’un

bloc, afin de respecter l’axe « tête-cou-tronc » ou en

limitant au maximum les mouvements de la colonne

vertébrale ;

  • • La position finale de la tête doit éviter la chute de la

langue en arrière et permettre l’écoulement des

liquides vers l’extérieur ;

  • • Cette position doit être stable et toute compression de

la poitrine qui limiterait les mouvements respiratoires

doit être évitée.

La surveillance de la respiration de la victime et l’accès aux voies aériennes, sont possibles.

6- Alerter ou faire alerter les secours médicalisés :

  • • Immédiatement après avoir installé la victime en PLS, faire alerter les secours si un

témoin est présent. Si vous êtes seul et après avoir mis la victime en PLS, quitter la

victime et aller alerter les secours le plus rapidement possible.

7- Surveiller la respiration de la victime en attendant les secours :

  • • Surveiller la respiration toutes les minutes. Regarder le ventre et la poitrine se

soulever, écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ou essayer, avec le

plat de votre main, de sentir le soulèvement du thorax. Si l’état de la victime s’aggrave

et que la respiration s’arrête, replacer rapidement la victime sur le dos et pratiquer les

gestes qui s’imposent.

  • • Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries.

6.2 Conduite à tenir à 2 secouristes, avec du matériel, en présence d’un malade

inconscient qui respire

La conduite à tenir à 2 secouristes est identique à celle à 1 secouriste. Les 2 secouristes

réalisent les étapes 1 à 6 décrites ci-dessus. Dés que possible, les 2 secouristes mettent en

oeuvre, si c’est nécessaire, le matériel qu’ils ont à leur disposition pour :

1- Désencombrer les voies aériennes :

Si la victime présente des signes d’encombrement des

voies aériennes : bruit de liquide au fond de la gorge

(gargouillement), il faut réaliser une aspiration des

sécrétions qui gênent la respiration (technique 7.3).

L’aspiration consiste à introduire une canule souple dans la

bouche et la gorge de la victime pour évacuer les liquides

ou les petites particules solides et faire ventouse sur les

plus gros corps étrangers (fig. 7.6).

Le retrait de ces substances permet de libérer les voies

aériennes et d’améliorer notablement la respiration et

l’oxygénation de la victime, à condition de ne pas introduire

la canule profondément au risque de provoquer des

réflexes de vomissement.

Figure 7.5

Figure 7.6 : Aspiration de sécrétion

 

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Janvier 2007 CI - 7 - 6 L’inconscience

La mise en PLS de la victime doit s’effectuer en priorité, elle sera complétée par l’aspiration des

sécrétions.

2- Administrer de l’oxygène en complément (inhalation d’oxygène)

Un enrichissement en oxygène de l’air inspiré par la

victime (inhalation d’oxygène) est nécessaire devant

toute victime inconsciente même si elle respire

(techniques 5.3 et 5.4 et fig. 7.7).

L’augmentation de la concentration d’oxygène dans l’air

inspiré est recommandée car elle entraîne une

augmentation de la quantité d’oxygène du sang et par

la même de sa distribution dans l’organisme.

Cette administration est réalisée en utilisant un masque

à inhalation à haute concentration.

6.3 Conduite à tenir à 2 secouristes, avec du matériel, en présence d’un blessé

inconscient

1- Maintenir la tête de la victime à deux mains

Devant un blessé inerte, allongé au sol, suspecté d’un traumatisme de la colonne vertébrale, un

secouriste doit immédiatement maintenir la tête de la victime à deux mains (technique 7.4)

pendant que le deuxième secouriste recherche l’inconscience.

Le maintien de la tête doit se poursuivre pendant toute la prise en charge de la victime jusqu’au

relais, c'est-à-dire par un autre secouriste ou par un procédé d’immobilisation de l’axe « têtecou-

tronc » de la victime.

2- Apprécier l’état de conscience

La stimulation verbale de la victime au cours de

l’appréciation de la conscience peut entraîner chez

elle des mouvements de la tête qui pourraient

aggraver un traumatisme du rachis. Il est important

de maintenir sa tête à deux secouristes, afin de

limiter les mouvements de celle-ci, en attendant une

immobilisation correcte (fig. 7.8).

La victime ne répond pas ou ne réagit pas à une

question ou un ordre simple : elle est inconsciente.

La recherche de la conscience d’une victime est réalisée quelle que soit sa position.

Si la victime inconsciente est allongée sur le ventre, elle sera obligatoirement retournée sur le

dos pour s’assurer avec certitude de la présence de la respiration (technique 7.7).

3- Assurer la liberté des voies aériennes

La liberté des voies aériennes (technique 7.1) peut être réalisée chez un blessé inconscient,

suspecté d’un traumatisme du rachis, par une élévation du menton, sans bascule de la tête en

arrière, par le secouriste qui maintient la tête.

Cette technique est préférable chez une victime inconsciente suspectée d’un traumatisme de la

nuque car la bascule de la tête en arrière entraîne une extension du cou préjudiciable.

Figure 7.7 : Inhalation d’oxygène

Figure 7.8

 

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L’inconscience CI - 7 - 7 Janvier 2007

Important : La remise de la tête de la victime en position neutre est réalisée seulement par

l’équipier secouriste formé à cette pratique. Le secouriste est seulement habilité à maintenir la

tête à deux mains dans la position où elle se trouve éventuellement après une remise de la tête

en position neutre par un équipier-secouriste.

4- Apprécier la respiration

Alors qu’un secouriste maintient la tête et élève le

menton, le second apprécie la respiration (fig. 7.9).

La poitrine se soulève, d’éventuels bruits et le souffle

de la victime sont perçus, la victime respire

normalement.

5- Mettre en place un collier cervical

Le collier cervical est utilisé pour immobiliser la colonne cervicale lorsqu'une lésion du rachis est

suspectée (circonstance de l’accident…), afin de limiter le risque d’aggravation d’une lésion

(technique 7.6).

Le collier cervical est mis en place avant tout déplacement de la victime : mobilisation,

désincarcération, relevage et toujours à deux secouristes en maintenant, à deux mains, la tête

en position neutre.

La mise en place d’un collier cervical est systématique devant un blessé inconscient.

Son retrait ne peut être fait que sur indication et en présence d’un médecin.

6- Placer la victime en position latérale de sécurité

Afin de respecter les principes généraux de la mise

sur le côté d’une victime, la mise en PLS d’un blessé

inconscient est réalisé chaque fois que possible à au

moins 2 secouristes (technique 7.2) (fig. 7.10).

7- Demander un renfort médicalisé

Après avoir installé la victime en PLS à 2

secouristes, l’équipier alerte les secours ou demande

un renfort médicalisé.

8- Désencombrer les voies aériennes

Si nécessaire réaliser une aspiration des sécrétions (technique 7.3).

9- Administrer de l’oxygène en complément (techniques 5.3 et 5.4)

10- Contrôler la respiration de la victime et noter toute évolution en attendant l’arrivée du

renfort médical

Le secouriste surveille la respiration toutes les minutes. Si l’état de la victime s’aggrave et que

la respiration s’arrête, les secouristes doivent replacer rapidement la victime sur le dos et

pratiquer les gestes qui s’imposent.

Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries.

Figure 7.10

Figure 7.9

 

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Janvier 2007 CI - 7 - 8 L’inconscience

6.4 Cas particulier : la victime porte un casque de protection

Si un casque assure la protection de la tête de la victime pendant un accident, il peut

néanmoins gêner le secouriste au cours de son examen ou empêcher la réalisation de geste de

secours. C’est pourquoi, il est nécessaire, chez une victime inconsciente suspecte d’un

traumatisme du rachis, de retirer le casque de protection qu’elle porte (fig. 7.11), afin d’assurer

la liberté des voies aériennes.

Le retrait d’un casque de protection, portée par la victime, est réalisé de préférence à 2

secouristes (technique 7.5), afin de limiter toute mobilisation de la tête et de la nuque de la

victime, qui pourrait aggraver son état et entraîner des séquelles graves.

Figure 7.11

 

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L’inconscience CI - 7 - 9 Janvier 2007

8. SCHÉMA GÉNÉRAL DE L’ACTION DE SECOURS

8.1 Conduite à tenir à un secouriste

Libérer

les voies aériennes

(LVA)

Respiration ?

Mise sur le côté

(PLS)

(Faire) alerter

La victime est

inconsciente

Appeler

« à l’aide »

Voir parties 8

et 9

la victime ne

respire plus

Non

Libérer ses voies

aériennes pour lui

permettre de respirer

Oui

Respiration ?

Non

Toutes les

minutes

Oui

 

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Janvier 2007 CI - 7 - 10 L’inconscience

8.2 Conduite à tenir à deux secouristes

LVA

Bascule de la tête

élévation du menton

La victime est

inconsciente

Voir parties 8 et 9

la victime ne respire

plus

Libérer ses voies

aériennes pour lui

permettre de respirer

Toutes les

minutes

Traumatisme ?

NON

LVA

élévation du menton

seulement

Respiration ?

OUI

Respiration

bruyante ? Aspirer

Traumatisme ?

PLS

Collier

+

PLS à 2

Alerter

ou demander un renfort

Respiration ?

Inhalation O2

OUI

NON

NON

OUI

NON

NON

OUI

 

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L’inconscience CI - 7 - 11 Janvier 2007

TECHNIQUE 7.1 – LA LIBERATION DES VOIES AERIENNES

1. Justification

La libération des voies aériennes est un geste indispensable pour permettre le libre passage de

l’air chez une victime inconsciente, surtout si elle est allongée sur le dos.

2. Indications

La libération des voies aériennes est réalisée chez toute victime inconsciente avant d’apprécier

sa respiration.

3. Réalisation

3.1 Bascule de la tête en arrière avec élévation du menton

1. Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration (col, cravate,

boucle de ceinture et bouton du pantalon).

2. Basculer doucement la tête de la victime en arrière et élever le menton (fig. 7.12) :

- Placer la paume d'une main sur le front pour

appuyer vers le bas et incliner la tête en arrière ;

- Placer 2 ou 3 doigts de l’autre main, juste sous la

pointe du menton en prenant appui sur l’os et non

dans la partie molle du menton, pour l’élever et le

faire avancer. On peut s’aider du pouce pour saisir

le menton (fig. 7.12). La bascule de la tête en

arrière et l’élévation du menton entraînent la

langue qui se décolle du fond de la gorge et

permet le passage de l’air.

3. Ouvrir la bouche de la victime avec la main qui tient le

menton.

4. Retirer les corps étrangers visibles à l’intérieur de la

bouche de la victime avec la main qui était sur le front,

y compris les prothèses dentaires décrochées, sans

toucher à celles qui sont restées en place (fig. 7.13).

3.2 Elévation du menton sans bascule de la tête en arrière

Devant une victime inconsciente qui

présente un traumatisme de la nuque, il sera

préféré la technique suivante (fig. 7.14), car

elle évite tout mouvement de la colonne

vertébrale (fig. 7.15). Elle est réalisée par le

secouriste qui maintient la tête de la victime

à deux mains.

Le secouriste est placé à la tête de la victime

et la maintient avec ses deux mains en

position neutre (technique 7.4).

Figure 7.12

Figure 7.13

Figure 7.14 : élévation du menton seul

1

2

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 12 L’inconscience

Pour limiter la fatigue, il peut prendre appui avec ses coudes sur ses genoux ou au sol.

1. Sans bouger la tête de la victime, placer l’index et/ou le majeur de chaque main juste

au-dessous de l’angle de la mâchoire inférieure et au-dessous des oreilles.

2. Avec les pouces placés sur le menton, ouvrir la bouche de la victime et pousser vers

l’avant la mâchoire inférieure.

3. Maintenir cette position pour permettre le libre passage de l’air dans les voies

aériennes.

Cette technique est souvent suffisante pour remonter la langue de la victime et éviter ainsi

qu’elle n’obstrue les voies aériennes. Si ce n’est pas le cas, basculer prudemment la tête en

arrière jusqu'à obtenir cette liberté.

Si le secouriste est seul, une fois réalisée cette élévation, il lâchera le menton pour installer la

victime en PLS, puis s’assurera de cette élévation lors de l’ouverture de la bouche une fois la

victime sur le côté.

3.3 Libération des voies aériennes chez le nourrisson

La technique de liberté des voies aériennes chez le nourrisson est identique à celle de l’adulte.

Toutefois, du fait de la configuration anatomique de la tête, un nourrisson allongé sur le dos a

obligatoirement la tête en position fléchie vers l’avant. La bascule de la tête en arrière a pour

objectif de la ramener dans l’axe en position neutre. Une bascule excessive peut avoir l’effet

inverse et obstruer les voies aériennes.

3.4 Libération des voies aériennes d’une victime en position assise dans un véhicule

Si le secouriste se trouve sur les lieux d’un accident de la circulation en présence d’une victime

inconsciente, en position assise et qui présente des signes d’obstruction des voies aériennes

(tête penchée en avant), le secouriste doit assurer la liberté des voies aériennes avant de

contrôler la respiration de la victime. Pour des raisons de sécurité (airbag ou autre…), le

secouriste reste à l’extérieur du véhicule.

1. Se placer à côté de la tête de la victime en

restant à l’extérieur du véhicule

2. Ouvrir la porte du véhicule ou passer les avant

bras par la fenêtre du véhicule.

3. Saisir la tête de la victime à deux mains (fig.

7.15) :

- Placer une main en arrière de la tête,

juste au-dessus de la nuque ;

- Glisser l’autre main sous le menton de la

victime.

4. Ramener la tête en position neutre, dans l’axe du tronc, en exerçant une légère

traction vers le haut. Cette traction douce permet de délester le rachis cervical du

poids de la tête de la victime.

5. Si la victime respire, maintenir cette position jusqu'à l’arrivée d’un renfort. Dans le cas

contraire, envisager les gestes de secours qui s’imposent : dégagement d’urgence,

insufflation, RCP…

Cette technique est souvent suffisante pour maintenir correctement la tête dans l’axe du tronc

et pour rétablir la liberté des voies aériennes.

Figure 7.15

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 13 Janvier 2007

4. Risques

La libération des voies aériennes est un geste salvateur qui nécessite cependant sa réalisation

avec précaution, afin d’éviter toute aggravation d’un traumatisme éventuel.

Après avoir assuré la liberté des voies aériennes, deux situations sont à envisager : la victime a

une respiration spontanée (celle-ci reprend sa respiration normalement) ou la respiration n’est

pas perçue (il s’agit d’un arrêt respiratoire).

5. Evaluation

Après avoir assuré la liberté des voies aériennes :

  • • La respiration de la victime doit reprendre normalement.
  • • Si la victime ne respire pas, la ventilation artificielle doit normalement permettre un

soulèvement de la poitrine de la victime.

6. Points clés

Pour assurer la liberté des voies aériennes :

  • • Le menton doit être tiré vers l’avant.
  • • La tête basculée prudemment en arrière et maintenue dans cette position.

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 14 L’inconscience

TECHNIQUE 7.2 – LA POSITION LATERALE DE SECURITE

1. Justification

La PLS maintient libre les voies aériennes supérieures de la victime car elle empêche la chute

de la langue en arrière. Elle limite l’encombrement en permettant aux liquides de s’écouler à

l’extérieur de la bouche maintenue ouverte.

2. Indications

Toute victime :

  • • Inconsciente qui respire ;
  • • Somnolente comme après un traumatisme cérébral, une intoxication ou une maladie ;

doit être installée, sur le côté en position latérale de sécurité.

3. Réalisation

3.1 La PLS à un secouriste

Si le secouriste se retrouve seul en présence d’une victime inconsciente qui respire, il doit

l’installer en PLS seul, avant de demander du renfort.

a) Préparer le retournement de la victime :

1. Retirer les lunettes de la victime, si elle en porte.

2. S’assurer que ses membres inférieurs sont allongés

côte à côte. Si ce n’est pas le cas, les rapprocher

délicatement l’un de l’autre, dans l’axe du corps de la

victime.

3. Placer le bras de la victime le plus proche du côté du

retournement, à angle droit de son corps, plier ensuite

son coude tout en gardant la paume de sa main

tournée vers le haut (fig. 7.16-a). L’alignement des

jambes et la position du membre supérieur anticipent

la position finale.

4. Se placer à genoux ou en trépied à côté de la victime.

5. D’une main saisir le bras opposé de la victime, placer

le dos de sa main contre son oreille, côté secouriste.

6. Maintenir la main de la victime pressée contre son

oreille, paume contre paume (fig. 7.16-b). Lors du

retournement, le maintien de la main de la victime

contre son oreille permet d’accompagner le

mouvement de la tête et de diminuer la flexion de la

colonne cervicale qui pourrait aggraver un

traumatisme éventuel.

7. Avec l’autre main, attraper la jambe opposée, juste

derrière le genou, la relever tout en gardant le pied au

sol (fig. 7.16-c).

a

b

c

Figures 7.16

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 15 Janvier 2007

La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de

levier » pour le retournement et permet à un secouriste, de retourner celle-ci, quelle que soit sa

force physique.

8. Se placer assez loin de la victime, au niveau du thorax, pour pouvoir la tourner sur le

côté sans avoir à se reculer.

b) Retourner la victime

9. Tirer sur la jambe afin de faire rouler la victime vers le

secouriste jusqu'à ce que le genou touche le sol (fig.

7.16-d).

Le mouvement de retournement doit être fait sans brusquerie

en un seul temps. Le maintien de la main sous la joue de la

victime permet de respecter l’axe de la colonne cervicale.

Si les épaules ne tournent pas complètement, le secouriste

peut :

  • • Coincer le genou de la victime avec son propre genou, afin d’éviter que le corps de la

victime ne retombe en arrière sur le sol ;

  • • Puis, saisir l’épaule de la victime avec la main qui tenait le genou pour achever la

rotation.

10. Dégager doucement la main du secouriste qui se

trouve placée sous la tête de la victime. Pour ce faire

et pour éviter toute mobilisation de la tête de la

victime, maintenir le coude de la victime avec la main

qui tenait le genou (fig. 7.16-e).

c) Stabiliser la victime

11. Ajuster la jambe, située au-dessus, de telle sorte que

la hanche et le genou soient à angle droit (fig. 7.16-f).

La position de la jambe du dessus de la victime

permet de stabiliser la PLS.

12. Ouvrir sa bouche avec le pouce et l’index d’une main

sans mobiliser la tête, afin de permettre l’écoulement

des liquides vers l’extérieur et vérifier que la position

de la tête préserve une ventilation efficace.

En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements

de la respiration doivent pouvoir être contrôlés.

La mise en position latérale de sécurité à un secouriste comporte certains risques, chez le

traumatisé de la colonne vertébrale, en particulier cervicale, mais le danger de détresse prime

sur l’éventualité de l’aggravation d’une lésion nerveuse.

3.2 La PLS à 2 secouristes

L’installation en PLS d’un blessé se fait à 2 secouristes et après avoir mis en place un collier

cervical.

a) Préparer le retournement de la victime

1. Le premier secouriste est placé, dans l’axe de la victime, derrière la tête. Il maintient à

2 mains la tête de la victime pendant le retournement (fig. 7.17-a).

d

e

f

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 16 L’inconscience

2. Le second secouriste, après avoir retiré les lunettes

de la victime, si elle en porte, s’assure que ses

membres inférieurs sont allongés côte à côte. Si ce

n’est pas le cas, il les rapproche délicatement l’un de

l’autre, dans l’axe du corps de la victime.

3. Le second secouriste place le bras de la victime le

plus proche du côté du retournement, à angle droit de

son corps. Il plie ensuite son coude tout en gardant la

paume de sa main tournée vers le haut (fig. 7.17-b)

(l’alignement des jambes et la position du membre

supérieur anticipent la position finale).

4. Le second secouriste saisit d’une main l’avant-bras

opposé de la victime, et place le dos de sa main

contre son oreille, côté du retournement, sous la main

du premier secouriste.

5. Le secouriste qui est à la tête de la victime maintient

la main pressée contre son oreille, paume contre

paume.

6. Le second secouriste se place à genoux ou en trépied

à côté de la victime. Avec une main, il attrape la

hanche et avec l’autre, l’épaule de la victime, du coté

opposé au retournement (fig. 7.17-c).

7. Il se place ensuite assez loin de la victime au niveau

du thorax pour pouvoir la tourner sur le côté, sans

avoir à se reculer.

b) Tourner la victime

8. Au commandement, le second secouriste tire en

même temps sur la hanche et l’épaule de la victime

afin de la faire rouler d’un bloc et l’amener sur son

côté (fig. 7.17-d).

9. Le premier secouriste, qui maintient la tête et la main

de la victime entre ses mains, accompagne le

mouvement et évite toute torsion du cou.

Le retournement de la victime doit être fait sans brusquerie, en un seul temps. Le maintien de la

main et de la tête de la victime vise à respecter l’axe de la colonne cervicale et évite

l’aggravation d’un traumatisme.

NB : En cas de difficultés pour le secouriste (victime obèse ou force insuffisante du secouriste),

il peut faciliter le retournement en tirant sur le genou fléchi de la victime du côté opposé au

retournement comme dans la PLS à un secouriste, l’autre main tirant sur l’épaule.

c) Stabiliser la victime

10. La main du secouriste, qui tient l’épaule de la victime,

vient saisir la hanche. La main qui tient la hanche

vient fléchir la hanche et le genou de la victime situés

vers le haut pour les amener à angle droit (fig. 7.17-e).

La position de la jambe du dessus de la victime

permet de stabiliser la PLS

Figure 7.17a

b

c

d

e

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 17 Janvier 2007

11. Afin de maintenir la tête dans l’alignement et limiter la

fatigue du secouriste qui tient la tête, le second

secouriste doit placer, pour compenser l’espace qui

existe entre la tête de la victime et le sol, un coussin

ou un autre moyen sous la tête de la victime pour la

soutenir (fig. 7.17-f). Ce coussin peut être placé avant

le retournement contre la tête de la victime du côté du

retournement. Si le secouriste doit se libérer pour

réaliser d’autres gestes d’urgence, le coussin doit être

d’épaisseur suffisante pour garder la tête de la victime

dans l’axe.

12. Le secouriste disponible vérifie que la bouche de la victime est ouverte afin de

permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur. Si ce n’est pas le cas, il l’ouvre

avec le pouce et l’index d’une main.

NB : En aucun cas, la mise en place d’un coussin sous la tête de la victime ne doit modifier

l’axe « tête-cou-tronc ».

Commandements

  • • Le secouriste qui est à la tête de la victime : « Etes-vous prêt ? » ;
  • • L’autre secouriste : « Prêt ! » ;
  • • Le secouriste qui est à la tête de la victime : « Attention pour tourner… tourner ! » ;

3.3 Cas particuliers

a) Le nourrisson et l’enfant

La technique de PLS du nourrisson ou de l’enfant est identique à celle de l’adulte.

b) La femme enceinte et l’obèse

Toute femme enceinte ou l’homme obèse est, par principe, allongée sur le côté gauche, pour

éviter l’apparition d’une détresse par compression de certains vaisseaux sanguins de

l’abdomen.

c) Le traumatisé

En cas de lésion thoracique, du membre supérieur ou membre inférieur, le blessé est couché

autant que possible sur le côté atteint.

4. Risques

La mise en PLS comporte certains risques chez le traumatisé de la colonne vertébrale, en

particulier cervicale. C’est pourquoi, il est préférable de réaliser la technique à au moins deux

secouristes et de mettre en place un collier cervical sur la victime avant son retournement

(technique 7.6).

Comme le danger de détresse prime sur l’éventualité de l’aggravation d’une lésion nerveuse, si

le secouriste est seul et/ou en l’absence de collier cervical, la victime est quand même installée

en PLS. Le secouriste sera très attentif et tentera d’éviter la survenue de mouvements de

bascule en avant, en arrière, sur le côté et de torsion, de la tête et du cou.

f

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 18 L’inconscience

5. Evaluation

La mise en PLS d’une victime doit permettre à la victime de continuer à respirer en lui évitant

une obstruction des voies aériennes.

6. Points clés

La mise en PLS d’une victime doit respecter les principes suivants :

  • • Le retournement de la victime sur le côté limite au maximum les mouvements de la

colonne cervicale.

  • • Une fois sur le côté, la victime se trouve dans une position la plus latérale possible

pour éviter la chute de la langue en arrière et permettre l’écoulement des liquides vers

l’extérieur.

  • • La position est stable.
  • • Toute compression de la poitrine qui peut limiter les mouvements respiratoires est

évitée.

  • • La surveillance de la respiration de la victime et l’accès aux voies aériennes sont

possibles.

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 19 Janvier 2007

TECHNIQUE 7.3 – L’ASPIRATION

1. Justification

Le retrait des sécrétions qui encombrent les voies aériennes d’une victime inconsciente permet

d’améliorer la respiration spontanée de la victime, la ventilation artificielle, donc son

oxygénation.

2. Indications

L’aspiration est réalisée chaque fois qu’une victime inconsciente présente un encombrement

des voies aériennes par des liquides ou des particules solides qu’elle ne peut expulser. Les

vomissures, l’eau chez le noyé, le sang et les sécrétions des poumons sont les principales

sources d’un encombrement des voies aériennes.

Le secouriste identifie la présence de sécrétions dans les voies aériennes car :

  • • Il entend des gargouillements au cours des mouvements respiratoires si la victime

respire encore ;

  • • Il entend des gargouillements au cours des insufflations manuelles si la victime ne

respire plus ;

  • • Il voit des vomissures dans la bouche de la victime.

Chez la victime inconsciente qui respire, l’aspiration des sécrétions est réalisée après avoir

libéré les voies aériennes et installé la victime sur le côté.

3. Matériel

L’aspiration nécessite :

  • • Une pompe manuelle ou électrique, portable ou

installée directement dans le véhicule de secours, qui

génère une dépression ;

  • • Une canule d’aspiration courte, souple, à extrémité

mousse, reliée à l’appareil par un tuyau. La canule

d’aspiration et le tuyau sont à usage unique et doivent

être remplacés après chaque utilisation.

  • • Un réceptacle pour récupérer les produits d’aspiration :

flacon de plastique (parfois encore en verre) ou mieux

un sac à usage unique, inséré entre la pompe et le

tuyau d’aspiration. Le remplissage de ce réceptacle

doit être surveillé. Il est vidé ou remplacé

systématiquement en fin d’intervention.

Figure 7.18 : aspirateurs de mucosités

a) à pied ou à main – b) à main

c et d) électriques

a

b

c d

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 20 L’inconscience

Figure 7.19 : Les

différentes parties d’un

aspirateur de mucosité

électrique.

a) Bocal de réception et

dispositif anti-reflux.

b) Panneaux de

commande.

a b

c) Filtre de protection du

moteur.

d) Tuyau d’aspiration et

bocal de rinçage.

c d

4. Procédure d’entretien après utilisation

  • • Se protéger par le port de gants ;
  • • Remplacer le matériel à usage unique et déposer le matériel usagé dans les

réceptacles prévus à cet effet (voir partie sur la sécurité) ;

  • • Vidanger et nettoyer le bocal d’aspiration en respectant les règles d’hygiène, ou

procéder à son remplacement ;

  • • Nettoyer si besoin les éléments extérieurs en respectant les recommandations du

fabriquant ;

  • • S’assurer du fonctionnement de la pompe ;
  • • Mettre en charge l’appareil électrique.

5. Réalisation

Le matériel d’aspiration monté et prêt à fonctionner, est positionné à côté de la tête de toute

victime inconsciente qui respire ou qui ne respire pas.

1. Mettre les gants de protection à usage unique et un masque de protection

antiprojection respiratoire et oculaire.

2. Raccorder la canule stérile au tuyau d’aspiration après l’avoir sortie de son emballage

(fig. 7.20-a et 7.20-b).

3. Ouvrir la bouche de la victime.

4. Introduire la canule d’aspiration dans la bouche (fig.7.20-c).

5. Mettre en oeuvre l’aspiration et aspirer les sécrétions en retirant la canule et en lui

imprimant des mouvements de va et vient entre les doigts (fig. 7.20-d).

6. Renouveler la manoeuvre.

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 21 Janvier 2007

a b

c d

Figure 7.20 : Aspiration de mucosités

NB : L’aspiration sera adaptée à l’âge de la victime et aux recommandations du fabriquant.

Cas particuliers :

Si le patient présente des sécrétions ou des débris alimentaires qui ne peuvent être aspirés,

essayer de les retirer avec les doigts.

Si plusieurs aspirations sont nécessaires chez une victime en arrêt respiratoire, renouveler les

aspirations de sécrétions toutes les 2 minutes et pendant les compressions thoraciques.

6. Risques

Pour limiter tout manque d’oxygène, en aucun cas, chaque manoeuvre d’aspiration ne doit durer

plus de 10 secondes chez l’adulte et plus de 5 secondes chez l’enfant et le nourrisson.

Réalisée chez une personne consciente, l’introduction d’une canule d’aspiration au fond de la

gorge provoque le plus souvent un vomissement.

7. Evaluation

A la fin de l’aspiration et si elle a été efficace, la respiration spontanée de la victime ou les

insufflations manuelles doivent devenir silencieuses.

8. Points clés

L’aspiration d’une victime obstruée doit respecter les principes suivants :

  • • Le secouriste réalise une aspiration en se protégeant (gants, masques et lunettes).
  • • Le menton de la victime est tiré vers l’avant.
  • • L’aspiration est réalisée au moment du retrait de la canule.
  • • L’aspiration est de courte durée.

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 22 L’inconscience

TECHNIQUE 7.4 – LE MAINTIEN DE LA TETE A DEUX MAINS

1. Justification

Le maintien de la tête en position neutre, dans l’alignement du tronc, a pour but d’éviter tout

mouvement intempestif de la nuque du blessé en attendant une immobilisation du rachis

cervical.

2. Indications

Le secouriste doit maintenir la tête d’un blessé en position neutre, dans l’alignement, à deux

mains :

  • • Chez tout blessé inconscient.
  • • Dès qu’un traumatisme de la tête, de la nuque ou du dos d’une victime, est suspecté.

Ce maintien se fait dans l’attente d’une immobilisation correcte de la colonne vertébrale de la

victime.

3. Réalisation

Pour réaliser un maintien de la tête à deux mains, le secouriste doit :

  • • Se placer à genoux dans l’axe de la victime.
  • • Placer les deux mains de chaque côté de la

tête du blessé.

  • • Prendre appui si possible avec les coudes

sur les genoux ou le sol pour diminuer la

fatigue (fig. 7.21).

4. Risques

Correctement réalisée, cette technique d’immobilisation provisoire du rachis cervical ne

présente aucun risque.

5. Evaluation

La tête du blessé reste immobile.

6. Points clés

La tête est maintenue :

  • • Avec les 2 mains.
  • • En permanence.

Figure 7.21

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 23 Janvier 2007

TECHNIQUE 7.5 – LA POSE D’UN COLLIER CERVICAL

1. Justification

En immobilisant la colonne cervicale et en limitant les mouvements de flexion, d’extension, de

torsion ou latéraux de la nuque, le collier diminue le risque d’aggravation d’un traumatisme de la

colonne cervicale. Toutefois, il n’est pas suffisant à lui seul pour empêcher tout mouvement de

la nuque.

2. Indications

Le collier cervical est utilisé pour immobiliser le cou d’une victime lorsqu’une lésion du rachis

cervical est suspectée (circonstances de l’accident…) ou évidente (douleurs ressenties par la

victime) quelles que soient les circonstances.

Il doit être systématiquement mis en place chez une personne inconsciente et victime d’un

traumatisme.

Le collier cervical est mis en place après retournement sur le dos de la victime avant tout autre

déplacement et après installation de sa tête en position neutre.

3. Matériel

Le collier cervical est constitué d’une bande ou de deux parties semi-rigides dont la matière

varie selon le modèle et le fabriquant.

Il présente des échancrures destinées l’une au menton et les deux autres aux épaules.

Il peut être équipé d’orifices : un orifice antérieur pour éviter une compression du larynx et

d’orifices latéraux pour permettre le contrôle du pouls carotidien.

Un système d’attache par bande auto-agrippante ou par pression permet sa fermeture.

Suivant les modèles, il existe plusieurs tailles ou un dispositif de réglage (fig. 7.22, 7.23 et 7.24).

a b

Figure 7.22 : Collier cervical réglable

a b

Figure 7.23 : Collier cervical de tailles différentes

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 24 L’inconscience

Figure 7.24 : Collier cervical en deux parties

4. Procédure d’entretien après utilisation

  • • Nettoyer le collier à l’eau savonneuse et le rincer ;
  • • Désinfecter les surfaces du collier en respectant les règles d’hygiène ;
  • • Dès qu’il est sec, le ranger dans un sac de protection.

5. Réalisation

Un collier cervical est toujours mis en place à deux secouristes et sur une tête en position

neutre.

1. Le premier secouriste se place à la tête de la victime, dans « l’axe tête-cou-tronc » et

la maintient en position neutre dans l’alignement (fig 7.25-a). Ce maintien se fait

pendant toute la manoeuvre de la pose du collier, sans autre manipulation ni traction.

2. Le deuxième secouriste se positionne sur le côté de la victime et réalise la mise en

place du collier.

3. Il dégage les vêtements au niveau de la base du cou lorsque leur volume ou leur

position peut limiter l’efficacité ou gêner la mise en place du collier.

4. Il choisit la taille du collier en respectant les recommandations du fabricant (fig 7.25-b).

La hauteur du collier cervical doit être égale à la distance qui sépare le menton du

haut du sternum de la victime (ce réglage se fera en fonction du modèle utilisé).

5. Il glisse la partie arrière du collier sous la nuque de la victime (fig 7.25-c) en

dégageant la ou les bandes auto-agrippantes.

6. Il positionne ensuite la partie avant du collier afin d’obtenir un bon appui mentonsternum

(fig 7.25-d).

7. Il ajuste ensuite la hauteur du collier si c’est possible (selon le modèle) et fixe les

sangles (fig 7.25-e).

8. Après la pose du collier cervical, la tête reste maintenue à deux mains par un

secouriste dans l’attente d’une immobilisation complète du rachis (fig 7.25-f) ou de la

mise en PLS de la victime.

a b

a b

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 25 Janvier 2007

c d

e f

Figure 7.25 : Mise en place d’un collier cervical.

Le retrait d’un collier cervical ne peut être fait que sur l’indication et en présence d’un médecin.

6. Risques

Tout mouvement de la tête de la victime, au cours de la mise en place du collier cervical, doit

être proscrit pour éviter une aggravation d’un traumatisme de la colonne cervicale.

Si le collier cervical n’est pas de taille adaptée au cou de la victime, celui-ci peut :

  • • Permettre la flexion, s’il est trop petit ;
  • • Permettre des mouvements de bascule de la tête, s’il est trop grand ;
  • • Comprimer la trachée et les vaisseaux du cou, s’il est trop serré.

Le collier cervical ne limite pas en totalité les mouvements de rotation et de latéralité de la

nuque. C’est pourquoi, il doit toujours être associé à un maintien manuel dans l’attente d’une

immobilisation plus efficace.

7. Evaluation

Le collier cervical limite les mouvements de la nuque de la

victime particulièrement au cours de sa mobilisation.

Figure 7.26 :

Points de contact du collier

<
p> cervical sur la victime

8. Points clés

  • • Le collier doit être de taille adaptée.
  • • Sa mise en place ne doit pas mobiliser le rachis.
  • • Une fois mis en place, l’angle de la mandibule et le sternum en avant, le haut du dos et

la base de la tête en arrière, les clavicules et les épaules (près du cou) doivent être en

contact avec le collier (fig. 7.26).

  • • Il ne doit en aucun cas gêner la respiration de la victime.

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 26 L’inconscience

TECHNIQUE 7.6 – RETOURNEMENT EN URGENCE D’UNE VICTIME

1. Justification

Le retournement d’une victime et sa mise en position allongée, le dos sur le sol, est nécessaire

pour rechercher avec certitude les signes de respiration ou réaliser les gestes d’urgence

comme la ventilation artificielle et les compressions thoraciques.

2. Indications

Le retournement en urgence d’une victime inconsciente allongée sur le ventre est réalisé dés la

constatation de l’absence de conscience pour contrôler la présence ou pas de la respiration de

la victime.

Il peut être réalisé :

  • • A un secouriste, si la victime ne présente pas de traumatisme ou si le secouriste est

seul ;

  • • A deux secouristes, si la victime présente un traumatisme, particulièrement de la

colonne vertébrale.

3. Réalisation

3.2 Retournement à un secouriste

Le retournement s’effectue du coté opposé au regard de la victime.

1. Le secouriste place le bras de la victime du coté du retournement au-dessus de sa

tête pour faciliter le retournement et maintenir la tête dans l’axe lors du retournement.

Il se place ensuite dans une position stable (à genoux ou en trépied), du côté du

retournement, à une distance suffisante pour ne pas gêner le retournement de la

victime pour la suite du mouvement (fig. 7.27 a).

2. Il saisit la victime par l’épaule et par la hanche du coté opposé au retournement (fig.

7.27 b).

3. Il fait rouler doucement la victime au sol jusqu'à ce qu’elle se retrouve sur le côté. La

main qui était à l’épaule vient maintenir la nuque de la victime, l’avant bras maintenant

le dos de la victime (fig. 7.27 c et d).

4. Le mouvement de retournement est terminé en tirant sur la hanche. La main qui

maintient la nuque accompagne le mouvement. Cette dernière est ensuite retirée avec

précaution (fig. 7.27 e et f).

Une fois la victime sur le dos, les manoeuvres de réanimation peuvent être débutées.

a b

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 27 Janvier 2007

c d

e f

Figure 7.27 : Retournement d’une victime à un secouriste.

3.2 Retournement à deux secouristes

Si la victime présente un traumatisme, particulièrement de la colonne vertébrale, le

retournement s’effectue du coté opposé au regard de la victime.

1. Le 1er secouriste maintient l’alignement de la

nuque de la victime. Il se place dans le

prolongement de la tête de la victime, un genou

à terre l’autre en l’air du côté du retournement. Il

saisit la tête de la victime avec deux mains (prise

occipito-frontale) sans bouger la tête (fig. 7.28 a).

2. Le 2ème secouriste allonge le membre supérieur

de la victime, le long du corps, du côté du

retournement et glisse sa main sous sa cuisse

(fig. 7.28 b). Il se place ensuite dans une position

stable (à genoux ou en trépied), du côté du

retournement, à une distance suffisante pour ne

pas gêner le retournement de la victime.

3. Il saisit la victime par l’épaule et par la hanche du coté opposé au retournement (fig.

7.28 c) et, aux ordres du secouriste de tête, fait rouler doucement la victime au sol

pour l’emmener sur le côté.

4. Le secouriste qui maintient la tête accompagne le mouvement de la tête qui effectue

une rotation moindre que le corps pour la ramener dans l’axe (fig. 7.28 d).

Figure 7.28 a

b

c d

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 28 L’inconscience

5. Une fois la victime sur le côté, le secouriste qui

assure la rotation du corps repositionne ses

mains et s’écarte bien de la victime pour pouvoir

l’allonger sur le dos sans encombre.

6. Aux ordres du secouriste de tête, le

retournement est terminé pour amener la victime

sur le dos.

7. Une fois la victime sur le dos (fig. 7.28 e et f), les

manoeuvres de réanimation peuvent être

débutées.

Commandements

  • • Le secouriste qui est à la tête de la victime : « Etes-vous prêt ? » ;
  • • L’autre secouriste : « Prêt ! » ;
  • • Le secouriste qui est à la tête de la victime : « Attention pour tourner… tourner ! …

Halte !» ;

  • • Le secouriste qui est à la tête de la victime : « Repositionnez-vous ! » ;
  • • Le secouriste qui est à la tête de la victime : « Attention pour tourner… tourner ! » ;

4. Risques

Afin de limiter tout risque d’aggravation d’un traumatisme de la colonne cervicale, il est

préférable que le retournement soit réalisé à 2 secouristes.

Cette technique relève des gestes d’urgence, elle est effectuée avant toute immobilisation si la

victime présente une fracture associée.

5. Evaluation

Le retournement doit s’effectuer sans aggraver l’état de la victime.

6. Points clés

L’axe tête-cou-tronc de la victime doit être maintenu le plus rectiligne possible tout au long du

retournement.

e

f

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 29 Janvier 2007

TECHNIQUE 7.7 – RETRAIT D’UN CASQUE DE PROTECTION

1. Justification

Un casque de protection peut gêner le secouriste pour réaliser l’examen de la victime et les

gestes de secours.

2. Indications

Le retrait d’un casque de protection porté par la victime est réalisé par :

a) un secouriste isolé ou mieux deux secouristes :

  • • Chez une victime inconsciente, devant l’impossibilité d’assurer correctement la liberté

des voies aériennes ou d’accéder aux voies aériennes, pour rechercher la présence de

la respiration ou la surveiller ;

  • • Chez une victime en arrêt respiratoire ou qui nécessite une réanimation cardiopulmonaire.

b) obligatoirement deux secouristes :

  • • Devant toute victime consciente, suspectée d’un traumatisme du rachis et qui

nécessite la mise en place d’un collier cervical avant d’être immobilisée.

3. Réalisation

3.1 A deux secouristes

1. Le premier secouriste, chargé du retrait du casque, se

place dans l’axe de la tête de la victime, suffisamment

éloigné pour pouvoir retirer le casque sans avoir à se

reculer (distance un peu supérieure à la hauteur du

casque, de son sommet à la jugulaire). Pendant qu’il

retire le casque, il le maintient immobile en plaquant

ses mains de chaque côté du casque, la tête en

position neutre, bien maintenue dans l’alignement de

l’axe du tronc.

2. Le second secouriste s’installe, à côté de la tête, en

trépied genou relevé du coté des pieds de la victime. Il

détache ou coupe la sangle de la mentonnière

(casque « avec jugulaire »), ou déverrouille le

dispositif de fixation du casque au niveau du menton

de la victime (fig. 7.29-a). Il relève la visière du casque

et retire les lunettes de la victime si nécessaire.

3. Le second secouriste glisse la main du côté de la tête

de la victime sous la nuque, avant-bras en appui sur

sa cuisse. Il place les doigts de l’autre main en crochet

sous le menton, coude appuyé sur le genou relevé et

maintient ainsi fermement la tête et le cou dans l’axe

du corps. (fig. 7.29-b).

Figure 7.29 a

b

c

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

Janvier 2007 CI - 7 - 30 L’inconscience

4. Le premier secouriste saisit alors le casque par les

parties latérales du bord inférieur et le tire doucement

vers lui dans l’axe en faisant glisser le casque sur le

sol (il est parfois nécessaire de basculer légèrement le

casque mais pas la tête en arrière ou en avant pour

ne pas accrocher le nez). La manoeuvre est arrêtée

lorsque le bord inférieur du casque se trouve audessus

de la racine du nez de la victime (fig. 7.29-c).

5. Le maintien de la tête n’est jamais relâché durant ce retrait. Dès l’arrêt du retrait, le

second secouriste repositionne ses prises, en glissant la main qui maintient la nuque

vers le bas du crâne, pour éviter une chûte brutale de la tête de la victime lors du

retrait complet du casque (fig. 7.29-d).

6. Le premier secouriste retire complètement le casque (fig. 7.29-e).

7. Le premier secouriste glisse, si nécessaire, sous l’arrière de la tête de la victime un

maintien de la tête en position neutre à 2 mains, dans l’attente de la mise en place

d’un collier cervical (fig. 7.29-f).

e f

3.2 A un secouriste

Le retrait du casque à un secouriste est un geste extrêmement délicat.

1. Relever la visière du casque et, si nécessaire, retirer les lunettes de la victime (fig.

7.30 a).

2. Détacher ou couper la sangle de la mentonnière (casque « avec jugulaire »), ou

déverrouiller le dispositif de fixation du casque au niveau du menton de la victime (fig.

7.30 b) tout en maintenant le casque et la tête de la victime d’une main.

3. Se placer dans l’axe de la tête de la victime, suffisamment éloigné pour pouvoir retirer

le casque sans avoir à se reculer.

4. Saisir le casque par les parties latérales du bord inférieur (fig. 7.30 c).

5. Tirer doucement le casque, dans l’axe, en le faisant glisser sur le sol jusqu'à ce que le

bord inférieur de la mentonnière soit à la racine du nez (fig. 7.30 c).

6. Une main qui maintient le casque se déplace pour saisir le bord inférieur de la partie

supérieure du casque.

7. Glisser doucement l’autre main sous la base du crâne de la victime et la maintenir (fig.

7.30 d).

8. Tirer doucement le casque en arrière en le faisant basculer légèrement pour ne pas

accrocher le nez de la victime.

9. En même temps, déposer délicatement la tête sur le sol en la gardant le plus possible

dans l’axe (fig. 7.30 f).

10. Poursuivre l’examen de la victime.

D

 

PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE DE NIVEAU 1

L’inconscience CI - 7 - 31 Janvier 2007

a b

c d

e f

Figure 7.30 : Retrait d’un casque de protection à un secouriste.

3.3 Cas particulier

Si la victime est sur le ventre, il convient de remettre la victime sur le dos avant de retirer le

casque.

4. Risques

Une mobilisation du rachis cervical ou de la tête de la victime au cours de la manoeuvre de

retrait du casque peut entraîner une aggravation de son état et des séquelles graves. C’est

pour cela, que le retrait du casque sera réalisé à 2 secouristes. Toutefois, si le secouriste est

seul et ne peut obtenir un renfort immédiat, il procédera à son retrait pour pouvoir mettre en

oeuvre les gestes de secours d’urgence.

La mise en place d’un collier cervical sur la victime est de règle après avoir retiré le casque à 2

secouristes.

5. Evaluation

La nuque et la tête de la victime doivent rester immobiles durant toute la manoeuvre jusqu’au

moment où on pose doucement la partie arrière de la tête de la victime sur le sol ou sur un

coussin.

5. Points clés

  • • Le retrait du casque se fait dans l’axe du corps.
  • • La tête est maintenue en permanence dans l’axe du tronc.

 

Publié dans SECOURISME

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